Le Paris de Lutécien

Paris 19e
du 5 au 23 octobre 2004
1H20

Le Paris de Lutécien

Quelque part en France, vit une Communauté repliée sur elle-même. Parmi ses étranges rites, celui d'attendre chaque centenaire la naissance d'un nouvel Elu, né le même jour et à la même heure que son glorieux Fondateur. Chaque Elu a une mission ; celle de Lutécien sera d'aller à Paris…

L'histoire
La naissance de Lutécien

Ecriture et répétitions

Les personnages

Quelque part en France, vit une Communauté repliée sur elle-même, dans l'autarcie la plus complète. Parmi ses étranges rites, celui d'attendre chaque centenaire la naissance d'un nouvel Elu, né le même jour et à la même heure que son glorieux Fondateur.

Chaque Elu a une mission : celle de découvrir pour les autres habitants de la Communauté, le vaste monde qui l'entoure: département, région... Mais cette année-là, l'odyssée du nouveau héros sera plus redoutable : découvrir Paris. C'est ainsi que naît Lutécien. Son enfance et son adolescence s'écouleront sans qu'il ne connaissance sa véritable nature.

Mais à sa 18ème année, le Consul Général de la petite Communauté va lui révéler sa quête. L'honneur et la peur vont désormais nourrir Lutécien. Pour réussir sa mission, il va subir le dur apprentissage de Mademoiselle Virgina Harruvelbach. Il devra ainsi réapprendre à parler, marcher pour se fondre dans la masse parisienne et surtout y survivre.

La veille de son départ, le Consul lui avoue un secret : Lutécien ne devra pas seulement découvrir Paris... Il devra aussi préparer un foyer à Paris pour chaque habitant de la Communauté et les y conduire... Un sacrifice qui déplaît à Lutécien, amadoué toutefois par le trésor constitué en son honneur que lui donne le Consul.

Après des adieux déchirants aux siens, Lutécien gagne tant bien que mal la capitale. Son arrivée est plutôt mouvementée. Il y est bousculé par un couple de Parisiens plutôt arrogants qui décident, car son air provincial les amuse, de lui faire visiter Paris. Mais très vite, ils sont touchés par le personnage qui va devenir leur petit protégé. A tel point qu'ils lui trouvent un emploi : serveur dans un grand restaurant parisien. Il va se plaire à Paris...

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Comment Lutécien est-il né ? Je crois que c'est tout simplement mon amour immodéré pour Paris qui est le point de départ. J'ai la même naïveté que celui qui découvre la capitale pour la première fois alors que cela fait maintenant plusieurs années que j'y réside. Mais le charme de Paris opère comme si c'était à chaque fois une découverte.

Paris a toujours été pour moi un but, un Graal à atteindre. Et une fois atteint, ma plus grande crainte est de le perdre. Paris a toujours été un personnage important dans mes premiers écrits. Ainsi dans la nouvelle Cynopsismes, Paris est le lieu qui permet aux deux héros de vivre pleinement leur existence, loin du cynisme qui les habitait quand ils résidaient ailleurs. C'est la ville de tous les possibles, de toutes les envies, de tous les rêves qui parfois, plus souvent qu'ailleurs, se réalisent...

Une ébauche du Paris de Lutécien a été réalisée en décembre 2002. Dans le cadre du Cours Florent, nous devions interpréter une scène libre qui nous tenait à coeur. Certains avaient choisi du Shakespeare, des extraits de films, des auteurs contemporains. J'avais pour ma part créé un personnage, un provincial doté d'un accent impossible qui doit visiter Paris. Pour ce faire, il fait faire son passeport et se fait vacciner contre toutes les maladies possibles et imaginables. Une fois arrivé à Paris, il en tomba tellement amoureux qu'il fit le serment de ne jamais la quitter. On le voyait ainsi gravir les échelons à la Mairie de Paris, se choisir une femme typiquement Parisienne, adopter des pigeons, boire l'eau de la Seine et mourir enterré au Père Lachaise, le tout sous les musiques du Fabuleux Destin d'Amélie Poulain et Paris de Marc Lavoine.

Quand l'Ecole Florent nous demanda de créer notre propre pièce pour la fin de la troisième année, je ne voyais pas d'autres sujets que de reprendre ce personnage particulier, lui donner un prénom, lui créer tout un univers. Partir d'une communauté retirée de tout et l'amener, avec ses différences à la capitale, lieu qui lui permettra de s'épanouir et d'oublier son passé. Comme une seconde naissance. Le tout devant être une comédie, éviter de tomber dans les écueils du drame (ce qui aurait pu se produire, Paris aurait pu être un lieu de déchéance pour ce personnage), le tout mâtiné d'une sauce à la Monty Python (soit rester sérieux dans les situations les plus absurdes) dont je suis particulièrement friand.

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Il ne restait plus qu'à écrire. Ce qui fut fait entre octobre et décembre 2003. Amnésie totale de ce moment d'écriture. Je n'ai ainsi découvert la pièce qu'une fois terminée, dans une première fin jugée insatisfaisante et frustrante (il n'y avait alors aucun retour de la Communauté). Réécriture, choix des comédiens (amis de l'Ecole Florent prêts à me suivre dans ses péripéties), répétitions... Dès le début, il était décidé que les 10 personnages soient interprétés par les trois même acteurs. Histoire de montrer que Lutécien, où qu'il aille, rencontre toujours les mêmes personnes au bout du compte et que Paris est une immense communauté autarcique. C'était aussi un bon moyen logistique, puisque trois personnes, c'est plus facile à gérer au sein d'une troupe qu'une dizaine. Encore que...

Les répétitions commencèrent en février, à un rythme régulier, mais peu nombreuses au prime abord. Elles étaient surtout au départ de bons dîners joyeux et animés qui renforcèrent l'amitié de l'équipe, le tout culminant avec une semaine à Belle-Isle en Mer (officiellement pour répéter). Elles furent davantage sérieuses entre avril et juin. Pour deux premières représentations au Cours Florent, dans la Salle Daniel Auteuil les 10 et 11 juin. Pour ce faire, il nous fallait une bande-son (musiques pour représenter la Communauté, puis Paris, divers sons et bruitages qui rappelleraient des lieux connus). De même pour les costumes et les décors (assez rudimentaires) et les lumières (fournies par l'Ecole). Et nous constituer un accent et des gestes propres à la Communauté. Les deux représentations se déroulèrent à merveille et nous ont donné envie de nous constituer en troupe.

C'est ainsi qu'est née la Compagnie Fishy Fish (en hommage aux Monty Python et à leur film Le sens de la vie). Nous avons démarché plusieurs théâtres à la fin juin et le Bouffon Théâtre a été notre premier choix... L'aventure peut désormais continuer...

Julien Wagner

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Le père et la mère de Lutécien : Age indéfini, entre 25 et 35 ans. Ils ont toujours vécu au sein de la Communauté et ne connaissent pas ce qui les environne. Ils ont probablement d'autres enfants. Paysans austères, ils veulent élever leur jeune Héros dans les plus pures traditions de la Communauté et se soumettent aux moindres ordres du Consul Général.

Le Consul Général : Plus de 50 ans. Chef du Grand Conseil, il dirige d'une main de fer et une haleine avinée la petite Communauté. Il est le digne successeur de Francilien Ier, Héros et Fondateur de la Communauté. S'il fait obéir les habitants d'après la loi érigée par Francilien, il n'hésite pas à aller parfois à la ville la plus proche pour apporter un brin de nouveauté. C'est lui l'instigateur de la quête de Lutécien, afin qu'il puisse lui-même un jour découvrir Paris.

Lutécien : Au début de l'histoire, il vient de naître. 18 ans plus tard, il est un jeune homme naïf, rêveur et optimiste. Toujours souriant, il ne comprend pas vraiment ce que l'on attend de lui et il essaye de se plier un maximum aux volontés du Consul et aux espérances que la Communauté fonde sur lui. Il accepte docilement l'enseignement rigoureux de Virgina et c'est ainsi qu'il acquiert des facilités d'adaptation à tout environnement étranger, dont Paris.

Virginia Harruvelbach : Entre 25 et 30 ans. Une jeune institutrice pour le moins autoritaire... Vêtue de noir, une cravache à la main, elle ne supporte pas que l'on écorche son nom de famille. Elle a été engagée par le Consul Général pour former Lutécien physiquement et moralement à une vie parisienne qu'elle ne connaît que de nom. Venue du village le plus proche à la Communauté, elle ne sait s'exprimer autrement qu'en hurlant et ordonnant et jalouse secrètement Lutécien d'avoir l'opportunité de quitter la campagne pour la grande ville.

André et Nathalie les Parisiens : André et Nathalie sont le premier couple de vrais Parisiens que rencontre Lutécien, à la gare. D'abord hautains envers ce provincial qui débarque, les deux jeunes citadins d'une vingtaine d'années aide Lutécien à s'habituer à la vie parisienne. Ils lui font ainsi visiter toute la ville et lui trouvent un emploi. En échange, Lutécien leur raconte les petites coutumes de sa petite Communauté.

Miss Nini : L'histoire de cette jeune danseuse de cabarets miteux est assez triste. Du moins, c'est ce que l'on peut imaginer quand on la voit chanter (ou plutôt s'égosiller) et danser (ou plutôt essayer de danser). Au cours de son show, elle s'annonce elle-même et ne sait interpréter en boucle qu'un seul morceau... Et c'est souvent qu'il ne vient personne dans son petit cabaret rose bonbon...

Le Conseiller au maire : La trentaine passée, cet homme dont on ignore le nom, travaille à la Mairie de Paris sur un nouveau concept le DAP (le Département des Amoureux de Paris). Son travail l'ennuyant au plus haut point, il pimente son quotidien par une petite ligne de cocaïne. C'est lui qui engagera Lutécien pour diriger le DAP, bien soulagé de ce débarrasser de cette harassante besogne.

Eglantine Rambuteau : On imagine la jeune Eglantine secrétaire, catherinette, dans un univers doux et kitsch à souhait... Eglantine, c'est la promise 100% parisienne que se choisit Lutécien pour compagne. Elle dit amen a tout ce qu'il entreprend et désire ardemment rester toute sa vie auprès de lui, à Paris. D'ailleurs, elle ignore tout de ce qui l'environne en dehors de la capitale...

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Informations pratiques

Bouffon Théâtre

26-28, rue de Meaux 75019 Paris

Accès handicapé (sous conditions) Buttes Chaumont Gare du Nord
  • Métro : Bolivar à 172 m, Jaurès à 236 m
  • Bus : Marché Secrétan à 147 m, Mathurin Moreau - Simon Bolivar à 197 m, Colonel Fabien à 210 m, Jaurès - Stalingrad à 267 m, Jaurès à 343 m
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Plan d’accès

Bouffon Théâtre
26-28, rue de Meaux 75019 Paris
Spectacle terminé depuis le samedi 23 octobre 2004

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