- Un échiquier initiatique des plus baroques
Moins connue qu’Alice au pays des merveilles, cette suite de Lewis Carroll lance la jeune héroïne sur un échiquier initiatique des plus baroques, jonglant avec la fantaisie et l’étrangeté. Le temps, l’espace et la langue sont littéralement retournés, formant un trio inquiétant. « L’autre côté », c’est le cœur de la machine théâtrale proposée par Charlie Windelschmidt et son équipe Dérézo.
Dans cette adaptation, « l’autre côté » n’est que l’envers de la représentation, au cœur de laquelle Alice peux voir, et se voir, si tant est qu’elle accepte de perdre sa place. C’est donc de ce voyage insensé qu’il s’agira : dé-placer pour re-placer et peut-être, enfin, attraper quelque chose, entendre une musique, une idée ou un rire... En passant de l’autre côté, Alice la récalcitrante fait 7 rencontres fantastiques. Dans ce qui semble être le souvenir d’un Ehpad, ces vieilles figures ambivalentes coiffées de cagoules de latex poussent férocement Alice hors des pièges du langage pour y inventer sa propre parole... À l’image de cette moderne héroïne, les spectateurs plongent, en une lente traversée, au cœur d’une arène délirante où, si l’on se cogne, c’est toujours à soi-même.
« Alice, pleine de bonnes intentions, veut devenir reine. Mais elle fait face à de vieux récalcitrants (effet des masques en latex), oubliés sur l'échiquier géant d'un Ehpad. Alice ne sait plus qui elle est. Elle en perd ses certitudes.Voilà un spectacle surprenant à tous les égards, énigmatique même, drôle parfois, avec une fin diablement inattendue ! » Télérama sortir
« La pièce, profondément humaine, est troublante et émouvante. La fin que nous ne spolierons pas est un délice d’humanité, et une pub pour la psychanalyse : chacun doit quitter son petit théâtre intime ou du moins quitter la scène pour s’asseoir dans la salle et l’observer. » Toutelaculture
« Monstrueuses, mais aussi comiques, grotesques, les figures qui entourent l’actrice à la tête nue et à la jambe plâtrée – symbole des barrières personnelles que devra surmonter Alice pour trouver ce qu’elle est allée chercher en quittant son confort de petite fille sans histoires – sont le cœur de la mécanique théâtrale de Charlie Windelschmidt. Une mécanique dont on devine la précision, mais dont les signes extérieurs, bizarres, se présentent à nous comme à Alice : telles des énigmes. » La Terrasse
0 avis