La Forêt

Le Malchanceux, tragédien ambulant, revient après quinze ans d’absence chez sa tante, riche propriétaire foncière qui le croit officier. Il décèle bientôt le mensonge dans cette petite société qu’il croyait honorable : la tante, avare et hypocrite, poursuit de sa jalousie Axioucha, nièce orpheline et pauvre qu’elle a recueillie, cependant qu’elle-même file le parfait amour avec un jeune lycéen. Découvrant la véritable profession de son neveu, elle le chasse. 

Le Malchanceux reprend sa route, abandonnant à Axioucha tout l’argent dont il dispose pour lui permettre d’épouser l’homme qu’elle aime.

“L’acteur, l’homme libre, seul à pouvoir ameuter tous les habitants sanguinaires de la forêt contre cette gent infernale.” Les Brigands de Schiller

“Ainsi pourrait se raconter l’histoire simple et forte de La Forêt, cette comédie aux accents de tragique qui navigue de la réalité à la fiction. De l’intérieur des âmes à l’extérieur des personnes, tout se joue entre amour et désespoir, mariage et arrangement, argent et sentiments, rires et violence, larmes et tendresse. Une forêt métaphore de l’obscurantisme, de la dissimulation, du mensonge, de ce que l’on cache et négocie, de ce qui se vend et s’achète. Lieu des amours cachées comme des crimes et des vols, la forêt reste l’endroit des délices et des souffrances, des clartés et des pénombres.” Guy-Pierre Couleau

La Forêt est une pièce d’acteurs écrite en 1870 par le plus grand dramaturge russe du XIXème siècle, Alexandre Ostrovski. Créée sur la scène du Théâtre Alexandra, le 1er novembre 1871 puis constamment reprise, elle reste à ce jour l’une des pièces les plus jouées dans les théâtres de Russie.

“La Forêt, dans son amertume lyrique et ironique, ses multiples niveaux d’action et de conscience, (…) est l’une des pièces qui fondent le théâtre national russe.” André Marcowicz