À une caisse de supermarché, Fabrice s’apprête à régler ses courses. Il glisse une main dans sa poche à la recherche de sa carte fidélité mais celle-ci est introuvable. Alors qu’il tente en vain de s’expliquer, la caissière appelle la sécurité. Apeuré, il prend la fuite. Dans une société où la parole est libre et le jugement roi, cet incident se transforme très vite en véritable chasse à l’homme.
À travers une adaptation radiophonique déjantée, le Théâtre de l’Argument donne vie au texte hilarant de l’auteur de bande dessinée, Fabcaro. Sur scène, les comédiens incarnent tour à tour la cinquantaine de personnages imaginée par le bédéiste dans des situations toutes plus absurdes les unes que les autres. Avec brio, ils modulent leur voix pour donner corps à une palette colorée de personnalités et nous entrainent dans une course haletante digne d’un road movie. Sous couvert de nous faire hurler de rire, ils dénoncent l’intolérance et l’hypocrisie du monde d’aujourd’hui. L’humour est corrosif et la dramaturgie surprenante, un cocktail parfait pour un spectacle qui fait mouche !
Distribution en alternance.
« À moins de vouloir impérativement proposer une enfilade de mauvais sketchs dans un décor en carton-pâte, est-ce bien raisonnable de prétendre adapter sur scène une BD qui paraît en tout point inadaptable ? La réponse est clairement non. Sauf à trouver un twist brillant, comme ont su le faire Paul Moulin et Maïa Sandoz : non pas mettre en scène la BD de façon naturaliste, mais en faire une fiction radiophonique fabriquée à vue, avec un bruiteur et une perche son, quelques micros et une cinquantaine de personnages incarnés par huit (excellents) comédiens. » Eve Beauvallet, Libération
« Je me suis énormément amusé ! » « Très drôle (…) avec une distance quasi-brechtienne, c’est vraiment intelligent ! » « Extraordinaire ! C’est riche, c’est drôle ! » Le masque et la plume, France-Inter
« Le déconnage de ces sympathiques zigotos met la salle en délire » L'Obs
« A mourir de rire » Le Figaro
« Encore plus drôle que la BD » La Croix
« Particulièrement réussi » France-Culture
Comment ne pas succomber au charme de « Zaï Zaï Zaï Zaï » ?
À la première lecture de cette bande dessinée de Fabrice Caro, dit « Fabcaro », on est saisi par l’humour ravageur et absurde (pas tant que ça) de ces quelques 66 planches. Cette farce en forme de road-trip est l’occasion pour l’auteur de tacler tout le monde : les policiers, les ados, les artistes bien pensants, les théoriciens du complot et, en très bonne place : les médias. En plein état d’urgence et paranoïa ambiante c’est tout à fait salutaire. L’histoire est burlesque, avec une seconde lecture politique et sociale très puissante. Nous avons lu cette bande dessinée alors que nous étions en création, on se l’est fait tourner comme une bonne drogue, elle nous a fait hurler de rire. Cette oeuvre à part donne la sensation de regarder le monde frontalement, en esquissant un pas de côté pour ne pas se le prendre en pleine gueule.
C’est donc totalement réjouissant. Fabcaro y parle indirectement de tolérance et d’acceptation de l’autre. Il y dénonce les dysfonctionnements sécuritaires et cruels de notre société ou si on préfère « la connerie ambiante ». « Zaï Zaï Zaï Zaï » est, de loin, la dramaturgie la plus moderne et originale qu’on ait lu ces deux dernières années. Un grand désir s’impose aujourd’hui, balayant tout sur son passage : s’emparer de cette oeuvre singulière, la décliner, la porter à la scène et la faire entendre.
« Le défi est relevé et le spectacle réussi est dispensé par une distribution en alternance de comédiens aguerris qui officient dans une belle et chorale énergie pour soutenir le rythme effréné imprimé par la mise en scène de Paul Moulin correspondant à celui de la course-poursuite imaginée par Fabcaro. » Froggy’s Delight
« Ce « podcast théâtral » mêle humour burlesque et satire politique, et séduit un public hilare du début à la fin de la représentation. » Baptiste Soligo – La Croix
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