Ni père ni héros

du 15 mars au 6 mai 2006

Ni père ni héros

  • De : Raphaël Pellegrino
  • Mise en scène : Frédéric Yana
  • Avec : Raphaël Pellegrino
Surprenant kaléidoscope, cette chronique d’une famille, nous confronte autant à nous-même qu’à l’histoire qu’elle nous dépeint. Confrontation d’un fils et de son père, confrontation entre morts et vivants, famille légitime et famille recomposée, entre les présents et les absents, les frères et les sœurs, confrontation des vérités, celles à dire et celles à taire, Raphaël Pellegrino, seul en scène, nous entraîne dans une chronique des illusions perdues.

Chronique d’une famille
Note d’intention de la mise en scène
Note de l’auteur
La comagnie Jardin sur cour

  • Chronique d’une famille

Surprenant kaléidoscope, cette chronique d’une famille, des familles nous confronte autant à nous-même qu’à l’histoire qu’elle nous dépeint. Confrontation d’un fils et de son père, confrontation entre morts et vivants, famille légitime et famille recomposée, entre les présents et les absents, les frères et les sœurs, confrontation des vérités, celles à dire et celles à taire, Raphaël Pellegrino, seul en scène, nous entraîne dans une chronique des illusions perdues où de manière tout à fait improbable Tartuffe finit par côtoyer Elvis. Et de s’interroger sur la quête à laquelle nous convie cet homme.

Car il s’agit bien du parcours d’une quête. Quête d’amour ? Quête d’espoirs ? Quête de pardon ? Et à qui l’accorde-t-il, à qui le demande-t-il ? Sa mère, morte déjà. Et pourtant présente, tellement présente. Au père, dont il nous dit qu’il est présent, tellement présent, mais présent par l’absence. A cette belle-mère, qui au soir boueux d’un mois de décembre, sera venue au chevet d’une femme agonisante, sa mère ? Au beau-père ? Lequel ? Douze, dix-huit, vingt-deux ?

Quelle est la quête de cet homme ? Peut-être s’agit-il d’une quête de liberté. La liberté de vivre en brisant les chaînes de l’enfance, les chaînes de la mémoire. La liberté d’Etre. Et cette liberté, c’est peut-être ici, sur scène, qu’il la rencontre ; à travers le travail de création, de l’écriture au choix de la mise en scène en passant par le jeu même du comédien, tout l’Etre peut se révéler.

Au-delà de toutes les psychanalyses, de toutes les introspections, un homme se révèle à lui-même en se révélant à nous et au travers de ses interrogations, de ses colères, de ses doutes, c’est peut-être nous qu’il interroge.

Pièce en seize tableaux.

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  • Note d’intention de la mise en scène

Pourquoi ce spectacle ? En découvrant cette pièce, j’ai été intrigué… Comment faire un spectacle à partir d’un texte aussi intime et personnel ?

En acceptant d’entamer une première étape de découverte avec l’auteur/acteur, j’ai pu comprendre sa véritable motivation, son envie de confronter son texte à un public, de le convaincre de l’importance d’affronter et de laisser s’exprimer nos angoisses, nos démons, nos désirs. Les pièges d’une telle pièce résident principalement dans l’aspect psychanalytique de son écriture qu’il convient d’approcher avec tact et recul. Recul qui fut d’autant plus délicat à prendre que l’auteur se trouve être l’interprète de sa propre pièce. Le chemin que nous avons suivi nous aura marqué par les remises en questions vers lesquelles il nous aura menés.

Comment sortir de l’analyse, comment quitter ses labyrinthes et certains lieux communs du questionnement psychanalytique pour se rencontrer totalement et exister librement ? Au-delà de ces questions profondément induites dans ce texte une autre question majeure s’est imposée à moi : Quelle est la fonction du théâtre ? Quel est notre rôle ?

Un mot s’est offert, imposé à moi comme une évidence : Catharsis. Mot d’origine grecque (« purification ») il désigne la fonction par laquelle un spectateur de théâtre, notamment d'une tragédie, se trouve « lavé » ou « purgé » de ses passions ou inclinations coupables au spectacle du destin des héros mis en scène. Par extension, on parle aussi de la fonction « cathartique » du théâtre en général (la purgation des passions).

J’ai, alors, pu me lancer dans la mise en scène de Ni Père Ni Héros. Mon contrat était devenu limpide bien que terriblement ambitieux : plonger le spectateur au cœur de ses rêves, de ses angoisses et passions pour les vivre et les libérer. Ne sommes nous pas finalement les preneurs d’otages de nos propres désirs, de nos propres vies ?

Frédéric Yana

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  • Note de l’auteur

Cette pièce naît d’une nécessité ou plutôt d’un hasard et d’une nécessité. Le hasard est celui qui me conduit à rencontrer un lecteur là où ma prose ne rencontrait que la nécessité ; la mienne à l’époque, d’exprimer, de m’exprimer sur quelques sujets, que la vie me forçait à côtoyer. La mort, le présent et l’absent, la famille, l’originelle et la recomposée, les douleurs, les souffrances, les joies manquées, le théâtre, mon père. Ce texte naissait lentement, sans certitude et sans objectif. Ce sera la constante du soutien tout d’abord de mon amie et plus tard des premiers lecteurs qui me donnera l’audace de penser que ces quelques mots qui me révèlent, pourraient au travers d’un mise en scène adaptée énoncer des questions dont la nature universelle seule pouvait justifier de présenter ce texte au public.

Aucune prétention dans le mot universel mais bien le simple constat de la nature collective de nos interrogations, de nos doutes, de nos peurs. Il fut une chose d’écrire, il en fut une toute autre que d’accepter l’interprétation de mes mots par un autre que moi. Le hasard m’aura permis de rencontrer celui avec qui pendant un an de travail, ce texte aura pu prendre corps en tant que mise en scène.

Il fut très douloureux d’être en premier lieu confronté quotidiennement à la vigueur de ce que j’avais écris. En réalité, très douloureux d’être confronté au rappel de ce qu’était, fut ma vie, mon enfance, la relation à ma mère, mon père. Très problématique également que d’accepter une autre lecture de mes mots. Bon dieu ! Comment n’aurais-je pas su ce que j’avais écris. Comment prétendre mieux que moi à la compréhension de mon texte. C’est néanmoins ce que j’ai pu découvrir au cours de cette année de travail au contact d’un metteur en scène aux méthodes de travail décalées, surprenantes et pas toujours rassurantes. Mais surtout face à un homme dont l’étendue de la sensibilité lui permet de dépasser le cadre strict des mots pour aller au devant des questions que pose le texte et d’offrir ces interrogations au public. Ce sera bien là la réussite majeure de notre entreprise que de traduire sur scène les questions que le texte induit.

Une volonté significative fut par ailleurs de nous éloigner de toute pesanteur, de toute gravité liées à ce qui est dit tout en ne niant pas l’évidence des mots. Lorsque la question de la mort est soulevée, il est inutile d’ajouter de la gravité à un sujet qui en suscite naturellement. Nous aurons donc tenté d’éviter les écueils évidents de cette pièce. Quitter la masturbation narcissique pour rencontrer une création digne d’être représentée car sincère, honnête.

Pour ma part, délivré de son écriture, bientôt confronté à son interprétation, je ne pourrai que constater l’extraordinaire aventure que représente le théâtre et plus particulièrement lorsqu’il s’agit d’aller au devant de soi pour mieux aller au devant des autres, dans ce cas-ci le public.

Raphaël Pellegrino

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  • La compagnie Jardin sur cour

La compagnie fut crée en 1984 par les élèves du Conservatoire National de Meudon sous la direction de Jacqueline Cassard, professeur d’art dramatique. Après avoir été à la rencontre de bien des textes, de Giraudoux à Beaumarchais en passant par Goldoni, Bénédicte Bailby et Philippe de Vallerin, tout deux responsables et animateurs de la vie de la compagnie depuis 1999, traduisent dorénavant leur goût du théâtre au travers d’une découverte du registre du vaudeville et de la comédie.

C’est ainsi que Labiche et Feydeau furent régulièrement à l’affiche des créations de la compagnie au cours de ces cinq dernières années mais également des créations contemporaines telles que Un dimanche, des voisins, des amants, des poissons, et bien entendu, le Seigneur de Marion Creusvaux qui fut jouée à guichets fermés au festival d’Avignon 2005.

Quoique éloignée de ce que la compagnie défend d’ordinaire, Jardin sur Cour a décidé de produire la pièce de Raphaël Pellegrino, Ni Père Ni Héros. Les membres de la compagnie ont été touchés et émus par ce texte et ont voulu permettre à ce celui-ci d’exister en l’accueillant et en le chaperonnant. Il s’agit de la première production extérieure au travail interne de la compagnie.

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Sélection d’avis du public

RE: Ni père ni héros Le 28 mars 2006 à 00h57

Moi aussi je fus touché. C'est étrange comme il dit, ils sont là et tous absents... Troublant et beau, très beau. Merci monsieur l'artsiste de ce cadeau.

Ni père ni héros Le 16 mars 2006 à 15h43

Texte sensible, intelligent…qui fait sourire, rire…jusqu'à pleurer même. Artiste sensible, intelligent…beau…il mouille sa chemise…pour de vrai, sous nos yeux...éberlués. A voir, vraiment.

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RE: Ni père ni héros Le 28 mars 2006 à 00h57

Moi aussi je fus touché. C'est étrange comme il dit, ils sont là et tous absents... Troublant et beau, très beau. Merci monsieur l'artsiste de ce cadeau.

Ni père ni héros Le 16 mars 2006 à 15h43

Texte sensible, intelligent…qui fait sourire, rire…jusqu'à pleurer même. Artiste sensible, intelligent…beau…il mouille sa chemise…pour de vrai, sous nos yeux...éberlués. A voir, vraiment.

Informations pratiques

Guichet Montparnasse

15, rue du Maine 75014 Paris

Accès handicapé (sous conditions) Lieu intimiste Montparnasse Salle climatisée
  • Métro : Montparnasse Bienvenüe à 184 m
  • Bus : Gare Montparnasse à 63 m, Jean Zay - Maine à 328 m, Montparnasse à 346 m
Calcul d'itinéraires avec Apple Plan et Google Maps

Plan d’accès

Guichet Montparnasse
15, rue du Maine 75014 Paris
Spectacle terminé depuis le samedi 6 mai 2006

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