Une journée particulière

Paris 1e
du 13 novembre au 22 décembre 2007
1h30

Une journée particulière

Rome, 8 mai 1938. Le même jour où Hitler et Mussolini se rencontrent pour sceller leur alliance, deux êtres que tout sépare vont se connaître, vaincre leurs à priori, s’apprivoiser et lever en un jour un rempart de résistance à la violence fasciste. Une histoire d’amour peu commune, de respect et de tolérance, qui frappe en plein cœur.
  • Deux rencontres particulières sous le signe du fascisme

Rome, 8 mai 1938. Le même jour où Hitler et Mussolini se rencontrent pour sceller leur alliance, deux êtres que tout sépare vont se connaître, vaincre leurs à priori, s’apprivoiser et lever en un jour un rempart de résistance à la violence fasciste. Une histoire d’amour peu commune, de respect et de tolérance, qui frappe en plein cœur.

Doucement la lumière se lève. Le réveil sonne. Six heures du matin. Antonietta a six enfants et un mari. Tout le monde est désormais parti pour assister à la grande parade militaire organisée par le Duce Mussolini pour Hitler. Même Rosmunda, le petit mainate de la famille Tiberi, parvient à s’enfuir de sa prison. Grâce à ce petit mainate, Antonietta découvre que, dans l’immeuble d’en face qu’elle pensait vide, au troisième étage, quelqu’un n’est pas allé à la parade. Comme elle. Bizarre.

C’est Gabriele. Un homme gentil, bien habillé, cultivé, avec un regard doux mais triste. Blessé. Gabriele est homosexuel et le régime fasciste ne veut pas de lui. Pour le régime, il est un subversif, un défaitiste, un inverti. Antonietta, sans le savoir, sans le vouloir, arrache Gabriele à la mort et le sauve. Et alors, dans cette journée particulière, où tout semble irréel, où le temps semble s’être fermé même si le réveil sonne à chaque heure, au milieu du vacarme et de la terreur fasciste, Antonietta et Gabriele se retrouvent et unissent leurs solitudes, leurs univers si différents. Pendant quelques heures, Antonietta et Gabriele parviennent à s’échapper et à oublier leurs vies.

Mais les heures passent et la nuit approche. La magie de cette journée particulière commence à disparaître. Et dans leurs appartements, Antonietta et Gabriele retrouvent l’isolement et la misère qu’ils avaient essayé de fuir.

D’après le film Une Journée particulière d'Ettore Scola. Adaptation pour le théâtre de Gigliola Fantoni et Ruggero Maccari. Texte français de Huguette Hatem.
Voix off : Richard Mugni, Arthur Chabot, Axel Garrel.

  • Note d'intention

L’intérêt de la pièce est un enjeu pour les acteurs. Le contexte historique de la pièce est certainement important et sert d’appui pour raconter les histoires personnelles d’Antonietta et Gabriele, leur solitude et leurs blessures. Le régime fasciste représente une métaphore des maux que l’indifférence et l’intolérance, sous n’importe quelle forme ou couleur, peuvent créer.

Le fascisme, avec sa propagande musclée et ses proclamations fracassantes, donne des repères immédiats au spectateur : dans la société fasciste, la force et la violence étaient les mots d’ordre. Qui ne s’y conformait pas, n’avait pas le droit d’exister.

Mais les histoires d’Antonietta et Gabriele sont intemporelles et elles pourraient se passer de nos jours. Ce sont les histoires de ceux qui subissent l’exclusion et le rejet dans nos sociétés parce qu’ils ont quelque chose qui dérange, parce qu’ils sont différents ; ce sont les histoires de ceux qui subissent les violences à l’intérieur même de leurs familles, sans pouvoir réagir, sans pouvoir s’exprimer et s’y opposer. Et la famille est la forme de société la plus simple et la plus ancienne.

L’histoire se déroule dans des endroits bien définis et confinés (l’appartement d’Antonietta et celui de Gabriele, la terrasse) tout au long d’une seule journée. Le jeu des acteurs et la mise en scène ont comme but celui de recréer cette dimension d’espace-temps et les passages d’une pièce à l’autre, d’une heure à l’autre de la journée.

Cette production a pour défi de plonger le spectateur dans l’intimité de ces deux appartements, d’ouvrir une fenêtre sur la vie d’Antonietta et Gabriele. Les gestes et les sentiments des acteurs, leur spontanéité et leur douceur contrastent avec la rigueur militaire et le froid encadrement du régime fasciste qui n’admet pas de défaut et qui écarte les deux protagonistes.

Le spectateur participe à l’action scénique et à l’évolution dramatique de près comme s’il était à chaque moment dans l’appartement d’Antonietta ou dans celui de Gabriele. Sa présence est silencieuse et discrète et les acteurs amènent le spectateur dans les pièces plus intimes de leurs appartements et de leurs vies. Là où il y de la vaisselle en désordre qui gêne tant Antonietta ; là où il y a l’amour réprimé.

La mise en scène « joue » les rôles originaux de la famille d’Antonietta (enfants et mari) et conserve l’empreinte de leur existence pour mieux rendre compte de la solitude des deux personnages principaux. La Concierge est bien présente. Le mainate est un personnage de la pièce.

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Spectacle terminé depuis le samedi 22 décembre 2007

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