La Princesse Folle

du 10 novembre au 30 décembre 2004
1h30

La Princesse Folle

CLASSIQUE Terminé

L'action se passe au Maroc au 16ème siècle. Le Prince du Maroc s'enfuit avec la Princesse du Portugal et l'emmène au royaume de Fez où il tombe amoureux de la Princesse, qu'il enlève... De coup de foudre en coup de théâtre, de tempêtes en sérénades, ce spectacle détonnant nous transporte dans un feu d'artifice comique.

Argument
Notes de mise en scène

Mise en scène
Un témoignage plein de vie et de fantaisie
Extraits de presse
La Commedia dell'Arte, à la source de notre théâtre

Notes

“Tarfe, le Prince du Maroc, amoureux d'Alvira, la Princesse du Portugal, se rend à la cour du roi, son père, et après avoir confessé son amour à la demoiselle, il s'enfuit avec elle. Partant par la mer, ils traversent le Détroit de Gibraltar et arrivent au Royaume de Fez où, se croyant libres, ils passent la nuit.

Accueillis par Fatima, la Princesse de Fez, au nom du roi, son père, ils sont invités à entrer dans la ville et à séjourner au palais royal. Ebloui par la beauté de la Princesse de Fez, Tarfe, le Prince du Maroc en tombe amoureux et, laissant là Alvira, il s'enfuit avec Fatima. Très vite, il est rattrapé par Belardo, le Prince du Portugal.”

Extrait de l'argument de La Forsenata Prencipessa de Flaminio Scala

Par la Compagnie Viva la Commedia.

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« C’est toujours un événement, le fait qu’un groupe de jeunes comédiens s’unissent pour créer une nouvelle compagnie de Commedia dell’Arte, et qui, de surcroît, décide, sous la direction d’Anthony Magnier de se consacrer à la recherche, à la création et à la diffusion de cet art théâtral qui a tant marqué les mœurs de notre société.

C’est pour ces raisons, et pour l’estime et l’amitié qui me lient aux fondateurs de cette troupe (issus de la compagnie du Mystère Bouffe, ou formés dans nos ateliers de Commedia dell’Arte) que j’ai accepté avec enthousiasme de participer à la réalisation de la Princesse Folle de Flaminio Scala.

Cet auteur, référence incontournable pour les passionnés de Commedia dell’Arte, est le dépositaire d’un style unique et d’une finesse dramaturgique remarquable. Son recueil de fables représentatives (Il Teatro delle favole rappresentative) s’avère être une source inépuisable d’inspiration nécessaire pour réaliser des scénarii qui font de l’équilibre entre le contenu et la forme, « du réel et du fantastique », leurs atouts majeurs.

La Princesse Folle est un des exemples les plus éclatants de la capacité de Scala à réunir autour du même thème : la passion amoureuse, des éléments sociaux, religieux, culturels et techniques qui supportent une action théâtrale riche en rebondissements.

Il s’agit bien là d’une tragi-comédie où la passion se confronte au devoir civique des plus hauts dignitaires de l’état. Cette œuvre théâtrale qui se situe entre l’Afrique et l’Europe, est le prétexte à une explosion baroque tant sur le plan de la configuration des personnages (Le Roi du Maroc, le Roi de Fez, Le Prince du Portugal, sa sœur, la Princesse Alvira), que sur l’emploi démesuré des éléments spectaculaires : tempêtes, bateaux, combats, l’armée de Fez, l’armée du Maroc, la flotte du Portugal, chanteurs, danseurs, musiciens…

Dans notre édition, il reviendra au public d’assumer tous ces rôles, participant ainsi d’une façon interactive à la reconstitution de cette œuvre unique qui est La Princesse Folle faisant revivre pour un soir, ces instants magiques qui caractérisent une représentation de Commedia dell’Arte et nous permettent de crier encore une fois, tous ensemble : Viva la Commedia! »

Carlo Boso

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"Lorsqu'il y a deux ans, j'ai décidé de traduire le recueil de Flaminio Scala en français, j'avais l'envie tout d'abord égoïste de découvrir et visiter dans les moindres recoins, l'auteur de Commedia dell'Arte considéré par tous comme le plus grand, l'envie de me nourrir de cet extraordinaire témoignage pour pouvoir à mon tour contribuer à la gloire de cet art fabuleux qu'est la Commedia dell'Arte. J'ai donc commencé à traduire un à un ces scénarios, ces cinquante jours, dans l'ordre du recueil, scrupuleusement, commençant donc par les comédies (les vieux jumeaux, la fortune de Flavio, les faux serviteurs, le mari…).

Mais mon esprit était sans cesse intrigué par une chose : 41ème jour : La Princesse Folle : Tragédie.

Tragédie ! Quelle pièce pouvait bien se cacher derrière ce mot ? Quelle tragédie pouvait se trouver au milieu de ces scénarios rocambolesques ? Etait-ce une parodie ? Une " tentative " de tragédie ? Un nouveau pied de nez ?

Je décidai d'abandonner mon ordre chronologique et d'entamer la traduction de la Princesse Folle. Et là, quel choc ! quelle découverte ! Au fur et à mesure du travail, je passais du rire aux larmes, le comique servait le tragique et le tragique sublimait le comique. Nos personnages de Commedia se retrouvaient embarqués dans la plus grande aventure que j’avais jamais vue. De plus, cette pièce était inédite.

Lorsque j'ai créé ma compagnie, Viva la Commedia en septembre 2002, je n'ai pas eu longtemps à hésiter pour savoir que cette pièce serait notre première création. J'ai parlé de mon désir à Carlo Boso et très vite, nous nous sommes dit que nous ne serions pas trop de deux pour nous attaquer à cette merveille, sachant l'un et l'autre qu'il y avait de la folie dans ce projet ; mais une folie contagieuse, car tous les artistes contactés pour y participer étaient enthousiastes.

Enthousiastes à l'idée de pouvoir réunir en un seul spectacle le meilleur de leurs talents : la redécouverte d'un répertoire musical oublié, la mise en place de combats orientaux, la danse, la pantomime, l'acrobatie. Les masques de la Commedia allaient participer à une tragédie qui n'a rien à envier à Shakespeare et par là nous amener sur un terrain plein de promesses.

Enthousiastes quand au thème, un amour impossible entre une princesse portugaise et un prince arabe. Thème qui résonne étrangement aujourd'hui où une scission entre l'Orient et l'Occident s'opère, comme si nos dirigeants occidentaux avaient peur du réveil possible de ce qui fût pendant mille ans, l'empire le plus puissant du monde : l'Empire Ottoman.

C'est sur cet enthousiasme et sur l'expérience de notre équipe que la Princesse Folle s'est construite, en nous souciant à chaque instant de notre raison d'être, de ce qui nous relie au public : le plaisir partagé. "

Anthony Magnier

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La Princesse Folle est un scénario extrait de Il Teatro delle favole rappresentative de Flaminio Scala, recueil imprimé en 1611, de cinquante canevas de Commedia dell'Arte.

Flaminio Scala, acteur-auteur dit Flavio était le cappocomico (chef de troupe) des Gelosi, la plus fameuse troupe de Commedia dell'Arte de la deuxième moitié du XVIème siècle. Il est considéré comme le plus grand dramaturge de l'histoire de la Commedia dell'Arte. Souvent comparé à Shakespeare, il nous laisse avec ce recueil un témoignage plein de vie et de fantaisie, nous permettant de faire renaître ces masques, pères de tous nos acteurs.

"Flaminio Scala en avait fait la troupe de Commedia dell'Arte la plus homogène, fixant les caractères, réglant l'improvisation... " Pierre-Louis Duchartre (Spécialiste de la Commedia dell’Arte).

La Princesse Folle fut l'œuvre la plus prestigieuse de Scala, une Tragedia dell'Arte qui marqua à jamais les monarques et les plus grands penseurs de la fin du XVIème. "Le plus grand succès des Gelosi avait été La Princesse Folle, avec musique, machineries et combats naval en scène… " P.L. Duchartre

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"Cette pièce inédite en France brasse aventure, voyage, amour, folie, différences sociales et religieuses et se déroulent à une échelle d'une envergure assez remarquable puisqu'on assiste à des combats d'armées et des tempêtes. L'enthousiasme avec lequel le spectacle est orchestré est communicatif et le plaisir est total." La Marseillaise, 28 juillet 2003

"Le talent indéniable de ces jeunes comédiens nous transporte à travers de la Méditerranée, d'un bout à l'autre de cette tragi-comédie explosive." Vaucluse Hebdo, 18 juillet 2003

La Princesse Folle est une tragédie riche en rebondissements, effets spectaculaires, combats de feu et d’épée, menée tambour battant par une dizaine de comédiens fougueux, talentueux, à l’enthousiasme communicatif. Un événement à ne pas manquer. ” Courbevoie magazine, septembre 2003

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" La Commedia dell'Arte, c'est la transformation de la pulsion du peuple en spectacle " Carlo Boso

Depuis plusieurs années, le succès de la Commedia dell'Arte est évident. Le grand public renoue avec cet art qui est à la source de tout notre théâtre occidental. Des scènes parisiennes, à Avignon, en salle ou en plein air, en France comme à l'étranger la Commedia voyage et réconcilie le public avec le théâtre.

Les ingrédients de son succès tiennent d'abord à la représentation de toutes les classes de la société, des archétypes qui sont plongés dans la réalité actuelle. Les costumes vont nous renvoyer à une certaine époque, mais le discours tenu sur le plateau est un discours universel. On retrouve toujours les thèmes de l'amour, de la haine, de la justice, de l'injustice du plus fort sur le plus faible. Encore aujourd'hui, les personnages sont là pour débattre de cela, pour faire réfléchir le public sur ce qu'est le bien, le mal, c'est une véritable démocratie en scène.

Ensuite, la Commedia réunit des disciplines scéniques, le chant, la danse, l'acrobatie, l'escrime, la pantomime…, qui ajoutent au spectacle une dimension visuelle et musicale incomparable, une magie unique propre à la commedia. Ce sont dans l'anarchie de la représentation de rares moments d'harmonie entre ces personnages tous si différents.

"Lors de mes premiers contacts avec les masques et la Commedia, je me suis posé la question : " Pourquoi l'Orient est-il si présent dans les anciens canevas ou dans les œuvres de Carlo Gozzi ou bien encore dans les contes ?" La réponse la plus immédiate est que l'Orient est "mystérieux", et cette méconnaissance facilite au spectateur son évasion vers l'extra quotidien. L’Orient est au spectacle ce que le masque est à l’acteur : la réalité est recouverte d'une autre peau, la magie est en scène. Et voilà la proposition : une scène, des tréteaux, des comédiens masqués. Et au delà, l’éloignement de la réalité, car pour jouer une comédie qui conte la vérité, il faut réinventer le monde le plus faux qui puisse exister." Stefano Perocco di Meduna

Les scénarios de Commedia dell'Arte se passent très souvent sur la place du village (ici devant l'entrée du Palais de Fez), l'endroit où toutes les classes, toutes les générations se rencontrent. Les tréteaux sont un bout de cette place qui va être surélevé, pour mieux permettre au public de voir ses semblables et d'en rire. Dans la Princesse Folle, nous avons orientalisé ces tréteaux, l'action se passant au Maroc.

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  • Notes

L’improvisation et la rhétorique
Pour créer ce spectacle, nous avons utilisé les techniques traditionnelles d'improvisation et de rhétorique. Nous partons du canevas que nous élaborons à partir de l'histoire originale et que nous adaptons aux comédiens de l'équipe, pour que les personnages soient " sur-mesures ".

Puis nous commençons à créer un texte en improvisant suivant les techniques de l'époque jusqu'à avoir un premier jet. Sur ce nous "testons" le spectacle pendant plusieurs semaines face à différents publics (enfants, adolescents, adultes…) et à chaque fois nous modifions, adaptons le texte, gardons le meilleur de nos improvisations pour arriver à un texte quasi-définitif. Quasi, car le texte reste souple, en fonction des lieux où nous jouons, de l'actualité, de l'humeur du public, nous improvisons, nous nous adaptons pour garder cette dynamique qui fait de la commedia une forme toujours moderne et vivante.

Musiques et danses
" La passion pour les combats de La Princesse Folle réside dans la véritable rencontre pluri-culturelle qu'elle suscite ; rencontre de la Commedia dell'Arte avec l'Orient et ses techniques de combat. Cela nous permet l'utilisation d'armes non conventionnelles telles que le cimeterre, le yatagan, le poignard oriental, les lances enflammées, etc. Toutes ces armes mises à la disposition du travail de chorégraphie corporelle."Patrice Camboni

"S'il est un intérêt musicalement évident à la lecture du scénario de La Princesse Folle, c'est celui qui consiste à devoir exhumer un répertoire vocal pour le moins oublié de nos jours. Le contexte musical auquel le scénario fait indirectement allusion, est celui qui s'est développé dans l'Italie de la seconde renaissance et qui a vu un nombre considérable de chansons "ethniques"courir les rues des grandes capitales régionales (entre autre Naples). Parmi les plus célèbres, citons : la Bergasca, la Giustiniana, la Greghesca, la Todesca et la Moresca. Cette dernière représente en l'occurrence le sujet de recherche idéal suscité par cette création théâtrale. Il sera cependant nécessaire de travailler en symbiose avec la musique et les instruments traditionnels d'Afrique du nord, qui ont apporté les éléments culturels constitutifs aux compositeurs du XVIe siècle en particulier à Roland de Lassus qui est l'auteur de quelques moresques particulièrement adaptées au répertoire de la commedia dell'arte." Benoit Combes

Les costumes
Directement inspirés des voyages de Delacroix au Maroc, les costumes soulignent l'orientalisme de cette pièce par le choix des tissus et des couleurs, et nous rappellent la Commedia dell'Arte par leurs volumes et leurs mouvements. Ils mêlent l’influence de la Commedia dell’Arte, par l’utilisation des costumes types (Arlequin, Zanni, Pantalone...), aux costumes traditionnels marocains ainsi qu’aux modes portugaise et espagnole de l’époque.

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Sélection d’avis du public

La Princesse Folle Le 11 août 2005 à 22h54

Très bonne pièce.

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La Princesse Folle Le 11 août 2005 à 22h54

Très bonne pièce.

Informations pratiques

Vingtième Théâtre

7, rue des Plâtrières 75020 Paris

Accès handicapé (sous conditions) Bar Ménilmontant
  • Bus : Henri Chevreau à 66 m, Julien Lacroix à 190 m, Pyrénées - Ménilmontant à 392 m
Calcul d'itinéraires avec Apple Plan et Google Maps

Plan d’accès

Vingtième Théâtre
7, rue des Plâtrières 75020 Paris
Spectacle terminé depuis le jeudi 30 décembre 2004

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