Entre une célèbre psychanalyste et sa fille, un conflit d’une violence sans merci.
Melanie Klein revient. Avec Melitta Schmideberg, sa fille. Avec Paula Heymann, amie de sa fille, qui va devenir sa disciple, et prendre la place de la fille mal aimée, rivale de sa mère. Le drame se rejoue, dans ce Londres de 1934 : on vient d’apprendre la mort du fils dans un accident de montagne en Hongrie. Un accident ? C’est toute la question, qui va animer une nuit entière ces trois femmes psychanalystes. Passionnées. Melitta et Paula se confrontent aux théories de Melanie, « tripière de génie » (dit Lacan), sur la psychanalyse des enfants – peut-on analyser ses propres enfants ? Juives exilées toutes trois, elles témoignent aussi, de façon plus secrète, au-delà de leurs différends, du drame d’un monde prêt à basculer dans la haine. La psychanalyse peut-elle parvenir à traiter de telles passions ? Le théâtre le peut-il ?
François Regnault
À Londres, en 1934, Mélanie Klein vient d’apprendre la mort de son fils Hans, à Budapest. Sa fille Melitta l’accuse de l’avoir poussé au suicide. Paula, une amie, témoin involontaire du conflit entre la mère et la fille, soutient qu’il s’agit d’une mort accidentelle. Mme Klein, la grande Mélanie Klein, pionnière de la psychanalyse des enfants, tente de surmonter la profonde dépression et l’immense culpabilité qui la rendent un instant vulnérable. Une veillée funèbre improvisée réunit les trois psychanalystes : la mère célèbre et les deux jeunes femmes. Plus la nuit avance, plus se dévoile la violence sans merci qui oppose la mère et la fille. S’inspirant d’un fait réel, Nicholas Wright cerne et compose, à la façon d’une sonate en trois mouvements, le trio féminin dominé par la voix redoutable de la mère.
Brigitte Jaques-Wajeman
Par la compagnie Pandora.
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