Vers les cieux

Un directeur de théâtre, arrivé au terme de son contrat avec le Diable, marchande un sursis en échange d’une âme pour l’éternité : celle de Louise, jeune chanteuse prête à tout pour devenir diva. Sous le regard agacé d’un saint Pierre trafiquant d’âmes et d’un Diable en pleine crise d’identité, le succès est au rendez-vous… Conte amer, mélodrame social, satire tragico-comique, délire fantastique, cette pièce inclassable s’insurge contre toute forme de censure.
  • Une comédie féerique

Janvier 1933 : Hitler devient chancelier du Reich ; le 10 mai suivant on brûle les livres sur la place publique - dont ceux d’Horváth à qui l’on interdit aussi les scènes allemandes. « Ma nouvelle pièce, écrit-il alors, sera une comédie féerique, mais sans tours de magie. À l’époque actuelle, je tiens la comédie féerique pour particulièrement opportune : sous cette forme on peut dire beaucoup de choses qu’autrement on n’oserait exprimer. »

Un directeur de théâtre, arrivé au terme de son contrat avec le Diable, marchande un sursis en échange d’une âme pour l’éternité : celle de Louise, jeune chanteuse prête à tout pour devenir diva. Sous le regard agacé d’un saint Pierre trafiquant d’âmes et d’un Diable en pleine crise d’identité, le succès est au rendez-vous… Mais l’amour ? Conte amer, mélodrame social, satire tragico-comique, délire fantastique, cette pièce inclassable s’insurge contre toute forme de censure. Horváth prolonge le théâtre populaire viennois : « Le concept de patrie, falsifié par le nationalisme m’est étranger ; ma patrie c’est le peuple… et notre pays, c’est l’esprit. »

Texte français d'Henri Christophe. Musique originale écrite et jouée par Luc Altadill et Arnaud Laurens.
Par la compagnie 9 et demi.

  • Note du metteur en scène

La dérision et le désenchantement auront-ils raison de l’enthousiasme d’une jeunesse venue trop tard dans un monde trop vieux? Telle est la question que semble poser Horváth à travers la fantaisie, l’ironie, la liberté de cette « farce » qui, en une sorte de délire dramatique, met en scène les lâchetés de la société du spectacle : Faust féminin, une cantatrice vend sa voix au diable pour réaliser son rêve: devenir une diva.

Dieu et le diable s’entendent pour rabattre ce désir de création et de liberté et, quand il s’agit de soumettre, les hommes ne sont pas en reste. La pièce avait initialement pour titre Le Haut et le bas et c’est bien devant ce choix que nous sommes mis : être aspirés – et ce n’est pas indifférent – par l’altitude ou par les profondeurs.

La scène est divisée en trois parties superposées : le ciel, la terre et l’enfer. Trois univers séparés mais qui communiquent sans cesse, et où il n'y a pas de miracle ! Nous avons choisi d’installer la musique au coeur de notre dispositif scénique, sur le plateau, au «rez-de-chaussée», c’est-à-dire en enfer. Une formation de trois musiciens est présente sur scène, âmes au service du diable.

Cet orchestre « infernal » distillera au gré de la pièce la musique «terrestre», celle qui accompagne la Louise cantatrice, une musique en quelque sorte achetée au diable par la jeune femme. Au ciel, saint Pierre ne percevra qu’une clameur, un écho qui lui parvient du dessous : une petite musique «mentale » désincarnée, tant on est loin de la vie quand on loge au paradis. Mais au fait, c’est quoi le paradis ?

Julien Téphany

  • Note de l'auteur

Comme dans toutes mes pièces, cette fois encore j’ai tenté d’affronter sans égards la bêtise et le mensonge ; cette brutalité représente peut-être l’aspect le plus noble de la tâche d’un homme de lettres qui se plaît à croire parfois qu’il écrit pour que les gens se reconnaissent eux-mêmes.

Reconnais-toi toi-même! Afin d’accéder à cette sérénité qui te rend plus facile ta lutte dans la vie, dans la mort, cette chère sincérité te plaçant non pas certe au-dessus de toi, mais à côté et en dessous de toi, de sorte que tu puisses te contempler non pas de haut, mais tout de même de devant, de derrière, de côté et d’en bas !

Heinz Schwarzinger Ödön von Horváth

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Informations pratiques

Cartoucherie - Théâtre de la Tempête

Route du Champ de Manœuvre 75012 Paris

Accès handicapé (sous conditions) Bar Cartoucherie
  • Métro : Château de Vincennes à 1 km
  • Bus : Cartoucherie à 174 m, Plaine de la Faluère à 366 m
  • Navette : Sortir en tête de ligne de métro, puis prendre soit la navette Cartoucherie (gratuite) garée sur la chaussée devant la station de taxis (départ toutes les quinze minutes, premier voyage 1h avant le début du spectacle) soit le bus 112, arrêt Cartoucherie.

    En voiture : A partir de l'esplanade du château de Vincennes, longer le Parc Floral de Paris sur la droite par la route de la Pyramide. Au rond-point, tourner à gauche (parcours fléché).
    Parking Cartoucherie, 2ème portail sur la gauche.

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Plan d’accès

Cartoucherie - Théâtre de la Tempête
Route du Champ de Manœuvre 75012 Paris
Spectacle terminé depuis le dimanche 1er avril 2007

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