Dès 12 ans.
Pour les 400 ans de la naissance de Molière, Yves Beaunesne revisite la plus virulente de ses pièces à l’aune du pouvoir de fascination de Tartuffe.
Quel triomphe pour un écrivain quand le nom d’un de ses personnages devient un nom commun ! Tel est le cas de Molière qui a signé avec Tartuffe une peinture si juste du faux dévot qu’il est devenu le modèle de l’hypocrite. Yves Beaunesne, plutôt que d’aborder la pièce à travers ce prisme un peu trop consacré, préfère s’intéresser au « pou- voir d’envoûtement que peuvent exercer certains êtres auxquels on ne peut résister, quand bien même on pressent qu’ils feront pleuvoir sur nous une tempête d’égarements. »
Si le texte de Molière est âcre, le metteur en scène y décèle, aux côtés de la joie et du rire, une « longue faim de vivre, autant chez Tartuffe que dans la famille d’Orgon. » De quoi interpeller notre siècle enclin à mesurer ses désirs.
« Ceux de qui la conduite offre le plus à rire, Sont toujours les premiers à médire. » Dorine Acte I, scène 1
« Tous les biens de ce monde ont pour moi peu d’appas, de leur éclat trompeur je ne m’éblouis pas. » Tartuffe, Acte IV, scène 1
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