On ne jouait pas à la pétanque dans le ghetto de Varsovie

4 avis
Paris 10e

du 6 septembre au 26 octobre 2025 1h10

On ne jouait pas à la pétanque dans le ghetto de Varsovie

Éric Feldman signe et interprète un seul en scène prodigieux. L’écriture est d’une grande finesse, l’interprétation totalement au diapason. Un récit intime et universel, tragique et comique à la fois, chapeau bas !

Coup de cœur HUMOUR & CAFÉ THEATRE Le 28 novembre 2024

Convoquer l’humour pour aborder sur scène la mémoire funeste de la Shoah. C’est ce qu’entreprend l’artiste Éric Feldman dans ce que l’on pourrait qualifier de stand-up théâtral d’art et essai !

On ne jouait pas à la pétanque dans le ghetto de Varsovie - Photographies

  • Mi-conférence, mi-confidence

Convoquer l’humour pour aborder sur scène la mémoire funeste de la Shoah. C’est ce qu’entreprend l’artiste Éric Feldman dans ce que l’on pourrait qualifier de stand-up théâtral d’art et essai !

Mi-conférence, mi-confidence, cette autofiction jubilatoire nous entraîne dans une spirale de facéties, de pensées et d’émotions pures. Il faut dire que le comédien sait de quoi il parle quand il énonce les traumatismes de l’Holocauste. Ses propres parents furent des « enfants cachés », survivants de la tragédie. Dès lors, que transmettre à leur descendance ? Le principal concerné déploie un récit intime où il évoque la grande histoire, la psychanalyse, le yoga, le miracle d’être vivant et bien d’autres choses…

  • La presse

« Avec humour, acuité et profondeur, il interroge ces répercussions dans une veine intime et familiale qui rejoint l’universel. Une enquête fondamentale à découvrir par les jeunes et moins jeunes. » La Terrasse

« la vie aussi déroutante qu’elle soit, l’emporte entre rires et drames !  » L’œil d’Olivier

« Tragique et comique, entre stand-up, leçon de philosophie et d'histoire, trésor d'écriture littéraire et blagues. » Télérama, TTT

  • Note d'intention

On ne jouait pas à la pétanque dans le ghetto de Varsovie est une sorte de stand-up théâtral d’art et d’essai, conférence et confidence, mi idiot mi intello.

Au fil d'une autofiction, j'évoque avec humour, émotion et gravité les effets traumatiques de la Shoah sur les enfants cachés survivants (je parle de mes parents, de mes oncles et tantes), sur leurs propres enfants (particulièrement sur moi !), et peut-être au fond sur notre monde contemporain, "malade des camps" selon le psychiatre et psychanalyste Gérard Haddad.

Je parle de cette histoire parce que c’est celle de ma famille et la mienne mais je souhaite qu’on puisse entendre qu’il s’agit des traumatismes causés par tout crime de masse. Je témoigne aussi d’un trajet de vie qui peut parler à chacun•e, depuis l’ombre et le mortifère jusqu'à la vie et le désir de vivre, depuis l'isolement et l'enfermement jusqu'à la rive des vivants. J'évoque aussi, par le biais de mon expérience psychanalytique, le thème essentiel de l'altérité, la question de l'étranger en soi, celle de la relation à l'autre, son éthique.

Je parle de ces deux figures majeures et radicalement opposées du vingtième siècle, Hitler et Freud. D'un côté l'assassin majuscule, la figure absolue du mal, et de l'autre côté celui que Thomas Mann a décrit précisément comme "son ennemi véritable et essentiel, le philosophe qui démasqua la névrose, le grand désillusionneur, celui qui sait à quoi s’en tenir et en sait long sur le génie”. Je parle de l'assassin qui a tué non seulement un peuple mais aussi une culture et une langue (le yiddish), et je parle de celui qui a inventé un savoir qui, pour revenir à moi, m'a sauvé la vie.

Idéalement, ce seul en scène sera drôle, émouvant, et intéressant ! Mes grands-parents étaient des étrangers en France, ils ont rêvé la France de Victor Hugo et d'Émile Zola, ils ont eu celle de Philippe Pétain et de Pierre Laval, ils ont connu les rafles et la déportation. Mon père, ma mère, mes oncles et tantes portaient l'étoile jaune infamante, ils ont miraculeusement survécu. Aujourd'hui, ils sont morts ou très âgés.

Bientôt il n'y aura plus aucun témoin direct de cette sombre période. Je crois, qu'outre les historiens et chercheurs, les artistes ont un rôle à jouer pour rendre compte chacun•e à leur manière de ce drame et interroger à travers ce sinistre passé des questions particulièrement brûlantes aujourd'hui. Je crois qu'en tant qu'enfant de cette famille brisée j'ai quelque chose à en dire. Je crois que cela peut toucher les gens, et se prêtera particulièrement bien aux rencontres avec le public, et surtout avec les jeunes (possiblement collégiens, plus certainement lycéens), ce sont particulièrement avec ces derniers que le dialogue pourra s'avérer précieux aujourd'hui.

Je ressens une nécessité à dire ce texte. Ça sera un spectacle très simple - un seul acteur donc, et une scénographie épurée.

Éric Feldman

 

Sélection d'avis des spectateurs - On ne jouait pas à la pétanque dans le ghetto de Varsovie

Bien, mais... Par LiseT - 30 juin 2025 à 12h44

Raconter les traumatismes qu'a engendrés le nazisme, à la fois pour ceux qui ont vécu cette « sombre période » mais aussi leurs descendants, est absolument nécessaire. À l'heure où certain•es entretiennent la haine de l'autre, aborder le « le thème essentiel de l'altérité, la question de l'étranger en soi, celle de la relation à l'autre, son éthique » me semble primordial. En revanche, et même si l'objet du spectacle n'est pas d'en faire un sujet politique, ne voir que le côté « névrotique » d'Hitler et occulter la responsabilité de ceux qui ont permis son accès au pouvoir comme celui de Pétain, Laval, Mussolini me semble pour le moins réducteur.

On ne jouait pas à la pétanque dans le ghetto de Varsovie Le 22 juin 2025 à 19h16

Formidable , un moment rare d’évocation de ses racines pleine de sensibilité , de sincérité, d’humour et en même temps d’émotion À voir absolument …

On ne jouait pas à la pétanque dans le ghetto de Varsovie Par Liliane G. - 22 juin 2025 à 10h41

Superbe ! À ne pas manquer

Hautement recommandé Par ChristineC - 20 juin 2025 à 09h58

Comme le dit Eric Feldman dans la bible du spectacle, dépression et humour font souvent bon ménage, il en apporte la preuve de façon brillante.

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Bien, mais... Par LiseT (6 avis) - 30 juin 2025 à 12h44

Raconter les traumatismes qu'a engendrés le nazisme, à la fois pour ceux qui ont vécu cette « sombre période » mais aussi leurs descendants, est absolument nécessaire. À l'heure où certain•es entretiennent la haine de l'autre, aborder le « le thème essentiel de l'altérité, la question de l'étranger en soi, celle de la relation à l'autre, son éthique » me semble primordial. En revanche, et même si l'objet du spectacle n'est pas d'en faire un sujet politique, ne voir que le côté « névrotique » d'Hitler et occulter la responsabilité de ceux qui ont permis son accès au pouvoir comme celui de Pétain, Laval, Mussolini me semble pour le moins réducteur.

On ne jouait pas à la pétanque dans le ghetto de Varsovie Le 22 juin 2025 à 19h16

Formidable , un moment rare d’évocation de ses racines pleine de sensibilité , de sincérité, d’humour et en même temps d’émotion À voir absolument …

On ne jouait pas à la pétanque dans le ghetto de Varsovie Par Liliane G. (1 avis) - 22 juin 2025 à 10h41

Superbe ! À ne pas manquer

Hautement recommandé Par ChristineC (121 avis) - 20 juin 2025 à 09h58

Comme le dit Eric Feldman dans la bible du spectacle, dépression et humour font souvent bon ménage, il en apporte la preuve de façon brillante.

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