La Célestine

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Nanterre - Amandiers , Nanterre

Du 10 mars au 03 avril 2011

CLASSIQUE

La Célestine est une vieille entremetteuse, à demi-sorcière, prenant le masque de la dévotion pour commettre ses méfaits, hantant les églises et les couvents… Ce texte au destin formidable, croise comédie tragique et conte picaresque, romance pathétique et trivialité farcesque. Dans sa nouvelle mise en scène, Christian Schiaretti nous fait découvrir cette oeuvre mythique où la cruauté du désir est mise à nue.
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Spectacle terminé depuis le 03 avril 2011

 

La Célestine

De

Fernando de Rojas

Mise en scène

Christian Schiaretti

Avec

Laurence Besson

,

Olivier Borle

,

Jeanne Brouaye

,

Julien Gauthier

,

Damien Gouy

,

Clément Morinière

,

Jérôme Quintard

,

Julien Tiphaine

,

Clémentine Verdier

,

Hélène Vincent

  • La Célestine ou la crudité du désir : chef d'oeuvre et mythe de la littérature espagnole

Comédie tragique de Calixte et Mélibée, écrite pour blâmer les amoureux fous, qui vaincus par l’appétit désordonné appellent leurs amies Dieu, et prévenir contre la turpitude des intermédiaires : tel est le titre complet de La Célestine, chef-d’oeuvre inconnu en deçà des Pyrénées, mythe absolu au-delà.

La Célestine est une vieille entremetteuse, à demi-sorcière, prenant le masque de la dévotion pour commettre ses méfaits, hantant les églises et les couvents. Sa folle passion pour Mélibée, fille d’un riche marchand, amène le jeune et noble Calixte à briser toutes les barrières et à forger une alliance avec la vieille entremetteuse Célestine, qui, en amour, sait plier les volontés rebelles.

Guidée par le seul intérêt, celle-ci parvient à s’attacher étroitement Mélibée, puis à faire naître chez elle un amour violent. Intrigue tumultueuse qui se dénoue dans le deuil et la tragédie, La Célestine, publiée en 1499, proclame la prédominance du culte de l’argent sur celui de l’honneur et revendique la passion érotique, charnelle, immédiate.

  • Une oeuvre symptomatique du Siècle d'Or espagnol

Cette pièce est jouée au Théâtre Nanterre-Amandier dans le cadre d'un cycle qui nous plonge au coeur du Siècle d'Or espagnol. Siècle d'éclats en tout genre. « Appelons Siècle d’or, propose Bartolomé Bennassar, la mémoire sélective que nous avons d’une époque où l’Espagne a tenu dans le monde un rôle dominant, qu’il s’agisse de la politique, de la monnaie, de la religion, des arts ou des lettres. » Les historiens le font commencer avec le règne de Charles-Quint, et s’achever avec les traités de Westphalie qui mettent fin à la guerre de Trente ans.

La Célestine est écrite dans ce contexte si particulier ; cette oeuvre a d’emblée eu un vif succès et connaît un destin incroyable.

C'est un monstre hybride inouï. La Célestine préfigure le Siècle d’or. Matrice du théâtre et du roman espagnols, elle croise comédie tragique et conte picaresque, romance pathétique et trivialité farcesque, allégorie poétique et démesure romanesque. À la charnière des âges. Publiée en 1499, l’oeuvre précipite la Renaissance sur le Moyen Âge, les Rois Catholiques sur l’anarchie ibérique, les marchands capitalistes sur l’aristocratie féodale. Avec La Célestine meurt le monde médiéval.

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