Vortex

• Une épreuve du corps en transformation dans un univers en érosion et indomptable

À sa création en 1998, Non Nova apparait comme la compagnie d’un jongleur de l’hybride, converti aux échappées dramaturgiques et aux plus indomptables des matières que l’on puisse imaginer envoyer en l’air. Aujourd’hui, Non Nova s’impose comme l’oeuvre d’une artiste, Phia Ménard, qui, après avoir affronté la glace sous toutes ses formes (P.P.P.), poursuit une exploration de la métamorphose, en opposant à la volatilité de l’air comme aux vents contraires, ses états d’âme et de corps.

Au centre d’une arène de ventilateurs, une silhouette informe scotche au sol des bouts de sacs plastique : une marionnette en devenir, qui, sous l’effet des courants d’air, s’envolera dans d’époustouflantes arabesques. Non identifiable sous un étouffant costume prêt à imploser, Phia Ménard vide ses poches de nouveaux sachets de plastique, et regarde les poupées de polymère danser dans l’air. Peu à peu, ce sont des mues que l’artiste fait valser, se dépouillant de peaux subsidiaires (bâche noire, vinyle blanc, élastomère couleur chair), jusqu’à sortir ses tripes, pour mieux se mettre à nu.

« L’histoire de l’homme, dit Phia Ménard, est celle d’une transformation perpétuelle, au gré des éléments, de nos états et nos humeurs, de nos environnements et des éléments. »

Poignante expérience à viscères ouverts, Vortex nous y immerge de la plus épidermique manière.

• La presse

« Une œuvre grave et sincère, étrange et douce, sensible et sensuelle, qui ne peut laisser indifférent. » Thierry Voisin, Télérama TTT