
Une pièce-concept
Intention de mise en scène et scénographie
Extrait du texte
Actions du spectacle
La Compagnie Insieme Carpe Diem
A une émission de télévision intitulée « Les Prisonniers de l’Impasse », un présentateur notoire invite un roi qui a commis des actes invraisemblables. De tous les chefs d’inculpations dont il est l’objet et dont lui-même s’accuse, pas un seul n’a été élucidé. Aucun gouvernement n’a pu le condamner ni le libérer, faute de preuves.
Seul constat : plusieurs stigmates à des endroits précis de son corps, empreintes indélébiles d’une vie de violence ou, comme il le dit lui-même, de plusieurs vies de violence. Les spectateurs, les téléspectateurs et internautes corroboreront ou démentiront les déclarations de ce roi d’un soir avec l’appui d’un animateur insolite vantant les mérites de cette émission originale où le public devra rendre son verdict.
Rôles dans les séquences cinémas : Marie-Sophie Ahmadi,
Anne-Elise Barry, Arthur Chabot, Luvinsky Etche, Aude Pepin, Anna Capelia et Frédérick
Renard.
Voix off : Michel Gautherin
L’espace est conçu comme un ring ouvert sur le public. Le Présentateur est à la fois partenaire du Roi et son propre arbitre. Le spectateur est le seul juge.
Le plateau est pourvu de plusieurs caméras et d’un écran géant où défilent des images pouvant influencer ou manipuler le public. L’émission est en quelque sorte un tribunal avec un présentateur/procureur. Le jury n’est autre que les spectateurs, ou téléspectateurs à certains moments, et internautes à d’autres, appelés : Téléjurés.
Le jeu interactif et dynamique interroge sur les limites et dérives de la télévision et des médias. Cependant, ici le propos n’est pas seulement une fiction fantaisiste, mais un véritable plaidoyer sur la condition humaine, une interrogation sur la tolérance et notre comportement face au jugement sur toutes ses formes.
« Tu ne jugeras point ! » nous dit la bible. Le jugement, fut-il divin est-il juste ? N’y a-t-il pas dans tout jugement, risque d’injustice, d’iniquité, d’inégalité ? Qui sommes-nous pour juger ? De quoi disposons-nous pour juger ? Juger nous rend-il coupable ? Comment échapper à nos préjugés, aux influences exercées sur nos opinions ? Combien d’innocents ont-ils été condamnés et de coupables libérés ? Jusqu’où avons-nous le droit à l’erreur ? Qui sont réellement les coupables ? Doit-on mentir ou dire la vérité pour être bien jugé ? L’auteur J. Javel nous interroge sur ces questions.
Où et quand commence le monde archaïque ? « La société, toute société dévore ses enfants désobéissants aussi bien que ses enfants ni désobéissants ni obéissants. Les enfants doivent être obéissants un point c’est tout… Car l’histoire est ronde, comme le temps de l’éternité…La vision est frontale, est sacrée. Mon âme est un tabernacle où avec les dieux nouveaux qui les ont assimilés, persistent, aucunement moisis, les anciens… » P.P. Pasolini (écrit sur le tournage de Médée)
« …Veuillez écouter maintenant la loi que j’établis, gens de l’Attique, qui le premier procès démêlez sur un sang répandu. Il sera encore dans le reste du temps chez le peuple d’Egée et toujours jugera ce conseil. En ce lieu, le respect de ceux de la ville et leur frayeur, qui est de même race, les empêchera d’être injustes, à moins qu’eux-mêmes les citoyens n’aillent encore innover en leurs lois… » Eschyle, l’Orestie : les Euménides, 458 av. JC.
« Pour qu’une justice soit injuste, il n’est pas besoin qu’elle se trompe de coupable, il suffit qu’elle ne juge pas comme il faut. » (Du bon usage du criminel / dits et écrits II / M. Foucault)
Le jugement : « C’est le nom de scène de la subjectivité... »
Autopromotion
Parce que croire n’est pas savoir ;
Parce que dire n’est pas faire ;
Parce qu’entendre n’est pas écouter ;
Vous avez rejoint l’arène.
Parce qu’accuser sans raison est un crime ;
Parce qu’un crime sans preuve est une rumeur ;
Parce qu’une rumeur qui juge est un doute ;
Vous avez rejoint l’arène.
Parce qu’un doute qui condamne est une injustice ;
Parce que l’injustice est une impasse ;
Parce que l’impasse est la pire des prisons ;
Vous avez rejoint l’arène.
Mesdames et messieurs les Téléjurés, veuillez accueillir comme il se doit, la
huitième merveille du monde ; L’oxygène indispensable à vos poumons ;
L’élément fondamental à toute survie, celui qui a su faire de la télé réalité
le huitième art ; celui qui est à la justice, ce que le préservatif est
au SIDA ! Mesdames, Mademoiselles, Messieurs, celui que vous attendez tous :
Alen Epicopt !!
Alen entre et prend la pose devant l’écran.
Alen
Parce qu’un doute qui condamne est une injustice ;
Parce que l’injustice est une impasse ;
Parce que l’impasse est la pire des prisons ;
Vous avez rejoint l’arène !
Comme chaque semaine, je dédie cette émission à mes trois charmants enfants,
en refusant ce monde cruel, où l'irresponsabilité ne peut garantir une justice
décente, respectable et respectée. Où l'absence de valeurs et de codes
moraux, met en péril notre intégrité, faisant de chacun d'entre nous, les
cibles potentielles de l'insécurité !
Bonsoir, je suis Alen Epicopt ! Bienvenue dans notre émission « Les
prisonniers de l'impasse » !
Je suis fier de vous présenter à nouveau cette émission, d'autant plus fier
que ce soir, la personne que nous allons recevoir est très, très spécial.
Etant donné la nature du personnage que vous allez voir, et plus particulièrement,
compte tenu de la gravité, de l’importance, et des conséquences qu’aura
votre verdict, ce sera à vous de juger librement en fin d’émission, et ce,
quelque soit votre position... Car c’est votre émission ! (Ironique)
Assis pour Coupable ! Ou debout pour Non Coupable ! Attention !
L’abstention ici n’est pas de mise.
Chez vous aussi vous pouvez jouer avec nous, en appelant le 01.43.38.06.99 En
tapant 1 sur votre clavier pour coupable ou 2 pour non coupable.
(Grave)
La personne que nous recevons maintenant est avant tout un “grand
malade”...
Le roi de ce soir est l’archétype même du Prisonnier de l’Impasse,
jugez plutôt : un homme qui affirme avoir mis plusieurs vies, afin de
parvenir jusqu’à nous ; un homme dont le comportement et les propos,
vont peut-être heurter la sensibilité de certains ; un homme dont
l’origine est totalement inconnue ; un homme, dont les stigmates,
semblent cependant, bel et bien, les empreintes indélébiles d’une vie de
violence, ou comme il le dit si bien lui-même : de plusieurs vies de
violence.
L’éminent Professeur Lenedec en personne, nous confia, juste avant de nous le
remettre : La science vient de trouver sa limite,… et c’est cet homme
que je vous livre maintenant...”
Intégrer le théâtre dans la vie de chacun
La société, d’aujourd’hui, nous éloigne de plus en plus des véritables
valeurs de la nature humaine. Nous sommes à la recherche de la vérité de la
sincérité, et aussi de la liberté, de l’égalité, de la fraternité...
L’ère de l’échange et du partage telle que nous aimerions la voir se réaliser,
n’est pas encore dans tous les esprits.
La tolérance n’est encore qu’une utopie.
Comment faciliter le métissage culturel fragilisé aujourd’hui par la
fracture sociale qui porte en elle la responsabilité de tant d’inégalités ?
Insieme Carpe Diem met en œuvre le théâtre, en l’intégrant dans la
société et en intégrant la société dans le théâtre, en fédérant les
bonnes volontés existantes, renforçant le lien social. Ainsi, nous proposons
des interventions artistiques multiples dans le vaste champ de l’animation
socio-culturelle.
Le théâtre est le moyen le plus « parlant » pour rendre ces principes opérationnels. C’est un moyen essentiel pour accomplir les missions culturelles, afin de privilégier les valeurs humaines, de l’échange, du partage et de la solidarité pour le temps du citoyen et pour motiver les enjeux.
Présenter le spectacle et le monter au débat partout où c’est
possible.
Nous souhaitons présenter le spectacle dans les tribunaux, en prison, les
universités, les lycées, collèges, les centres de socialisation et dans tous
lieux de représentations artistiques et culturels, où le débat sera ouvert
entre le public, les artistes, des sociologues, des intervenants culturels et
autres.
Partenaires
Nous avons sollicité le soutien moral des Associations d’oeuvres
caritatives telles que : SOS Racisme, Act Up (lutte contre le SIDA),
Enfance mal traitée, Amnesty international, La Ligue Française du Don,
d’organes, du Don du sang et bien d’autres.
Amnesty international soutient L’Arène et le Roi en travaillant à la sensibilisation du spectacle envers les scolaires et étudiants en Universités. L’association Ensemble Contre la Peine de Mort (ECMP) adhère à notre action.
Dimension professionnelle
Concernant la démarche artistique, nos orientations se tournent vers
les théâtres qui offrent la possibilité aux nouveaux auteurs et aux créations
originales de s’exprimer et où la presse sera présente pour témoigner de
l’enjeu. Notamment pour 30 dates, de janvier à mai 2005 au Théâtre de la
Main d’Or à Paris.
D’autre part nous envisageons de participer aux festivals théâtraux,
notamment en Avignon 2005.
Défendre le texte original d’un jeune auteur
« L’Arène et le Roi » est la première pièce de Jim Javel jouée
dans les théâtres.
Le texte proprement dit, n’est pas un texte théâtral, mais une interrogation
approfondie sur le jugement, la tolérance, la condition humaine. C’est
son originalité nous intéresse, et nous a donné envie de l’adapter au théâtre.
La création de ce texte intemporel, se situe au coeur de l’actualité. Nous
avons entrepris de collaborer avec Jim Javel, jeune auteur français de 37 ans
en défendant son oeuvre.
Lors des 7 premières représentations au Théâtre Gérard Philipe de Meaux, la pièce a reçu un accueil formidable et les débats entre le public ce sont spontanément ouverts à la fin du spectacle.
(Du latin : Profitons ensemble de l’instant présent)
Objectifs : faire émerger, développer et faciliter l’échange entre les individus ; promouvoir les activités de pratiques théâtrales et de formations artistiques afin de donner un moyen d’expression culturelle à tout acteur de la vie.
Quels sont aujourd’hui les moyens pour rapprocher les citoyens de l’équilibre social et de la vie culturelle. N’y a –t-il pas lieu de développer une culture citoyenne dans le quotidien avec l’attente des partenaires institutionnels ?
La mission de théâtre, en particulier celle de Insieme Carpe Diem est de faciliter l’approche culturelle fragilisée aujourd’hui par la fracture sociale. Ceci en mettant en œuvre tous ses moyens de représentations : théâtre, lecture, chant, danse, pour l’intégralité du travail en groupe. C’est pourquoi il faut fédérer les bonnes volontés existantes, et renforcer le lien social dont nous avons tant besoin, par le biais de l’action artistique de plus en plus proposée comme domaine d’intervention dans le vaste champ de l’animation socioculturelle.
L’association Insieme Carpe Diem est née sur la richesse de longues et grandes expériences individuelles. Ce sont ces différentes expériences de parcours artistiques et humains, jalonnés parfois d’obstacles, qui ont poussé les membres de l’association à se rencontrer et s’unir.
Leur objectif commun étant de travailler avec les différences artistiques de chacun, théâtre, clown, chant, danse, musique, peinture, afin de donner un sens à l’art représentatif en général, pratiqué avec toutes ses formes pour un résultat multi-expressif, et mettre à profit son expérience au service de l'autre, du « spectateur/acteur », pour durer.
C’est en tenant compte de ces paramètres qu’Insieme Carpe Diem, les professionnels du théâtre et les partenaires sociaux peuvent ensemble offrir les outils nécessaires à une pratique conviviale, collective et de développement personnel dans la vie associative et culturelle. C’est un moyen essentiel dont doivent se doter les acteurs du quotidien pour accomplir leur mission.
Giovanni Savoia, metteur en scène, comédien et enseignant d’art dramatique, fort de son expérience dans le domaine de l’intervention auprès d’un public en difficulté ; « Jeunes de quartiers difficiles, insertion professionnelle, centres de détention, ateliers sociaux éducatifs et psychiatriques, scolaires etc. », mais aussi dans le domaine du théâtre professionnel ou amateur, le cinéma, l’enseignement auprès de personnalité reconnue et notamment John Strasberg avec qui il collabore étroitement, et toujours à la recherche de perfectionnement, espère bien apporter sa contribution, pour une culture plaisante, réfléchie et humaine.
« Je considère ma mission avant tout comme une action à dimension humaine »
La compagnie a été créée en août 2001. Elle propose toutes sortes d’interventions théâtrales dans le domaine de l’action socio-culturelle et missions auprès d’organismes et villes.
Ni pièce, ni théâtre, ni rééllement un show télé... Mais un surprenant spectacle à voir ! Le public tour à tour malmené, se préte au jeu et rit bien de lui-même. Le rythme imposé par le roi (crédible psychopathe et très bon comédien) et ses atrocités nous laisse sans voix... Au bout d'une heure de spectacle la surprise vaut le déplacement. A conseiller. Merci, Karim
Ni pièce, ni théâtre, ni rééllement un show télé... Mais un surprenant spectacle à voir ! Le public tour à tour malmené, se préte au jeu et rit bien de lui-même. Le rythme imposé par le roi (crédible psychopathe et très bon comédien) et ses atrocités nous laisse sans voix... Au bout d'une heure de spectacle la surprise vaut le déplacement. A conseiller. Merci, Karim
15, passage de la Main d'Or 75011 Paris