A quand la mer ?

du 12 au 23 octobre 2016
1h45

A quand la mer ?

La fiction interroge la réalité pour mieux souligner nos fragilités, la violence de nos émotions, la peur de la dépossession de soi et celle du temps qui passe.
Fin des années 70, une famille recomposée de l'Ouest de la France s'apprête à partir à la mer comme elle le fait chaque été. Dans cette atmosphère légère, dans ce joli capharnaüm des émotions, des incompréhensions demeurent.
  • Nos fragilités

Fin des années 70, une famille recomposée de l'Ouest de la France s'apprête à partir à la mer comme elle le fait chaque été. Dans cette atmosphère légère, dans ce joli capharnaüm des émotions, des incompréhensions demeurent.

Chacun tire la ficelle censée dénouer le mal à dire qui s'installe entre les membres de la famille, mais la pelote n'est plus qu'un gros noeud serré.

Tout ce petit monde s’agite dans un espace parfois concret, parfois mental, où l’on peut chanter avec Nana Mouskouri, où l’homme pour lequel on aurait tout abandonné est un docteur qui ne nous reconnaît pas, et où un fils qui se rêve apprenti parachutiste se sent léger, telle une ancre accrochée à un astronaute. La fiction interroge la réalité pour mieux souligner nos fragilités, la violence de nos émotions, la peur de la dépossession de soi et celle du temps qui passe.

  • Note d'intention

À quand la Mer ? est une création, écrite et dirigée par Manuel Durand. Mettant en scène le départ d’une famille pour le bord de mer, cette création s’attache à révéler petit à petit au spectateur les drames et les interrogations présentes au cœur de cette famille. Dans une ambiance légère aux odeurs de vacances, À quand la Mer ? devient une réflexion sur ce qui peut détruire une famille, le passé se mêlant au présent, le fantasme empiétant sur la réalité.

« Ici c’est en grande partie l’écriture qui mène l’action. Un trajet en voiture pour rejoindre la mer n’est pas, en soi, l’aventure la plus extraordinaire - même si elle a son importance et son charme – le voyage qui m’importe est ailleurs. Pas de rebondissements abracadabrantesques, pas de mélanges d’histoires pour créer l’illusion d’un récit complexe qui viendrait seulement imiter les séries télé d’aujourd’hui. Partir du banal, de ces détails supposés insignifiants et tellement importants dans notre vie de tous les jours faite d'heures, de minutes, de secondes. L’étrange, l’insolite, vont naître essentiellement du quotidien, du familier, un glissement sensible d’une réalité à une autre réalité, tout en faisant l’aller/retour entre passé et présent. Il faut pour cela taire ce que l'on peut écrire, observer ce qui se passe, entendre ce qui ne se dit pas. Il y aura toujours plus à raconter. » Manuel Durand

  • La mise en scène

Ensemble : les acteurs, le technicien lumière et moi-même, nous prendrons la notion de l'espace, la dimension du lieu dans lequel nous allons pouvoir déployer la pièce. Le travail va bel et bien être celui-ci : visiter toutes les potentialités de la pièce en s'appuyant sur l'espace tel qu'il est. Tout peut jouer dans un théâtre : le hall, les gradins, le sol, les murs, la profondeur du plateau...

Rapidement la construction de nouveaux espaces se fera par la présence de quelques éléments de décor ou accessoires et par la circulation des acteurs. Le mot d'ordre sera toujours d'essayer, d'oser, de tenter, même si cela parait énorme ou à côté car l'expérience du plateau donne toujours de nouvelles clés, dont nous n'avont pas nécésairement tout de suite conscience mais qui ouvrent pour d'autres moments dans la pièce de nouvelles perspectives d'exploration. L'échec n'existe pas dans le temps des répétitions, l'échec ou la réussite ne nous concerne pas.

Certes on peut passer d’un tableau à l’autre, d'un lieu à un autre lieu, d'une époque à une autre époque en utilisant le noir plateau mais ici l’idée n’est pas tant de passer d’une scène à l’autre avec fluidité pour maintenir aussi vivant que possible le fil du récit, mais de concevoir ces changements comme des articulations qui rendront perceptibles ces mouvements de la pensée et du cœur. Elles instaureront entre les spectateurs et le spectacle une forme de contrat : « Regardez bien ce qu'il se passe (on ne vous cache rien ou si peu), regardez bien comment ça se passe, comment on raconte. Nous avons construit un pont entre vous et le récit fait d'images et d'impressions où l'espace et le temps œuvrent ensemble à faire sens. »

Un travail important d’ambiances sonores et de contrastes des lumières viendra renforcer l’atmosphère ainsi créée et faciliter la plongée du public dans l’univers du récit. La vidéo (projection de films, de phrases) sera un élément qui apportera une autre dimension à l’histoire... En effet, ces éléments - musiques, sons, images, films - loin de vouloir illustrer le propos, vont dynamiser l’imaginaire, générer des idées, d’autres images, et au final, de nouveaux récits. Les costumes garderont un pouvoir évocateur pour permettre aux acteurs des changements aisés pour le passage d’une période à l’autre.

  • Le travail avec l'acteur

C’est sa sensibilité qui m’intéresse. Partir de lui, l'amener à « être » ou du moins à ce qu'il joue au présent. L'acteur doit rester concret, même s'il veut parler aux étoiles, elles l'éclairent déjà, il n'a pas à s'en soucier. Je n'aime pas trop employer l'expression « Diriger un acteur » . Pour moi, on travaille avec lui et cela commence par une écoute totale de ce qu'il propose. Je dois clairement avoir en tête l'enjeu de la scène pour accueillir les propositions du comédien. C'est lui qui va ouvrir la scène sur un nouveau sens possible, sur une direction dont je n'avais pas idée, qui fait qu'on décolle du texte « Qu'on le met debout » .

Le metteur en scène dit ce qu'il lui paraît juste (toujours en rapport à l'enjeu de la scène), et tout naturellement l'acteur entend ce qui est essentiel de ce qui ne l'est pas, il fait lui-même le tri. Il n'est pas besoin de beaucoup parler, je dirai volontairement peu. C'est le plateau qui répond le mieux à nos interrogations, qui dit non à une idée et oui à l'accident. L’économie de mots de part et d'autre est, in fine, profitable à tout le monde.

Manuel Durand

Sélection d’avis du public

MAGNIFIQUE Par LILIANE C. - 22 juillet 2017 à 11h46

Cette pièce vous entraine dans le tourbillon de la vie des vies ! Dans le conscient, l'inconscient, le rêve, la folie le doute, l'incompréhension, l'injustice, l'espoir, la renaissance ! chaque comédien de part son propre jeu et la mise en scène savamment orchestrée vous entraînent à la réflexion sur la partition de notre vie de nos vies !! Magnifique prouesse des comédiens , texte puissant sublimement mise en scène ! À voir absolument !! L. CAZENAVE - Festival d'Avignon - 20 Juillet 2017

Cette pièce n’est pas comme les autres, graine d’une révolution artistique. Par Pierre V. - 22 octobre 2016 à 14h20

Cette pièce n’est pas comme les autres, graine d’une révolution artistique. Naissance d’un nouveau Florian Zeller ,Manuel Durand avec la pièce ‘A quand la mer ? ‘ nous entraine dans une agitation intérieure , d’émotions et de vécu. Le jeu de scène est fait de telle manière que nous ne regardons pas la pièce mais nous sommes transportés aux milieux des acteurs. Venez voir cette pièce qui nous souffle un air de liberté. Pierre Veau spectateur du 20 octobre 2016 au théâtre de l’Opprimé.

Vous voulez du nouveau théâtre ? Par Pierre V. - 22 octobre 2016 à 14h10

Vous voulez du nouveau théâtre ? Un espace ou vous pouvez vous appartenir ? Alors allez voir « A quand la mer « de Manuel Durand Déjà le titre : s’ agit – il d’un temps ou d’un lieu ?.nous voilà introduits . Pas d’histoire véritable à laquelle se rattacher , des impressions , de petites touches « impressionnistes » qui nous emmènent à travers les états d’âme des personnages comme la pensée qui se pose telle un papillon sur une mémoire , une émotion ,une sensation un lieu où la vie s’est déroulée . Subtilement le tragique succède au comique , la mort à la vie .Tout ce voyage de l’enfance à la l’adolescence , à la jeunesse s’ouvre sur une perspective d’avenir , de liberté telle une symphonie dont Odyssea devient le chef d’orchestre . Comme la musique qui ne peut se comprendre mais simplement se ressentir , cette pièce s’inscrit dans notre sensibilité et nous fait voyager dans notre vécu . Bref un spectacle nouveau , parfois déroutant mais qui laisse présager d’un écrivain bien secondé par son talent de metteur en scène. Après le spectacle le voyage continue et nous interroge . De fait le projet de la compagnie « Pour le Dire « décrit sur le site est bien réalisé dans cette pièce .Les fils de la vie sont tels les fils de différentes couleurs qui constituent une tapisserie et que l’on regarde sur l’envers ,ne voyant que les nœuds et qui sur l’endroit dévoilent de nouveaux motifs .

Une surprise Par Lafont S. - 16 octobre 2016 à 11h39

Je suis allée voir cette pièce car j'ai été séduite par l'affiche et le thème. J'ai découvert le travail d'un artiste que je ne connaissais pas . J'ai été plus que surprise par la qualité du texte et de la mise en scène. Les acteurs ont tous énormément de talent. Je recommande vivement la découverte de ce petit bijoux

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MAGNIFIQUE Par LILIANE C. (1 avis) - 22 juillet 2017 à 11h46

Cette pièce vous entraine dans le tourbillon de la vie des vies ! Dans le conscient, l'inconscient, le rêve, la folie le doute, l'incompréhension, l'injustice, l'espoir, la renaissance ! chaque comédien de part son propre jeu et la mise en scène savamment orchestrée vous entraînent à la réflexion sur la partition de notre vie de nos vies !! Magnifique prouesse des comédiens , texte puissant sublimement mise en scène ! À voir absolument !! L. CAZENAVE - Festival d'Avignon - 20 Juillet 2017

Cette pièce n’est pas comme les autres, graine d’une révolution artistique. Par Pierre V. (2 avis) - 22 octobre 2016 à 14h20

Cette pièce n’est pas comme les autres, graine d’une révolution artistique. Naissance d’un nouveau Florian Zeller ,Manuel Durand avec la pièce ‘A quand la mer ? ‘ nous entraine dans une agitation intérieure , d’émotions et de vécu. Le jeu de scène est fait de telle manière que nous ne regardons pas la pièce mais nous sommes transportés aux milieux des acteurs. Venez voir cette pièce qui nous souffle un air de liberté. Pierre Veau spectateur du 20 octobre 2016 au théâtre de l’Opprimé.

Vous voulez du nouveau théâtre ? Par Pierre V. (2 avis) - 22 octobre 2016 à 14h10

Vous voulez du nouveau théâtre ? Un espace ou vous pouvez vous appartenir ? Alors allez voir « A quand la mer « de Manuel Durand Déjà le titre : s’ agit – il d’un temps ou d’un lieu ?.nous voilà introduits . Pas d’histoire véritable à laquelle se rattacher , des impressions , de petites touches « impressionnistes » qui nous emmènent à travers les états d’âme des personnages comme la pensée qui se pose telle un papillon sur une mémoire , une émotion ,une sensation un lieu où la vie s’est déroulée . Subtilement le tragique succède au comique , la mort à la vie .Tout ce voyage de l’enfance à la l’adolescence , à la jeunesse s’ouvre sur une perspective d’avenir , de liberté telle une symphonie dont Odyssea devient le chef d’orchestre . Comme la musique qui ne peut se comprendre mais simplement se ressentir , cette pièce s’inscrit dans notre sensibilité et nous fait voyager dans notre vécu . Bref un spectacle nouveau , parfois déroutant mais qui laisse présager d’un écrivain bien secondé par son talent de metteur en scène. Après le spectacle le voyage continue et nous interroge . De fait le projet de la compagnie « Pour le Dire « décrit sur le site est bien réalisé dans cette pièce .Les fils de la vie sont tels les fils de différentes couleurs qui constituent une tapisserie et que l’on regarde sur l’envers ,ne voyant que les nœuds et qui sur l’endroit dévoilent de nouveaux motifs .

Une surprise Par Lafont S. (1 avis) - 16 octobre 2016 à 11h39

Je suis allée voir cette pièce car j'ai été séduite par l'affiche et le thème. J'ai découvert le travail d'un artiste que je ne connaissais pas . J'ai été plus que surprise par la qualité du texte et de la mise en scène. Les acteurs ont tous énormément de talent. Je recommande vivement la découverte de ce petit bijoux

Informations pratiques

Théâtre de l'Opprimé

78, rue du Charolais 75012 Paris

Accès handicapé (sous conditions) Bar Salle climatisée
  • Métro : Reuilly - Diderot à 510 m, Dugommier à 683 m, Gare de Lyon à 728 m
  • RER : Gare de Lyon à 470 m
  • Bus : Charles Bossut à 73 m, Rambouillet à 177 m, Gare de Bercy à 350 m, Hôpital Saint-Antoine à 393 m, Paris Gare de Lyon à 395 m
Calcul d'itinéraires avec Apple Plan et Google Maps

Plan d’accès

Théâtre de l'Opprimé
78, rue du Charolais 75012 Paris
Spectacle terminé depuis le dimanche 23 octobre 2016

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