Miracle en Alabama

• Apprendre tous les mots

“Non. Il faut que j’y arrive, il le faut ! Je voudrais t’apprendre comment le monde est fait, tout ce qu’il contient, et tout le plaisir et aussi le déplaisir qu’il pourrait te donner [...] Tous les mots, tous les mots et, grâce à eux tout l’univers.”

Telle est la quête d’Annie Sullivan lorsqu’elle arrive dans la famille Keller par un matin de 1887 pour prendre à bras-le-corps l’éducation d’Helen, une enfant sourde et aveugle, et tenter de la faire sortir de son état quasi-sauvage... de son isolement.

Miracle en Alabama s’inspire de l’histoire vraie d’Helen Keller, devenue écrivain, conférencière et éducatrice, qui connaît toujours une immense popularité aux Etats-Unis et dans de nombreux pays. Elle lutta pour les droits des femmes et parcourut le monde pour améliorer le sort de ses semblables. Grâce à elle, de nombreuses fondations pour sourds et aveugles furent créées. Elle reçut de nombreuses distinctions internationales parmi lesquelles la Légion d’Honneur en 1952.

• Note d'intention

Passionnée déjà auparavant par la vie exceptionnelle d’Helen Keller, j’ai ressenti, lorsque j’ai lu la pièce, le besoin immédiat, urgent, de raconter cette histoire.

L’absence des sens, la recherche du sens (indispensable à l’éclosion des sentiments) à travers l’apprentissage du langage, l’éducation et la communication comme combat vital, le courage et la foi sont les thèmes qui m’ont mise en éveil et touchée dès la première lecture ; ce sont ceux qui ont guidé mon travail tout au long de cette création.

Quoique très éloignée des soucis de nos contemporains, la pièce de W. Gibson, parce qu’elle raconte aussi une histoire vraie, est de ces œuvres qui donnent envie de se battre, qui réveillent en nous la vie.

Bénédicte Budan

Traduction de Marguerite Duras et Gérard Jarlot.

• La presse

"On est pris, presque touché. Mais comment en serait-il autrement quand on assiste aux efforts désespérés d'un humain pour en aider un autre à atteindre la lumière ? D'autant que la mise en scène de Bénédicte Budan évite justement les pièges d'une trop grande sensiblerie. Elle joue aussi le rôle principal et elle est très juste, très bien. Comme l'est aussi Camille Cottin , très vraisemblable dans le rôle de la petite Helen Keller." Jean Luc Jeener, Figaroscope, 20 décembre 2004