Les jours ordinaires

du 15 au 19 février 2005

Les jours ordinaires

Le travail dans la vie de ces femmes qui s'emploient chaque jour à remettre, en riant, le monde en ordre. D’abord, un zoom avant : le monde rural, uni, immobile et agonisant. Ensuite, un zoom arrière : la jungle urbaine, les flux et reflux incessants, les silhouettes perdues, les voix des sans-voix.

Un diptyque
1. Les restent, une vie (diaporama rural pour une actrice)

2. La nature de la peine, un geste (tentative d’épuisement urbain)

Compagnie La langue écarlate

Le travail dans la vie de ces femmes qui s'emploient chaque jour à remettre, en riant, le monde en ordre.
D’abord, un zoom avant : le monde rural, uni, immobile et agonisant.
Ensuite, un zoom arrière : la jungle urbaine, les flux et reflux incessants, les silhouettes perdues, les voix des sans-voix.

Composition sonore : Rodolphe Burger, Thomas Turine.

"L'humanité se divise en deux catégories : les gens qui comptent pour quelque chose et les gens qui comptent pour rien." Hannah Arendt, Le travail

" Les journaux parlent de tout sauf du journalier. Les journaux m’ennuient, ils ne m’apprennent rien, ce qu’ils racontent ne me concerne pas, ne m’interroge pas et ne répond pas davantage aux questions que je pose ou que je voudrais poser. Ce qui se passe vraiment, ce que nous vivons, le reste, tout le reste, où est-il ?
Ce qui se passe chaque jour et qui revient chaque jour, le banal, le quotidien, l’évident, le commun, l’ordinaire, l’infra ordinaire, le bruit de fond,
Comment en rendre compte, comment l’interroger, comment le décrire ? "

Georges Perec, L’infra ordinaire

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Ce diaporama sonore et théâtral restitue le journal de J ., bonne dans un domaine agricole de Gers. À partir de 1987, elle retranscrit quotidiennement, la mémoire de ses gestes de travail, du plumage des poulets à l’asiatique des parquets. Ce dont il est question, c’est de la fin d’une ruralité à taille humaine… Une vie avec laquelle la majorité d’entre nous a perdu contact.

Extrait
Lundi : Rien fait de valable.
Mardi : Bricoles, il a plut toute la journée. Souper les restent.
Mercredi : Madame a rangé ses vieux carnets de chèques dans l’armoire de Monsieur.
Jeudi : Changer les draps de Madame.
Vendredi : Changer les draps de Monsieur et moi.
Samedi : À la place de Madame, Louis est allé à la manifestation à Paris des paysans.
Dimanche : On sera que toutes les deux jusqu’à ce soir. Pommes de terre à l’ail, soupe à la tomate

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Novembre 2003, la banlieue parisienne, M., femme de ménage. La caméra écrit le cahier de sa peine, comme un outil à décortiquer, à épuiser le geste du ménage. La Cité de l'Espoir, le métro, le magasin Auchan, lieux de vie, de transit, de consommation : l'individu moderne dans la cité. Le cadre est fixe, le monde, de plus en plus complexe. Quelque-chose de très profond s’est transformé. Le sens est-il perdu ?

Extrait
"Dites si le travail vous fait souffrir.
Racontez ces souffrances, aussi bien les souffrances morales que les souffrances physiques.
Dites s'il y a des moments où vous n'en pouvez plus ; si parfois la monotonie du travail vous écœure ; si vous souffrez d'être toujours préoccupé par la nécessité d'aller vite ; si vous souffrez d'être toujours sous les ordres des chefs.
Dites aussi si vous éprouvez parfois la joie du travail, la fierté de l'effort accompli. S'il vous arrive de vous intéresser à votre tâche. Si certains jours, vous avez plaisir à sentir que ça va vite, et que par la suite, vous gagnez bien.
Si quelquefois vous pouvez passer des heures à travailler machinalement, presque sans vous en apercevoir, en pensant à autre chose, en vous perdant dans des rêveries agréables.
Si vous êtes parfois contents de n'avoir qu'à exécuter les tâches qu'on vous donne sans avoir besoin de vous casser la tête. »

La condition ouvrière, Simone Weil

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" Donner à connaître le méconnu, rendre visible le disparu. "

Groupe transdisciplinaire à vocation artistique né en mars 2001 à l'occasion de la création des Restent par C. Briault et H. Mathon. Il fonde son travail sur la notion d'infra-ordinaire développée par G. Pérec. Il s'agit d'inscrire la recherche artistique dans le champ du réel afin de renouer avec les préoccupations du monde. Elle se pose résolument en réaction à une culture médiatique de l'événement qui considère uniquement les faits dans le présent. Les formes utilisées pour mener à bien ce travail s'étendent du spectacle vivant à l'installation ou au film, sans restriction de nature.

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12, rue Léchevin 75011 Paris

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  • Bus : Crèche Jean Effel à 166 m, Four Peary à 230 m
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Plan d’accès

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Spectacle terminé depuis le samedi 19 février 2005

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