Asservissement Sexuel Volontaire

du 19 septembre au 20 octobre 2001

Asservissement Sexuel Volontaire

Après Gilgamesh, dans un champ de tournesols, pour le Festival d’Avignon, Pascal Rambert continue avec sa dernière pièce son travail de recherche. Son laboratoire théâtral, visuel et sonore.

Introduction
Présentation

Après Gilgamesh, dans un champ de tournesols, pour le Festival d’Avignon, Pascal Rambert continue avec sa dernière pièce son travail de recherche. Son laboratoire théâtral, visuel et sonore.

Ici, montant sa propre pièce différemment qu’il l’a écrite, il fait interpréter les six personnages du texte par toute sa compagnie. Sans distinction de sexe, d’âge ou de nationalité, filles jouant les garçons, garçons jouant les filles, jeunes jouant les vieux, en démultipliant les points de vue. Attaché à sa notion d’art ou de théâtre « en temps réel », il défend l’idée que chacune des représentations d’A S V soient différentes les unes des autres, uniques, réinventées chaque soir par les acteurs. Le travail au cours des répétitions dira la forme définitive du spectacle. À suivre, donc.

Le texte de la pièce est paru aux Éditions Les Solitaires intempestifs en 2000.

" Si l’on pense l’espace comme un solide mes sculptures sont elles-mêmes comme des vides pratiqués dans cet espace. " Tony Smith

Où cela se passe-t-il ?

Cela peut se passer où l’on veut. Il faut imaginer, en vrac, une salle polyvalente, une salle des fêtes, un gymnase, une salle de réunions d’associations, bref, un lieu réel où les gens passent et s’installent pour un moment. Une salle louée que l’on partage, en réfection.

Qui sont-ils ?

La pièce commence comme le début des Cent vingt journées de Sodome.

Des hommes et des femmes se réunissent dans un lieu pour se livrer à des actes qui, c’est selon, laveront ou saliront le monde et eux-mêmes.

Après l’arrivée des hommes, très vite, on mure les portes et les fenêtres. Plus rien ne rentre, plus rien ne sort. On laisse tout derrière soi.

Les travaux peuvent commencer.

Tout d’abord LaMaréchale. Quand on entend « LaMaréchale » on entend - on doit entendre - « Le Maréchal », et on entend tout de suite : Pétain, même si ce n’est jamais dit. Il faut imaginer LaMaréchale comme la France passant de la Francisque au PC, du PC aux démocrates, des démocrates à l’extrême-droite. On peut penser à Mitterrand. LaMaréchale : putain flamboyante, trouble, réactionnaire. Elle est la grande prêtresse dépressive de ces réunions. On peut imaginer qu’elle a été l’épouse du maréchal Pétain, mais dans la pièce elle est l’épouse de « Les Pauvres ».

Les Pauvres, c’est de la même eau. C’est René Bousquet, Paul Touvier, etc. C’est de ces collaborateurs que l’Église catholique a cachés à la fin de la guerre. Des gens en costume trois pièces à rayures tennis qui ont envoyé à la mort des enfants. Un criminel avec le masque de saint François d’Assise. C’est « les pauvres » et c’est pour cela qu’il porte ce nom.

Solitude Pétrole et Cravate sont frère et sœur. Ils sont la progéniture de LaMaréchale et de Les Pauvres. Cravate est un VRP de droite, mais il faut s’éloigner du cliché.

Cravate a été marié à Visionnière Thimory. Ils ont un fils : Garçon Jean, mais cela on l’apprend au fur et à mesure de la pièce. C’est peut-être faux. Ce sont peut-être de fausses pistes car leurs relations à travers la pièce sont de toute autre nature. Il est souhaitable, même nécessaire de laisser les pistes ouvertes.

Visionnière Thimory et Solitude Pétrole sont des filles bien qui comme tout le monde font ce qu’elles peuvent pour vivre, respirer.

Garçon Jean est la figure classique du désir sur qui tous sautent. On peut penser au jeune homme de Théorème de Pasolini. La Chanteuse d’Avila dans son fauteuil roulant électrique peut être vue comme une apparition concrète de Pamela La Vierge suppliciée.

Comment ça marche ?

Il faut que ça aille très vite (sauf pour Les Pauvres qui souvent tourne « en boucle »).

Il ne faut pas s’appesantir.

Il faut que ça ait l’air de rien.

Il faut que les acteurs soient comme des chats qui se fixent intensément sur quelque chose et oublient dans la seconde suivante.

Il ne faut pas penser.

Souvent les dialogues ne se répondent pas : il faut donner à voir le mouvement brisé du vivant, les allers et retours, les segments qui ne collent pas entre eux. Montrer non pas l’ordre du monde mais son chaos sous les têtes.

Pascal Rambert

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Spectacle terminé depuis le samedi 20 octobre 2001

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