Une histoire vibrante

Vitry-sur-Seine (94)
du 8 au 15 juillet 2000

Une histoire vibrante

CLASSIQUE Terminé

D’après l'oeuvre de Franz Kafka. Un homme venu du dehors s'introduit dans une maison ; a-t-il été conduit contre son gré, est-il venu de lui-même pour trouver refuge ? en vue d'une intégration ? pour travailler ? Il n'est pas accueilli comme le serait un proche, un semblable, il n'est pas un familier et les habitan

Manifeste
Présentation
Terrain

Manifeste

Nous n’irons pas à Avignon
Nous n’irons pas d’emblée voir le maître. Ce n’est pas sérieux.
Nous n’irons pas dans le pays sans la moindre nécessité.
Nous n’irons pas visiter les ateliers. Nous n’irons pas dans notre petite ville, elle est perdue au milieu de hautes montagnes, presque impossible à trouver.
Nous n’irons pas à l’auberge voisine, où l’on vend de la bière aigre ; nous n’irons pas comme un tout jeune chien qu’on tire à travers les rues d’une grande ville. Nous n’irons pas dans le quadrilatère délimité par une clôture en lattis laissant tout juste assez de place pour faire un pas long et un pas en large. Nous n’irons pas chaque soir après neuf heures devant la grille du cimetière,
Nous n’irons pas ouvrir la porte du couloir, ni dans mon appartement, ni dans la deuxième chambre.
Nous n’irons pas dans cette ville. Nous n’irons pas dans le cercle central, c’est aveuglant, on se perd, on ne trouve ni les rues, ni les maisons, une fois qu’on est entré on ne peut tout bonnement ressortir.
Nous n’irons pas dans cette pauvre maison abandonnée ! ni dans la petite localité où nous vivons,
Nous n’irons pas dans la forêt, ni aux sources du fleuve, ni dans la petite localité où nous vivons, ni au bord de la rivière. Nous n’irons pas de l’autre côté, ni le long de toutes les pentes,
Nous n’irons pas A travers la brume de la ville, ni Dans une rue étroite, dont un côté st fermé par une muraille couverte de lierre.
Nous n’irons pas sans transition en pleine campagne, ni dans la forêt où l’air circule en liberté.
Nous n’irons pas contre le mur du fond de la salle d’apparat, devant et entre les miroirs.

à Avignon, le 8 mai 2000

Présentation

D’après l'oeuvre de Franz Kafka. Un homme venu du dehors s'introduit dans une maison ; a-t-il été conduit contre son gré, est-il venu de lui-même pour trouver refuge ? en vue d'une intégration ? pour travailler ? Il n'est pas accueilli comme le serait un proche, un semblable, il n'est pas un familier et les habitants tout à tour vont faire l'épreuve de son intrusion.

S'agit-il d'un séjour dans un contexte politique et social - un camp de réfugiés, une communauté de travail - ou d'un exil intérieur, un espace imaginaire duquel surgiraient des figures familières et lointaines.

Au sein de cette communauté, aucune relation durable ne peut avoir lieu, de même qu'échouent les tentatives de se familiariser avec un espace confus, se transformant à mesure que l'on s'y introduit et n'offrant aucun repère stable.

Au cours de la saison 1998-1999, La Compagnie Les Endimanchés a mené à Gare au Théâtre un travail sur le long terme intitulé " Quatre terrains préparatoires "  : La Fabrique du pré, de Francis Ponge, L'Idylle, de Maurice Blanchot, L'Importance d'être d'accord, de B. Brecht, Quelque chose et l'eau, de Cécile Saint-Paul.

Notre participation à Nous n'irons pas à Avignon est un prolongement de cette série d'expériences ou " glissement de terrain " .

Terrain

le point de fuite à partir duquel toute construction deviendrait provisoire, toute perspective inépuisable ...ou le matériau à l’état brut
proposer des agencements scéniques qui ne seraient encore que matériaux inachevés, susceptibles d’être déconstruits, puis réarticulés, ne dévoilant que partiellement des textes sur lesquels ils prennent appui
recherches livrées à la curiosité, incomplètes, infimes...
de sédimentation, de convergence de...
un lieu d’ajustement lointain, possible entre la scène et la...
...indissociable d’une certaine précarité, dans la déchirure entre la forme... du déséquilibre, de la déchirure entre la forme...
les réponses demeurent interrogatives
...jusqu’à l’extrême limite où toute certitude se dérobe
...qui d’assauts en assauts (de terrains en terrains) tente de ressaisir ce qui lui échappe, se transforme, conduit à réorienter sans cesse les directions aperçues
dissimulation et dévoilement, perpétuelles et infimes transformations d’un espace
de bouillonnement du langage comme s’il s’agissait d’une nappe à partir de laquelle la langue va se constituer
dissolution du sens, du langage
une image trouble dont on ne peut fixer les contours, un effet de surface dont on aimerait sonder la profondeur.
dans les failles et les fissures où ce qui est hors d’atteinte ouvre des possibilités d’investissements multiples...
...ou si elle doit s’effondrer d’un moment à l’autre
Lorsque tout a été dégradé (pervertie) au point
qu’une communauté ne sache plus ce qu’il en est de sa propre existence - Y a-t-il encore une circulation du désir ?
une machine de mort aux mécanismes implacables dont l’inconsistance nous est révélée
une perspective étranglée - une forme étroite, cherchant à se donner de l’amplitude - avec des échappées, des fuites sur les bords
 " les événements sont comme les cristaux, ils ne deviennent et ne grandissent que par les bords, sur les bords " 
bribes incomplètes, qui se décomposent et sont à ressaisir sans cesse
une errance à l’intérieur de la représentation ;
le spectateur finira -t-il par douter ?

Alexis Forestier-Cécile Saint-Paul

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13, rue Pierre Sémard 94400 Vitry-sur-Seine

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  • Bus : Vitry RER à 132 m, République - Vaillant Couturier / Vitry-sur-Seine Gare à 218 m, Gabriel Péri à 340 m
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Spectacle terminé depuis le samedi 15 juillet 2000

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