Andréa et les quatre religions

Montreuil (93)
du 25 au 28 septembre 2009
1h10

Andréa et les quatre religions

Jean-Gabriel Nordmann interroge la cellule familiale dans notre société. Quatre personnages (la mère, le père, le fils, la fille) se confessent, s’affrontent, se souviennent, prennent le public à témoin ; ils sont découpés au scalpel dans des tranches de vie où règnent l’incompréhension et l’incommunicabilité.
  • Identité et Famille

Dans la continuité de l’itinéraire artistique de la Compagnie du Plateau, le projet poursuit le travail d’exploration du processus identitaire de l’individu. Cette réflexion menée d’abord sur le couple (Georges Dandin) puis sur la mémoire de l’adolescence (Troubles de mémoire) le sera ici au travers de la famille.

Dans Andréa et les quatre religions, Jean-Gabriel Nordmann interroge la cellule familiale dans notre société. Quatre personnages (la mère, le père, le fils, la fille) se confessent, s’affrontent, se souviennent, prennent le public à témoin ; ils sont découpés au scalpel dans des tranches de vie où règnent l’incompréhension et l’incommunicabilité. Dans cette famille décomposée où les repères ont volé en éclats, et qu’une « photo de famille » pourrait réunir, chacun est en quête d’une identité personnelle. Dans un hôtel de Thermes où se retrouve la famille, Andréa (la serveuse) apparaît ; révélateur de leurs fantasmes de liberté et figure emblématique de leurs manques, elle devient leur proie.

La notion de religion(s) est abordée dans la pièce comme la recherche d’une « définition de soi » selon les termes du père, comme une philosophie de la vie qu’on choisirait sur sa route de façon intuitive.

Cette histoire est fortement enracinée dans les avatars de notre société.

« Avant nous étions quatre», c’est la première phrase énoncée par la mère. Elle expose, tel un coryphée moderne, la famille et ces quatre protagonistes. « J’ai connu la famille, et j’en sens tous les jours le manque comme une photo découpée dont on m’aurait extraite, tout est abîmé... »

L’histoire de cette famille se jouera en solo ou duo. « Le père : "Ma femme dit, mon ex-femme, la mère de ma fille, elle dit : "Tout s’est abîmé." Moi je dis : "Je me suis abîmé comme un bateau s’abîme dans la mer. Je me suis enfoncé jusqu’au cou. Mais j’ai encore pied, c’est si peu profond là où on patauge." »

Huit scènes où le banal et le quotidien apparaissent comme une base prétexte au déroulement de l’histoire qui bascule bientôt vers le fantastique à l’arrivée d’Andréa. A partir de ce moment, l’histoire de cette famille plonge dans un univers où le jeu devient une métaphore poétique et grotesque où la cruauté côtoie le comique où l’étrange devient absurde.

Par la compagnie du plateau.

  • Mise en scène

Une création mêlant jeu théâtral, musique et images, sera conçue comme une composition « sur mesure » pour créer un dialogue entre son, mouvement et visuel. L’art plastique et l’univers de Joël Ducorroy qualifié « d’humoriste néo-conceptuel » apparaîtra à travers des colonnes de mots « mis en plaque » qui participe à la création de l’espace de jeu et du décor par une abstraction qui tranchent avec la quotidienneté du langage et l’absurde des situations.

L’espace sonore sera confié à Patrice Caratini contrebassiste, compositeur, arrangeur et chef d’orchestre - marqué par un triple ancrage dans les traditions populaires (le swing, la musique de bal, la chanson réaliste), l’histoire du jazz (Armstrong, Ellington, Mingus) et les langages des musiques contemporaines les plus exigeantes. Tout se mélange, tout s’infiltre…

L’espace sera blanc, les mots choisis mis sur plaque créeront un espace de jeu délimité par les lumières où évolueront les acteurs. Cet espace sera abstrait et le mot ou les mots serviront à situer le lieu où la scène qui se jouera. La musique servira de lien, pendant et entre les scènes. Elle sera aussi un personnage dans l’écriture même de la pièce et le sera dans la mise en scène par la présence d’un contrebassiste sur le plateau. La magie interviendra aussi pour faire disparaître et réapparaître un personnage (suivant la didascalie de l’auteur). J’ai choisi de mettre en scène cette pièce parce qu’elle m’interroge sur la famille et suscite réflexions,interrogations…sur notre identité, nos peurs, nos désirs, nos espoirs, notre violence, notre rapport à l’autre etc.…et qu’elle peut exister au-delà du réel comme une fable, une farce imaginaire, fantastique et contemporaine.

J’aime l’ouverture de cette pièce, sa forme écrite ; elle nous permettra d’explorer une écriture scénique où les langages artistiques se multiplieront. En cela, nous nous engagerons dans une aventure théâtrale nouvelle pour la compagnie en concentrant des expressions artistiques diverses avec des artistes associés -Patrice Caratini pour la musique, Joël Ducorroy pour la scénographie et les décors, Claude Husson pour la création des Lumières- en contact direct avec les acteurs. J’aime aussi le clin d’œil qu’elle propose comme si tout cela n’avait été qu’un jeu comme la vie peut-être ?

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Spectacle terminé depuis le lundi 28 septembre 2009

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