Le Roi de haut en bas

Paris 19e
du 8 août au 16 septembre 2000

Le Roi de haut en bas

CLASSIQUE Terminé

Le Roi de haut en bas est écrite en 1986. Elle fait partie des pièces au caractère narratif de l’œuvre de Guy Foissy. Les personnages se racontent dans une espèce de connivence avec le public et dans une atmosphère légère où certaines parties du texte sont traitées sous forme chantée. La musical

La pièce
Intention

Pourquoi est-ce si difficile d’apparaître pour ce qu’on est ? Qui écoute ? Qui peut comprendre ? Qui écoute qui ? Qui comprend qui ? Les vies s’étirent toujours en parallèle, plus ou moins éloignées, mais ne se croisent jamais. " Le Roi (de haut en bas)

La pièce

Le Roi de haut en bas est écrite en 1986. Elle fait partie des pièces au caractère narratif de l’œuvre de Guy Foissy. Les personnages se racontent dans une espèce de connivence avec le public et dans une atmosphère légère où certaines parties du texte sont traitées sous forme chantée. La musicalité, le rythme, jouent d’ailleurs le rôle essentiel dans le processus d’écriture chez Guy Foissy. Les choses viennent, l’enchaînement des mots impose une musique intérieure à la pièce et on se laisse volontiers emporter par elle. D’où aussi la surprise, le suspens final fréquent dans ses pièces. " Pour qu’une pièce soit réussie, il faut trois conditions : un thème intéressant, une histoire plausible qui le raconte et les personnages qui la vivent ".

C’est bien là le canevas de la pièce Le Roi de haut en bas. Le thème : quel sens donner à sa vie ? Une histoire : celle d’un homme qui ne vit que par son travail et pour son travail, délaissant les trois femmes qui habitent sous le même toit que lui. Des personnages : lui, le Roi, coléreux et capricieux, qui n’a pourtant rien d’un roi, préoccupé par sa vie professionnelle, sa femme, amoureuse d’un fantôme de mari, ne s’épanouit qu’en dehors du cercle familial, la mère de sa femme, rendue aigrie par le départ de son mari et dont l’humour agit comme du fiel sur son gendre, enfin, la sœur de sa femme, marginale délurée, résignée par les revers de la vie mais toujours à la recherche du bonheur. Ce quatuor vit au rythme des histoires de chacun sans pour autant s’intéresser à son prochain. On s’écoute mais on ne s’entend pas. On se regarde mais on ne se voit pas.

Intention

L’œuvre de Guy Foissy dénonce les maux de la société moderne : la solitude de l’individu et les phénomènes de la vie quotidienne qu’il ne sait pas maîtriser et qui l’agressent : la bureaucratie, le pouvoir, le chômage, l’intégration, ou encore la communication. Tout engagé qu’il soit, son théâtre n’est pas moralisateur et ne prétend pas délivrer des messages. Guy Foissy ne s’est jamais pris pour un auteur intellectuel. Il montre les grands problèmes simplement à travers les gens qui les vivent.

Le Roi de haut en bas est une pièce qui ne laisse pas indifférent après sa lecture. Elle nous fait réfléchir sur notre existence, sur ce que l’on en fait. Shakespeare faisait dire à son héros Hamlet : " To be or not to be, that is the question… ". Quatre siècles plus tard, Guy Foissy reprend cette réplique universelle et intemporelle pour conclure sa pièce : " Être ou ne pas être, quelle drôle de question… ". On se demande si c’est utile et puis surtout si ça vaut le coup de vivre sa vie. Il y a du Ferré dans le texte de Guy Foissy, c’est de la poésie à l’état théâtral, qui passe par du rire, de la musique, du chant, des larmes. La condition humaine face à son image. C’est la vie, notre vie qui se joue sous nos yeux. A nous de faire vivre les personnages à notre façon, en laissant le réalisme au texte et en le dépassant dans le jeu. Pour ce huis clos, point d’époque, point de lieu ; juste un univers aquatique, une " prison ", des ombres, des clowns, des instruments de musique, des voix, du ridicule, du grotesque, en un mot : de l’humour, mais de l’humour qui grince. Car de l’illusion aux désillusions, l’homme est comme un funambule. La moindre infortune et c’est la chute vertigineuse. On cherche à être utile, à devenir indispensable, irremplaçable. Au fond, on cherche seulement à donner un sens à sa vie. C’est là l’objectif de tous ces personnages, celui de tout un chacun. Et l’amour dans tout ça ? C’est l’échappatoire, l’issue de secours, l’espoir de l’âme au service des égarés, dans ce réquisitoire envers le pouvoir engendré par une société dans laquelle l’humanité se noie.

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Bouffon Théâtre
26-28, rue de Meaux 75019 Paris
Spectacle terminé depuis le samedi 16 septembre 2000

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