À partir de 15 ans.
Avertissement à l'attention du public : présence importante de scènes de nudité intégrale.
- D’une radieuse irrévérence
Attention : le phénomène Marina Otero débarque au Lycée Jacques Decour ! « Je m’imaginais que j’allais toujours occuper le devant de la scène, à l’instar d’une héroïne qui se vengerait de tous et de tout. Mais mon corps n’a pas suivi face à de telles batailles. Aujourd’hui, je cède ma place aux interprètes. Je vais les observer prêter leur corps à ma cause narcissique. »
Les interprètes dont parle Marina Otero sont des hommes. Cinq danseurs qui l’entourent et donnent tout, jusqu’à se dénuder entièrement dans un mouvement de générosité explosive et audacieuse. Chorégraphe, danseuse et performeuse, icône de la scène alternative argentine, Marina Otero poursuit, avec Fuck Me, la construction d’une œuvre sans fin sur sa propre existence. Une œuvre qui appuie ses recherches sur un « je » conçu comme l’un des matériaux de base du plateau, sur le travestissement du réel et la transformation de l’ego en acte d’abandon à l’autre.
Repoussant les frontières qui séparent documentaire et fiction, danse et performance, accident et représentation, Fuck Me ausculte, dans une danse à l’extrême virilité, la notion de temps qui passe et les stigmates qu’en conserve le corps. Jamais le présent n’aura semblé si proche de vaincre les résurgences du passé. Un spectacle d’une sincérité détonante et d’une radieuse irrévérence.
Assise en bord de scène, une chorégraphe convoque cinq « sex-symboles » masculins, vêtus uniquement de bottes et de genouillères noires qui, sur fond de musiques explosives ou sentimentales, s’adonnent à un érotisme de cuir et de latex aussi burlesque qu’électrique. Face à eux, Marina Otero raconte sa vie, sa carrière et sa maladie dont résulte une incapacité à danser. Son histoire familiale et artistique, documentée par de petites vidéos artisanales, traverse l’histoire de l’Argentine, de la dictature à ce jour. Une mise en abyme un brin diabolique de la relation entre la mémoire, le corps et la scène
« Avec Fuck Me, Marina Otero clôt avec fulgurance sa trilogie politique. » Les Inrockuptibles - Fabienne Arvers
« Provocante comme son titre, la pièce de l’Argentine Marina Otero ne cesse de jouer avec le spectateur jusqu’à son vibrant dénouement. » La Terrasse - Nathalie Yokel
« La performeuse argentine Marina Otero, dont la réputation n’est plus à faire, n’a peur de rien. » Télérama - Rosita Boisseau
« Elle [Marina Otero] réussit ainsi le tour de force d'abolir toute vue patriarcale, faisant de sa libido une évidence même, éteignant ainsi tout préjugé. […] son propos artistique […] est à la fois abouti et politique. » La revue du spectacle
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