- S’estimant victime de discrimination, Yasmina porte plainte
Après une absence de cinq ans pour congé parental, Yasmina revient à la crèche Bicarelle dont elle est directrice adjointe, dans un quartier populaire de Saint-Étienne. Elle porte un voile islamique très couvrant qu’elle refuse de retirer à l’intérieur de l’établissement, à l’encontre du règlement. La directrice, Francisca, la congédie. S’estimant victime de discrimination, Yasmina porte plainte.
C’est le début d’un affrontement qui va prendre à partie toutes les employées de la crèche et tous les habitants du quartier, les contraindre à se positionner et creuser des gouffres là où jusqu’alors l’entente régnait. Le conflit se durcit et prend les allures d’une tornade médiatique et idéologique nationale. La pièce est une mise à nu de ces mécaniques implacables où chaque camp finit par se caricaturer lui-même, dans une société du débat qui fait feu de tout bois.
La mise en scène collégiale de L’Harmonie communale place le public dans un dispositif bi-frontal, au plus près de cette arène où les personnages sont pris dans un engrenage infernal. Les comédiens interprètent tour à tour les membres de ce groupe d’employées qui vacille et les commentateurs de ce désastre poignant : journalistes, intellectuels, responsables politiques et associatifs... La multiplication des points de vue permet ainsi une radiographie de la fabrique des opinionset invite à prendre un recul nécessaire.
« Un tour de force théâtral » Télérama sortir TTT
« Jackpot au Théâtre Gérard-Philipe de Saint-Denis, qui aligne coup sur coup deux propositions passionnantes. […] Son auteur et metteur en scène, François Hien, est de ceux qui donnent envie de croire à un théâtre populaire et de qualité. Agile, subtil, ambitieux, mais pas prétentieux […] » Joëlle Gayot – Le Monde
« La Crèche : mécanique d’un conflit […] comment se trouve transformé, avec finesse et audace, un fait de société brûlant – l’affaire Baby-Loup, en 2008 – en un riche moment de théâtre. » Eve Guyot – La Croix
« Le jeu (formidable) des actrices ou la force (puissante) de la mise en scène collective. » Jean-Pierre Thibaudat – Médiapart
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