Stalingrad

du 23 avril au 19 mai 2004
3H00

Stalingrad

La Demande en mariage (reprise) et Stalingrad sont tirées d’une composition en dix parties regroupées sous le titre Je ne pourrais pas vivre si je croyais que je faisais du mal, dont l’ambition générale est de porter notre attention, c’est à dire nos mains sur la misère, la violence et la rage qui agitent notre société
  • Le plateau comme un ring

La Demande en mariage (reprise) et Stalingrad sont tirées d’une composition en dix parties regroupées sous le titre Je ne pourrais pas vivre si je croyais que je faisais du mal, dont l’ambition générale est de porter notre attention, c’est à dire nos mains sur la misère, la violence et la rage qui agitent notre société.

  • Dépasser le dégoût de l'homme

Au départ de ce travail, il y a la lecture de La misère du monde de Bourdieu. Cette autopsie de la société, de l’état du monde, m’a donné envie d’écrire des histoires qui mettaient en situation des personnages différents, soit complètement imaginaires, soit en me basant sur des choses que j’avais lues ou dont j’avais entendu parlé.

C’est le cas de La demande en mariage dont j’ai rencontré les personnages, qui sont réels, dans une fiction cinématographique, Henry, portrait d’un serial killer, de John McNaughton. Les personnages de Stalingrad, eux, sont imaginaires. L’action se passe dans le quartier de la place Stalingrad à Paris, dans cet espace adossé au canal de l’Ourcq et au pont qui enjambe la place. J’ai imaginé des situations et des personnages liés à tous les trafics qui s’opèrent dans ce lieu-là, les rapports avec la drogue et avec la police, dans ce lieu-là.

Mais pour que les personnes de La misère du monde deviennent des personnages de théâtre, encore faut-il que le travail de fiction s’effectue, que le travail d’enquête spécifique des artistes se fasse. S’il n’y a pas de forme, rien ne peut exister. Le corps des acteurs ne peut s’appuyer sur rien.

Le théâtre que je veux faire n’est pas un théâtre d’intellectuel. C’est un théâtre qui cherche l’endroit où la parole étouffe, où le corps est empêché d’agir. Si le théâtre contemporain a tant de mal à exister, je crois que c’est à cause de quelque chose de persistant dans la société, de plus en plus, qui est le dégoût de l’homme. Moi, je veux faire du théâtre avec ce dégoût de l’homme, faire un théâtre qui vive avec cette chose dégoûtante, dont on a honte.

Le soir de la première de La demande en mariage - nous ignorions que les modèles de la fiction étaient morts en 2000, l’un du cancer, l’autre du sida - nous nous sommes dit que du fond de leur prison, là-bas, ils avaient peut-être senti quelque chose. Parce que nous avions eu l’impression d’avoir été capables de les affronter, d’avoir pu leur taper sur l’épaule, leur faire la grimace et leur dire : « Ce n’est pas que nous vous comprenions, mais nous avons dépassé notre dégoût, vous ne nous faites plus peur, vous ne nous étouffez plus, vous ne nous empêchez plus de vivre. Vous voilà rangés dans le bestiaire des personnages de théâtre. Nous allons pouvoir vivre avec vous et nous serons peut-être capables de ne plus avoir honte de nous-mêmes, de ne plus fabriquer de la honte. »

Entretenir un rapport de voisinage avec des personnages pareils, sur un long temps de travail, c’est difficile parce que ça oblige à expulser de soi énormément de mauvaise conscience, de remord, de culpabilité. Mais c’est aussi une sorte d’exercice de la liberté qui, le théâtre en est une preuve, est à conquérir en permanence.

Eric Da Silva, 17 décembre 2003
d’après un entretien avec Michèle Raoul-Davis

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Sélection d’avis du public

Stalingrad Le 9 mai 2004 à 12h20

cette une pièce magnifique qui nous est offerte malgré les quelques incompréhensions relatives a un debit trop rapide du texte.Stalingrad marquera donc mon esprit grace au jeu subtile des lumières et des acteurs

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Stalingrad Le 9 mai 2004 à 12h20

cette une pièce magnifique qui nous est offerte malgré les quelques incompréhensions relatives a un debit trop rapide du texte.Stalingrad marquera donc mon esprit grace au jeu subtile des lumières et des acteurs

Informations pratiques

Théâtre de Gennevilliers (T2G)

41, avenue des Grésillons 92230 Gennevilliers

Accès handicapé (sous conditions) Bar Grand Paris Hauts-de-Seine Librairie/boutique Restaurant
  • Métro : Gabriel Péri à 464 m
  • RER : Les Grésillons à 1 km
  • Bus : Marché de Gennevilliers à 15 m, Place Voltaire à 293 m, Gabriel Péri - Métro à 371 m
  • Transilien : Asnières-sur-Seine à 2 km
  • Voiture : Porte de Clichy, direction Clichy-centre. Tout de suite à gauche après le Pont de Clichy, direction Asnières-centre.
    A 86 Sortie Paris Porte Pouchet. Au premier feu tourner à droite, avenue des Grésillons.

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Théâtre de Gennevilliers (T2G)
41, avenue des Grésillons 92230 Gennevilliers
Spectacle terminé depuis le mercredi 19 mai 2004

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Spectacle terminé depuis le mercredi 19 mai 2004