Une nuit avec eux

Paris 1e
du 30 septembre au 8 novembre 2003
1H15

Une nuit avec eux

Ils n’auraient jamais dû se rencontrer. Lui, comédien, s’est introduit dans l’appartement d’une libraire, aperçue lors d’une soirée. Elle liquide depuis peu la bibliothèque érotique de son mari, décédé. Leurs charmes respectifs agissant, ils plongeront ensemble dans les dernières lectures possibles, arrachant à l’autre qui l’écoute des émotions enfouies, autour de livres charnels plus coquins les uns que les autres.

Présentation
Les personnages
Note de l’auteur
Note du metteur en scène
Note d
es acteurs
La critique

Ils n’auraient jamais dû se rencontrer.

Lui, comédien, s’est introduit dans l’appartement d’une libraire, aperçue lors d’une soirée. Elle liquide depuis peu la bibliothèque érotique de son mari, décédé.
Tout ceci est orchestré autour d’un léger malentendu : elle croit que le jeune homme vient voir sa fille ; il est simplement venu lui rapporter son foulard.

Leurs charmes respectifs agissant, ils plongeront ensemble dans les dernières lectures possibles, arrachant à l’autre qui l’écoute des émotions enfouies, autour de livres charnels plus coquins les uns que les autres. Leur relation tantôt conflictuelle, tantôt ambiguë peut les mener jusqu’à la tendresse.

Ils oscillent durant une nuit entre café noir et curaçao bleu, fatigue et énergie, attendant ensemble que la mer remonte, que le jour se lève : nuit privilégiée, insolite, durant laquelle ils peuvent en toute intimité se plaire, se désirer, s’aimer peut-être… ils seront libres du pire et du meilleur.

Les auteurs cités : Baudelaire, Nicole Barrière, Y.D Barbiat, Casanova, Desnos, Louise Labé, Laclos, Lafontaine, Pierre Louys, Mac Orlan, F de Malherbe, Musset, Anaïs Nin, Ronsard, Saint-Amant, Franck Spengler, Voltaire. Les textes à caractère érotique extraits de leurs œuvres ne sont pas des plus connus, c’est pour cette raison qu’ils ont été choisis. Les découvrir n’en est que plus savoureux.

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Elle : Libraire. Femme d’expérience, provocatrice, marquée sans doute par la vie qu’elle a menée avec son mari. Elle tente de se reconstruire par la pleine jouissance de l’instant. Elle est à la fois aérienne et terre à terre, féline et tendre, gardienne d’un temple du savoir.

Lui : Jeune comédien. Charmeur par sa réserve, violent par ses envies et ses doutes, un brin nihiliste, chargé d’humour sec. Comme elle, il doit sortir de son quotidien ; il est en pleine quête d’absolu.

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Cette pièce, originale dans sa forme, permet de livrer au spectateur de 2003 des textes classiques anciens et contemporains d’une grande beauté, pris dans un contexte moderne et dans une intrigue chargée d’humour et de malice. Ce mélange de textes classiques et de dialogues modernes permet aux comédiens de s’exprimer dans des registres différents, alors le spectateur pénètre dans ce double "jeu" avec le même plaisir tout en reconnaissant ou en découvrant des textes oubliés ou occultés par l’Histoire.

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J’ai tout de suite été séduit par le choix judicieux des textes peu connus, sortis des sentiers battus, rendus vivants par l’interprétation des comédiens.
Mon but a toujours été de sortir la poésie de son ghetto et de lui rendre son air populaire et de proximité.
Le jeu du chat et de la souris entre les comédiens, timide et incertain au début, évolue dans la provocation et la violence entre sensualité et érotisme jusqu’à ce que la poésie atteigne son but et se fonde enfin dans la vie.

Jean-Philippe Azema

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Pour moi, cette pièce offre à l’actrice un double plaisir. Premier plaisir délectable, intense, rare et de qualité, l’impudeur extrême de dire des textes impossibles à dire hors contexte, se jouer de l’interdit, et se le permettre en toute impunité puisqu’il est si évident « qu’il n’y a rien de plus faux et rien de plus vrai que le théâtre.» Plaisir à consommer sans modération.

Le second plaisir c’est celui de la relation humaine exceptionnelle et éphémère, où tout est permis puisque tout est interdit, tout est improbable, imprévu, car « une fois qu’on a passé les bornes il n’y a plus de limites. » Le jeu d’acteur est au service du jeu que se jouent les personnages, alors on n’existe plus du tout puisque tout ce que les personnages se disent est dans le non-dit abrité par les textes d’auteurs qui les dédouanent de toute sincérité, les excusent de toute impudeur, les poussent à la provocation et les font s’évanouir dans l’illusion d’une nuit que les spectateurs ont peut-être rêvée mais qu’ils n’oublieront pas.

Daffo

« Une nuit où tout est possible, pour vous, pour eux, pour nous et moi, quoi de plus magnifique ! Prendre le temps de se voir, de se revoir, se trouver peut-être au milieu de nos génies pour ce que nous avons de plus cher: notre intimité, c’est à dire tout ce qui nous anime et nous rend si fièrement « humains ». Est-ce ici une quête de nos possibles? Ou plus encore, la reconnaissance que beaucoup de choses ont été si brillamment dites et par cela que d’autres restent à découvrir ? Sexe, érotisme et dérive, ou comédie et tragédie de la vie : problèmes de tous temps dont nous demeurons les uniques remèdes. »

Jean-Benoît Souil

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« Marivaux semble veiller sur cette intrigue aux éblouissantes répliques. Elle éveille le bel éphèbe de la plus douce des caresses: dans ce jeu d’oralité s’élève le timbre clair de la voix et dans cette transparence le jeune Casanova se réveille, elle lui tend le breuvage bleu sombre des dieux. (…)
À partir de ce duo, un tournant se fait dans la pièce, on retourne au merveilleux de l’enfance avec Peter Pan et la Fée Clochette, à nouveau le jeu de l’ambivalence avec le désir est de garder la pureté et celui de devenir adulte avec cette angoisse qu’ensuite plus rien ne sera jamais comme avant. Jeu de fantasmes croisés, prélude à toute histoire d’amour, où on se raconte les désirs les plus insensés, les pulsions les plus dangereuses, où les êtres se mettent hors du temps.(…)
Le breuvage bleu n’a pas perdu sa saveur, simplement il est question d’essentiel : la liberté ou l’amour ? (…) "le passage du rêve au rêve"’, la littérature ou l’érotisme ?
Cette question reste sans réponse, quand surgit le spectre du mort dans un texte étonnant de Musset tandis que le fil du désir tient à un tour de passe-passe d’un foulard parfumé et que le jour se lève sur la mer »

Nicole Barrière

« Dans Une nuit avec eux Françoise Taguet nous conte une rencontre improbable entre deux êtres que tout sépare. (…)
C’est une curieuse parade amoureuse où les orgasmes sont de papier, les livres masquant le désir qui monte avec la marée. Voltaire, Louise Labé, Laclos, Musset viennent tour à tour jouer leur partition dans cette symphonie du désir inachevé. Daffo toute en retenue et Jean Benoît Souil en inquiétant amoureux transi, vont nous accompagner tout au long de cette nuit où la littérature triomphe de la libido. » Pima, Textes et sexe

« Un couple insolite au sein de la nuit dans une maison bercée par le rythme des marées. Qui sont-ils ? Inquiétants, mystérieux, attirants ? Est-ce un duel, est-ce un duo ?(…) L’auteur entrelace intimement des textes érotiques de tous les temps déclinés sur tous les tons, et l’érotisme de la situation. » Claudia Doumax, Duel ou Duo ?

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Spectacle terminé depuis le samedi 8 novembre 2003

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