Le Lac des cygnes

du 25 au 28 septembre 2013

Le Lac des cygnes

Le Ballet national de Chine propose une nouvelle version de ce chef-d'œuvre du ballet classique russe. Chorégraphie de Natalia Marakova.

Genèse d'un chef-d'œuvre du ballet classique russe
Un canard à trois pattes
Argument
Le lac des cygnes : La beauté de l'amour impossible

  • Genèse d'un chef-d'œuvre du ballet classique russe

Le Lac des cygnes naît d’une commande du directeur du Ballet de Moscou à Tchaïkovski en 1875. Sans fortune à l’époque, et bénéficiant du soutien financier de Nadejda von Meck, Tchaïkovski compose à cette occasion son premier ballet, sur une musique mélancolique, tourmentée, empreinte de son mal de vivre. La première a lieu au Théâtre du Bolchoï en 1877, dans une chorégraphie de l’Autrichien Julius Reisinger qui n’obtient qu’un faible succès, y compris lors de ses deux reprises (1880 et 1882).

En 1894, à l’occasion d’une commémoration du compositeur disparu un an plus tôt, Lev Ivanov, second maître de ballet du Mariinski de Saint-Pétersbourg, chorégraphie le deuxième tableau, l’ « acte blanc ». Enfin, en 1895, Marius Petipa, premier maître du Ballet impérial (assisté de Lev Ivanov), présente la version entière de la partition en quatre actes du Lac des cygnes.

Au terme de vingt années d’une genèse contrariée, cette pièce allait devenir l’œuvre du ballet classique russe par excellence. Depuis 1895, Le Lac des cygnes n’a plus jamais quitté le répertoire, mais a connu quelques remaniements au fil des diverses productions et interprétations.

  • Un canard à trois pattes

Comme le dit joliment Feng Ying, sa directrice, « la force du Ballet national de Chine, c’est d’être une sorte de « canard à trois pattes » : ballet classique, contemporain, et danse chinoise ». Fondée en 1959, cette compagnie a longtemps porté l’empreinte de l’enseignement russe.

C’est d’ailleurs dans la chorégraphie de Natalia Makarova, conçue d’après la version de Marius Petipa et Lev Ivanov, que nous verrons ce fleuron du ballet classique qu’est Le Lac des cygnes. Mais dès 1964, le Ballet a aussi posé les bases d’un répertoire chinois, dont Le Détachement féminin rouge est l’ouvrage fondateur.

Direction artistique : Feng Ying
Direction musicale : Zhang Yi

  • Argument

Premier tableau
Le Prince Siegfried fête sa majorité avec ses amis. Tandis que l’assemblée se divertit, amusée par un bouffon, Wolfgang, le précepteur du Prince, tente vainement de ramener le jeune homme à ses études. La mère de Siegfried survient, préoccupée par l’avenir de son fils. Le jeune prince lui offre un bouquet de roses pour l’apaiser. Alors que la cérémonie reprend son cours, Siegfried reçoit de sa mère une arbalète pour son anniversaire. Au crépuscule, après le départ des invités, Siegfried se promène seul dans le parc du château. Au loin, il aperçoit un vol de cygnes blancs. Saisissant son arbalète, il les suit au cœur de la forêt.

Deuxième tableau
Il fait nuit, et le groupe de cygnes blancs qu’avait vu Siegfried se baigne dans le lac à la lisière de la forêt. Ce sont en réalité des jeunes filles, victimes d’un sortilège du magicien Rothbart. Elles ne peuvent retrouver forme humaine qu’à la nuit tombée. Seul l’amour qu’un jeune homme vouerait à leur reine les sauverait de cette malédiction. En bon chasseur, Siegfried vise les cygnes et s’apprête à tirer, lorsque leur reine, Odette, apparaît. Le Prince est aussitôt captivé par sa beauté, mais prend peur à la vue de Rothbart tandis qu’Odette disparaît parmi les cygnes. Siegfried la poursuit. Craintive, elle lui fait part du mauvais sort qui lui a été infligé ainsi qu’à ses compagnes. Siegfried lui jure un amour éternel auquel elle répond avec ardeur. Le jour se lève et Odette lui fait de tendres adieux avant que les cygnes, emmenés par Rothbart, ne rejoignent le lac.

Acte II
Au cours d’un bal au palais, le Prince doit prendre épouse parmi de jeunes princesses invitées. Cédant à l’insistance de sa mère, il danse avec elles, mais demeure sous l’emprise du souvenir d’Odette. Au moment où Siegfried doit faire son choix, un héraut annonce l’arrivée de Rothbart. Il est accompagné de sa fille Odile, en cygne noir, qui ressemble trait pour trait à Odette. Les danses se succèdent : espagnole, napolitaine, czardas (danse hongroise) et mazurka (danse polonaise). Se méprenant sur son identité, Siegfried demande la main d’Odile. Rothbart triomphe alors que le Prince prend conscience qu’il s’est parjuré. Éperdu, Siegfried se précipite vers le lac pour retrouver Odette.

Acte III
Siegfried retrouve les cygnes, emplis de tristesse : l’occasion de leur délivrance a été manquée. Bravant un terrible orage provoqué par la colère du magicien, Siegfried part à la recherche d’Odette pour implorer son pardon. Elle le pardonne, mais sait aussi que rien ne peut être changé, que la mort est leur seule chance de salut. Les vagues du lac se lèvent et engloutissent les amants pour l’éternité. Le pouvoir de Rothbart est détruit. Dans une vision finale, Odette et Siegfried approchent un amour idéal et éternel.

  • Le Lac de Cygnes : La beauté de l'amour impossible

La création eut lieu le 4 mars 1877 au Théâtre impérial Bolchoï. L’oeuvre, sous la direction de Stepan Riabov et chorégraphiée par Julius Reisinger, sans être un échec cuisant comme certains historiens du ballet l’ont prétendu, est une « déconvenue humiliante » (Tchaïkovski). Au cours des cinq années suivantes, Lebedinoje ozero, dans son titre original, est monté deux fois et connaît plus de quarante représentations, chiffre exceptionnel pour l’époque. La première du Lac des cygnes est souvent décrite comme un fiasco. Des dessins d’époque laissent imaginer un décor original médiocre, dont Changine, Gropius et Valts furent les responsables. Du chorégraphe Julius Reisinger, un commentateur du temps nota qu’il avait « un don remarquable pour agencer des exercices de gymnastique ». Les choses n’allèrent pas mieux avec les interprètes. L’orchestre se rebella parce que la partition du ballet exigeait vraiment trop de lui. Il ne fut même pas aidé par le chef, Stepan Riabov, un « semiamateur » selon Modeste, frère du compositeur. L’histoire du Lac des cygnes en tant que ballet à succès commence en 1895, à l’époque où le grand Marius Petipa, l’un des pères fondateurs du ballet russe moderne, venu de France, décida de remonter l’oeuvre en hommage à Tchaïkovski, décédé deux ans plus tôt.

Daniel Dollé - Extrait du programme du Lac des cygnes, Grand Théâtre de Genève - Octobre 2012

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Spectacle terminé depuis le samedi 28 septembre 2013

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