Tero Saarinen - Borrowed Light

du 13 au 15 mars 2014
1h10

Tero Saarinen - Borrowed Light

  • Chorégraphie : Tero Saarinen
  • Avec : Satu Halttunen, Henrikki Heikkilä, Carl Knif, Sini Länsivuori, Ninu Lindfors, Pekka Louhio, Maria Nurmela, Heikki Vienola, Anne Azéma, Carolann Buff, Margaret Frazier, Daniel Hershey, Timothy Leigh Evans, Jane Sheldon, Ryan Turner, Donald Wilkinson
Avec cette pièce librement inspirée de l’univers de la communauté religieuse des Shakers, le Finlandais Tero Saarinen réunit huit danseurs et huit chanteurs dans un élan commun des corps, pour une communion rare entre musique et danse.
  • Une danse ample, une écriture ciselée, une musicalité au sommet

« Interprète du Ballet national de Finlande, puis soliste qui ira à la rencontre du butô et des danses traditionnelles du Japon, chorégraphe d’une trentaine de pièces, Tero Saarinen enseigne ou collabore avec quelques-unes des troupes en vue (de la Batsheva au Ballet de Lorraine en passant par l’Opéra de Lyon). Celui qui enchanta le public de Chaillot avec sa reprise du rôle de Blue Lady signée Carolyn Carlson est trop rare.

Borrowed Light est, à ce titre, un événement de la saison : créé en 2004 avec les chanteurs de la Boston Camerata, ce ballet prouve, une fois de plus, l’étendue du talent de Saarinen. Son point de départ en est la musique des Shakers, communauté religieuse américaine en voie de disparition, dont le répertoire avait déjà inspiré la chorégraphe Doris Humphrey dans les années 1930. Les Shakers ont, en effet, développé un style unique de chant choral a capella accompagné d’énergiques mouvements de danse, que la Boston Camerata a repris dans l’enregistrement Simple Gifts (1994).

Ces archives, témoignage unique d’un patrimoine musical, servent de base au spectacle de Tero Saarinen. « Le propos de cette création n’est pas le shakerisme. Mais plutôt la communauté et la dévotion. Pour moi la nature d’un engagement – qu’il soit religieux, politique ou artistique – est fondamentalement la même. » Une danse ample, une écriture ciselée, une musicalité au sommet : Borrowed Light est sans conteste une réussite.  »

Philippe Noisette

  • Présentation du projet

Le chorégraphe Tero Saarinen s’intéresse aux Shakers depuis la fin des années 80, lorsqu’il vit pour la première fois un documentaire sur les chorégraphies de Doris Humphrey inspirées des Shakers. Ce mouvement religieux radical des 18 ème et 19 ème siècles aux valeurs communautaires fortes et à l’esthétique fonctionnaliste d’une saisissante beauté marquèrent profondément Saarinen. Au fil des ans, il a continué à étudier l’architecture, le design et les idées des Shakers.

Au début du 21ème siècle, Saarinen découvre l’album de la Boston Camerata, Simple Gifts. La répétition obsessionnelle de la musique le bouleverse et l’idée d’une nouvelle création commence à germer dans son esprit. En 2002, il contacte Joel Cohen, directeur artistique de la Boston Camerata pour évoquer la possibilité d’une co-production. Au début du processus de création avec la Boston Camerata, Cohen a fredonné des mélodies à Saarinen. A partir de la centaine de chants archivés, ils en ont sélectionné 20, certains inédits. Saarinen et Cohen se sont rencontrés plusieurs fois en Europe et aux Etats-Unis et se sont rendus à la Sabbathday Lake Community pour rencontrer les quatre Shakers encore en vie à ce moment-là.

Il a fallu dix-huit mois d’un travail acharné pour que Saarinen et ses collaborateurs finalisent la chorégraphie et la forme visuelle de Borrowed Light. Le titre de la création s’inspire d’une pratique architecturale courante des Shakers consistant à intégrer aux pièces des fenêtres intérieures afin d’optimiser la lumière du jour et la productivité. Saarinen et ses fidèles collaborateurs, l’éclairagiste et scénographe Mikki Kunttu et la costumière Erika Turunen ont traité la lumière comme une métaphore religieuse.

L’univers visuel de l’oeuvre s’appuie sur une esthétique de la frugalité et l’accentuation des contraires. Les costumes mêlent feutrage épais et tissus légers transparents. L’éclairage joue sur les contrastes entre ombres mystiques et lumière intense.

Bien que toute l’équipe de création ne se soit réunie en un seul lieu qu’une semaine avant la première, le travail au long cours et le dévouement de tous les artistes impliqués ont permis à ces deux ensembles de s’harmoniser pour créer un spectacle unique.

Au-delà de la forte influence des Shakers, Borrowed Light aborde le thème de la société communautaire en général : « Ma principale source d’inspiration était les Shakers et au final je n’ai utilisé que de la musique Shaker originale ; le propos de cette création n’est pas le shakerisme, mais plutôt la communauté et la dévotion. Pour moi, la nature d’un engagement– qu’il soit religieux, artistique ou politique – est fondamentalement la même. »

Depuis sa première, Borrowed Light a été présenté dans 11 pays d’Europe, d’Amérique du Nord et d’Océanie.

  • A propos de la tradition musicale des Shakers

La musique Shaker emploie les moyens les plus simples pour atteindre des niveaux de beauté et d’intensité émotionnelle extraordinaires. Les formes sont généralement courtes et binaires, et utilisent le langage mélodique et modal des chansons folkloriques anglaises. Les compositeurs de ces pièces étaient des Shakers ordinaires encouragés par la communauté à exprimer leur spiritualité par le chant.

A l’apogée du mouvement Shaker, l’interprétation de cette musique était exclusivement vocale, interprétée par une communauté chaste, a cappella et à l’unisson. Ainsi, ce répertoire de musique vocale sacrée est d’une certaine manière l’équivalent américain du chant grégorien. Toutefois, une différence importante avec ce dernier est la présence fréquente de rythmes de danse enlevés qui font de ces chants, hier comme aujourd’hui, de parfaits moyens d’expression du sentiment religieux par le mouvement.

Plusieurs milliers de ces chants ont été transcrits par les Shakers, mais jusqu’à récemment seuls quelques-uns étaient connus en dehors de la communauté. L’essentiel de la musique de Borrowed Light a été transcrite à partir de manuscrits et reste inédite à ce jour. Pour deux chants, en l’occurrence – Repentance et Verdant Grove – nous pensons que Borrowed Light les donne à entendre pour la première fois en dehors de la communauté, et ce depuis plus de 150 ans.

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Spectacle terminé depuis le samedi 15 mars 2014

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