Re-Play

Nice (06)
du 28 au 30 septembre 2000

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CLASSIQUE Terminé

Parce qu’on a cru longtemps au trait franc entre deux points. Et puis, un jour, on s’est rendu compte qu’il y avait au moins deux chemins pour rejoindre sa maison, aller chercher le pain, partir en promenade, penser… Alors Caroline sort soudain de son lit, dévale, déboule avec la certitude de ce

Résumé
Note de l'auteur
Note de mise en scène

Résumé

Parce qu’on a cru longtemps au trait franc entre deux points. Et puis, un jour, on s’est rendu compte qu’il y avait au moins deux chemins pour rejoindre sa maison, aller chercher le pain, partir en promenade, penser… Alors Caroline sort soudain de son lit, dévale, déboule avec la certitude de ce qu’elle ne veut plus, ce mari en apnée dans ses colonnes de chiffres, une existence dorée où elle a une place fixe… comme en ont les meubles.

 " Charles, j’ai décidé de te quitter ! " , elle dit. On croit d’abord – son mari, sa mère, ses amis, … - un caprice, le genre à se faire des sensations, qu’il se passe enfin quelque chose dans une vie où elle n’aurait décidément rien de mieux à faire ; le piment exotique d’un amant artiste, coureur de cachets, après l’installation assurée, campagnarde, qui est la sienne.

Eh bien non ! C’est un réel besoin ; elle ira jusqu’au bout : le cataclysme de la Joconde qui sortirait de son cadre… Mais le fait est qu’on n’est jamais tranquille, toujours à la merci des pas, des bras, des voix qui nous emmènent où l’on attendait pas ; comme l’eau trouve toujours des voies inattendues ; Il n’y a que l’homme pour croire aux barrages et aux digues ; et les castors.

Mais pas Caroline !

Et c’est reparti…

Note de l'auteur

Après avoir lu dans l’Express tout un dossier sur les familles recomposées, ainsi qu’après avoir reçu de nombreuses confidences, j’ai eu l’envie d’écrire une comédie sur un sujet tellement actuel et si lourd de conséquences dans la vie des enfants. J’ai voulu me pencher sur la difficulté de quitter quelqu’un, le mal que l’on fait autour de soi pour un résultat somme toute assez aléatoire.

J’ai voulu insister sur le " après-divorce " , ce remariage basé sur un amour solide, car déclaré en pleine maturité et fort d’une certaine expérience de la vie de couple. Mais c’est compté sans les enfants, car ceux-ci amènent avec eux le passé des deux parties et dons les ressentiments des ex, ce qui amène un quotidien difficile à gérer. Des regrets, des comparaisons fatales peuvent en découler surtout si l’on ne fait que retrouver les mêmes problèmes inhérents à la vie de couple, augmentés du fait que l’on ne vit pas avec le père de ses enfants. On n’a donc pas le droit à l’erreur dans ce remariage, des enfants y étant impliqués.

A l’heure où le " moi " est tellement pris en compte, où les psy l’encourage pour être à même, selon eux, de bien s’occuper des autres, les sacrifices de nos mères et grands-mères ne sont plus de mises aujourd’hui. Une mère a le droit à une vie privée épanouie. Mais à quel prix ? On sait ce que l’on quitte, on ne sait pas ce que l’on va trouver…

Marie-Laure Mirat

Note de mise en scène

Le milieu : aisé, où l’on pratique golf et polo.
Le cadre : sobre et sans aspérités, suivant les courbes bois, verre et métal brossé du mobilier.
L’entourage : des amis sans histoire, accommodants ; une mère possessive et fantasque.
Les apparences d’une comédie bourgeoise.
Un couple : Charles et Caroline.

Il travaille beaucoup, papiers brassés, ordinateur jamais éteint, téléphone vissé à l’oreille, responsabilités omniprésentes. Il a, dans l’ordre : son travail, sa voiture, son confort, ses relations, ses enfants, sa femme. Elle est en place, comme un tableau, un meuble auxquels on est habitué, un miroir dans lequel on se regarde sans le voir…

Les éléments d’une bombe à retardement. Un détonateur : Arthur ; l’artiste, l’amant. C’est parti pour un vaudeville, une comédie légère sans souffrances, dans laquelle les bons comptes font éternellement les bons amis.

Et c’est un drame ; les habitudes, l’indifférence, les conventions, ce qui se fait, se dit, ce qu’il faut taire, garder pour soi, faire avec quels que soient, l’époque, le milieu… Et que dire aux enfants quand on ne s’entend plus ; et que faire de sa vie lorsqu’on ne s’aime plus ; surtout quand l’âge est là, fait le compte obstiné des années ; elle n’a plus tout son temps, Caroline.

La mise en scène est à son image : une course têtue vers ailleurs, autre chose, quelqu’un d’autre ; sans fioritures ni retard. Un ras-le-bol, le haut-le-cœur d’une salade trop salée, d’une bouchée qui ne passerait pas…

Et des coups légers, l’air de rien ; mais qui portent loin, ne ratent pas la cible ; la tête, au cœur, à l’estomac… Le club de golf joue du fer, lassé de s’en prendre à l’herbe ; la crosse de polo tournoie comme une masse d’arme ; … Et Caroline échappe à tout contrôle.

Laurent Métivier

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Informations pratiques

Trimages

17, rue Alsace Lorraine 06000 Nice

Spectacle terminé depuis le samedi 30 septembre 2000

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