Théo ou Le temps neuf

du 9 au 19 janvier 2013
1h20

Théo ou Le temps neuf

L’histoire de Théo est celle d’une enquête : un écrivain veut écrire l’oeuvre absolue. Une oeuvre qui transmue sa vie en livre et qui renferme toute chose, le Temps neuf. Quête fiévreuse menée par un homme qui perd ses moyens. Ce petit texte de Robert Pinget, l’un de ses derniers, nous fait entendre la voix d’un poète de l’intime.
  • Un poète de l’intime

L’histoire de Théo est celle d’une enquête : un écrivain veut écrire l’oeuvre absolue. Une oeuvre qui transmue sa vie en livre et qui renferme toute chose, le Temps neuf. Quête fiévreuse menée par un homme qui perd ses moyens. Ce petit texte de Robert Pinget, l’un de ses derniers, nous fait entendre la voix d’un poète de l’intime. Les gestes quotidiens, répétés, tiennent lieu de tout. Pour le metteur en scène Jean Boillot, Pinget doit être dit, respiré par un acteur. Un acteur athlète du corps, du verbe, de l’imaginaire… un acteur poète, comme Philippe Lardaud à qui il a proposé l’aventure.

  • Une écriture fragmentaire et musicale faite de variations

« Petit roman de Pinget, Théo ou le Temps neuf est une écriture fragmentaire et musicale faite de variations. Tout l’univers de Pinget s’y décline en une suite de moments quotidiens, tendres et drolatiques. On y retrouve la galerie de personnages de Pinget : Mortin, vieil écrivain cyclothymique, en proie aux affres de la création, Johann, son larbin, jardinier de son état, la bonne, dévouée, son ami et médecin qui est son premier et peut-être seul lecteur, et un petit-fils de sept ans, Théo, en vacances chez son grand-père avec lequel il discute des grands sujets existentiels et de la littérature.

Nous assistons, du dedans et du dehors, à l’écriture du grand-oeuvre de Mortin. L’écriture, vécue comme une revanche sur l’éboulement de la vieillesse, comme une ascèse, une discipline contre le dérèglement de la vie quotidienne. La vie de la maison se déroule, au gré des crises du Maître, des piqûres du docteur, des coups de gueule de Johann, des tisanes de la bonne et de la merveilleuse vitalité de l’enfant. Dans cette peinture d’une société qui est un vestige d’un lointain passé bourgeois avec cette grande demeure, son jardin et ses deux domestiques, il y a cet enfant, Théo, comme un rayon de soleil. Mortin veut lui transmettre l’essentiel : son amour de la littérature.

Pièce testamentaire donc qui s’exprime dans de magnifiques dialogues entre le Maître et l’Enfant. Robert Pinget est pour moi un amour de jeunesse. Je me suis toujours senti bien reçu, dans son petit théâtre intime, poétique, cruel et clownesque. Voici vingt ans, je l’ai découvert grâce aux spectacles de Joël Jouanneau qui avait su faire irradier le talent exceptionnel de David Warrilow, acteur exceptionnel. Car Pinget est avant tout un théâtre d’acteur. En 1996, encore au Conservatoire, je faisais mon premier acte de metteur en scène avec l’une de ses pièces, Autour de Mortin. Je reprendrai le dialogue suspendu avec Robert Pinget, accompagné de Philippe Lardaud qui fut de la première aventure-Pinget et qui cette fois sera seul en scène pour jouer le narrateur et toutes ses voix. »

Jean Boillot

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Spectacle terminé depuis le samedi 19 janvier 2013

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