- Le désir et l'envie de vivre sont plus forts que tout
Elle danse et s’élance, elle atteint la lumière, s’échappe d’un temps noyé dans l’obscurité. C’est un ange qui s’arrache à une terre âpre, qui retrouve ses ailes, sa force, qui ouvre les portes vers l’ailleurs, touche le ciel. Conte lumineux, plein de fantaisie noire et de drôleries cruelles, La Chute des Anges est un chant joyeux d’émancipation, un appel d’air, une échappée vers la lumière. Dans un monde froid où les machines tyrannisent des êtres formatés, Raphaëlle Boitel convoque des anges tombés, coincés dans l’ironie du monde. Ils aspirent à s’élever dans un environnement étriqué, métallique, mécanique. La nature a perdu ses droits, sol brûlé sous un ciel noir. Mais le désir et l’envie de vivre sont plus forts que tout.
Elle a travaillé avec James Thierrée ou Aurélien Bory, elle signe ses propres créations depuis 2013, dont 5es Hurlants. Chorégraphe et circassienne, Raphaëlle Boitel s’inspire du cinéma noir et blanc des polars, de Keaton, Chaplin, Chris Marker ou Wim Wenders, des clairs-obscurs du Caravage, des thèses actuelles sur l’évolutionnisme de Jared Diamond, des dessins de Schuiten, ou des fables d’Orwell. Elle invente un langage corporel, rythmique et métaphorique, dans un univers visuel fort. Confronte ses anges acrobates au mât chinois, à la voltige ou à des machines suspendues dans les airs. Ses personnages renaissent des cendres d’un monde glacé, ils reconstruisent leurs ailes dans des élans jubilatoires. Et leur errance, parcours poétique, métaphysique, s’ouvre sur l’émerveillement.
« Raphaëlle Boitel crée un langage du mouvement original et poétique. Un spectacle en forme de dystopie qui interroge la nature humaine et sa capacité de résilience. » Catherine Robert, La Terrasse
« De belles chorégraphies s’inscrivant dans une scénographie aux noirs travaillés font de cette performance poétique, aux intentions philosophiques perceptibles, un moment sensible. » Yves Kafka, Inferno magazine
« Incroyable... Extraordinairement conçu et étonnamment émouvant. Raphaëlle Boitel trouve le pouvoir de nous briser le cœur. » The New York Times
« Raphaëlle Boitel crée encore un grand moment, plein de fureur et de souffle, comme elle sait si bien le faire. » Télérama sortir TTT
Une dystopie…
Parce que parler du futur est peut-être la meilleure manière de parler du présent.
Dans un microcosme sous contrôle, des mécaniques jouent les artefacts biologiques.
Un groupe d’hommes et de femmes, manœuvrés, survivants d’un monde sous silence,
se regardent sans se voir, s’accrochent la vie. A leur vie.
Des hommes qui aspirent à voler ou des anges pris par ce qui se joue à leurs dépends ?
Plus que des personnages, des symboles.
Qui portent en eux, dans le libre arbitre, dans l’amour et la beauté du lâcher prise,
la force dont on dispose pour changer les choses.
Et si rien n’était irrévocable ?
Évoquer le futur pour parler d’aujourd’hui.
Dans un univers cinématographique, une pièce d’anticipation en référence à l’allégorie de la caverne de Platon.
Un questionnement tragi-comique sur notre époque, articulé autour des questions du conformisme,
de la passivité ou du savoir,
qui adresse un message optimiste sur la force intérieure
dont dispose l’homme pour renaître de ses cendres…
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