La Jeanne de Delteil

du 9 au 10 mars 2004
1h30

La Jeanne de Delteil

Les textes de Joseph Delteil sont un concentré d’énergie et quand il aborde, joyeusement iconoclaste, la vie de Jeanne, tout y passe : la prime enfance, les oiseaux, la forêt, le siège d’Orléans, le bûcher de Rouen. Tour à tour malicieuse, fragile ou volontaire, Juliette Rizoud réinvente Jeanne dans son épopée en y apportant cette simple touche de poésie qui crée l’émotion.
  • Un concentré d'énergie joyeusement iconoclaste

Riche, drôle ou poignante, la plume de Joseph Delteil déploie toutes ses nuances et démystifie Jeanne d’Arc pour mieux aimer l’être humain. Elle dessine avec passion les périples de la servante de Charles VII de sa naissance au bûcher, prend ses aises avec la vie légendaire des manuels scolaires pour inventer une enfance et des rêves, et entre en sympathie avec la Pucelle d’Orléans.

Avec une liberté aussi inventive que débridée, Christian Schiaretti conduit Juliette Rizoud, le mors aux dents, à travers l’épopée de cette jeune chef des armées. Seule en scène, avec pour tout artifice la machinerie théâtrale, elle entretient l’illusion avec une échelle pour les lumières, des élingues pour les cintres, le balai du plateau ou les pieds de projecteurs soigneusement alignés en guise d’armée.

Et on y croit, de l’apparition des saintes jusqu’aux barreaux de la prison ! Un spectacle jubilatoire et généreux, fruit d’un mariage heureux des conventions du théâtre et de l’enfance.

Adaptation de Jean-Pierre Jourdain d'après Jeanne d'Arc de Joseph Delteil.

  • « La fille belle des victoires »

L’auteur brasse, mêle : le ciel – la laine des bestiaux – le blé – l’odeur de l’étable – la terre, baigne le tout dans la Meuse et insuffle à son généreux agrégat une vitalité communicative. Impossible de rester sage devant SA Jeanne. On veut jouer avec elle. Delteil balaie d’un seul mouvement la question de la réelle existence de Jeanne d’Arc. Il nous emplit d’une certitude : elle vit. Elle est devant nous. La voilà : « La fille belle des victoires » On est fasciné. Chacun au fond de soi est satisfait, car le peuple veut croire en la jeune paysanne rejetant « les calculs mous comme du fromage » et avec qui il faut toujours dire « évidemment »… De la naissance au bûcher, les grands événements nous sont rapportés, non du point de vue historique, mais de celui du coeur, de l’organe central, du muscle qui bat et impose son rythme. Tout naturellement, la mise en scène suit le même schéma que le texte. Le spectacle va se constituer sous nos yeux.

Une actrice seule prend possession d’un plateau nu. La vraie nudité, pas celle de l’absence, du dépouillement, mais de l’abandon. Une femme entre dans un théâtre en repos. Seule la servante est allumée. La scène ressemble à celle de tous les théâtres du monde. Sont posés là l’échelle pour les lumières, les élingues pour les cintres, le balai pour le plateau, les chariots pour transporter le matériel, bref, les outils naturels du théâtre. Confiante en la force du verbe, il suffira à l’actrice de parler pour que la chose existe. Pleine de foi en son art, l’artiste, folle de liberté, baptise à qui mieux mieux : tire une table, grimpe dessus, et voilà le beau cheval offert par Charles VII ! Alignant scrupuleusement des pieds de projecteurs, c’est toute l’armée vivante dont elle prend le commandement qui surgit ! Joie naïve. Cette générosité théâtrale parle à chacun. Elle entretient la force de l’illusion.

Jean-Pierre Jourdain

  • La presse en a parlé

« Magnifique et réjouissant spectacle que cette Jeanne de Delteil, interprété par une comédienne étonnante qui joue de tous les registres, parle à plusieurs niveaux. (…) Sa santé, son énergie, sa malice rayonnent de générosité. » Lyon Figaro

« Un spectacle singulier et exceptionnel, servi par le talent de Camille Grandville. A voir absolument. » A. Mafra, Le Progrès / Lyon Matin

« Une petite merveille. » Jean-Pierre Thibaudat, Libération

« (…) tout séduit : son carnaval d’accessoires, son engagement fougueux, son plaisir manifeste. C’est truculent, avec des airs d’enfance et des libertés jubilantes. » Bertrand Dicale, Le Figaro

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Informations pratiques

Théâtre Suresnes - Jean Vilar

16, place Stalingrad 92150 Suresnes

Accès handicapé (sous conditions) Bar Grand Paris Hauts-de-Seine Restaurant Vestiaire
  • Tram : Suresnes Longchamp à 2 km
  • Bus : Stalingrad à 18 m, Place de Stalingrad à 82 m, Stresemann à 191 m, Place de la Paix à 331 m, Les Mazurieres à 377 m
  • Transilien : Suresnes Mont Valérien à 2 km
  • Navette gratuite Paris - Suresnes : Une navette est mise à votre disposition (dans la limite des places disponibles) pour vous rendre aux représentations du Théâtre.

    Départ de cette navette 1h précise avant l’heure de la représentation (ex. : départ à 19h30 pour une représentation à 20h30), avenue Hoche (entre la rue de Tilsitt et la place Charles de Gaulle-Étoile), du côté des numéros pairs. À proximité de la gare Suresnes-Longchamp (Tram 2), la navette peut marquer un arrêt sur le boulevard Henri-Sellier (à l’arrêt des bus 144 et 244 (direction Rueil-Malmaison), 25 minutes environ avant la représentation. Faites signe au chauffeur.

    La navette repart pour Paris environ 10 minutes après la fin de la représentation, et dessert, à la demande, l’arrêt Suresnes-Longchamp, jusqu’à son terminus place Charles de Gaulle-Étoile.

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Plan d’accès

Théâtre Suresnes - Jean Vilar
16, place Stalingrad 92150 Suresnes
Spectacle terminé depuis le mercredi 10 mars 2004

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