L'amie

du 5 au 27 janvier 2001

L'amie

CLASSIQUE Terminé

"Il y a une grande inimitié entre la vie et la grande création" déclare Marguerite Duras à son amie Michèle Manceaux. C’est le thème principal du livre de Michèle Manceaux : "L’amie"

La Vie ou la Création
Exprimer la passion
Les comédiens
La mise en scène
La musique

La Vie ou la Création

"Il y a une grande inimitié entre la vie et la grande création" déclare Marguerite Duras à son amie Michèle Manceaux. C’est le thème principal du livre de Michèle Manceaux : "L’amie"

Pas une biographie de plus sur Marguerite Duras, pas une biographie du tout. C’est l’histoire d’une longue amitié, le parcours infiniment subjectif de deux femmes, toujours en danger de vivre, qui évoluent, à la fois parallèles et dissemblables.

L’une affirme que : " L’amour n’existe pas, seule la passion vaut la peine." L’autre tente de construire un bonheur : "Un homme dont la tendresse me protège, des enfants à élever." L ‘une parce qu’elle est traversée par l’écrit, affronte continuellement la mort, le prix à payer … L’autre peine lorsqu’il s’agit de se plonger dans la création littéraire.

Aime-t elle trop la vie ? Le désir que ce texte prenne place sur une scène de théâtre a été fulgurant. Transmettre aux spectateurs cette apologie de l’audace que livre "L’amie" Agir, tenter, toujours, coûte que coûte, succès ou non, désespoir ou plaisir, n’avoir pas d’autres projets que celui-là.

Exprimer la passion

"On voit une fleur, un jour, une rose. On l’oublie. Elle passe par la mort. On la revoit ensuite, on la reconnaît et on l’appelle Anne-Marie Stretter. Le parcours de la rose depuis la découverte jusqu’à ce nom, c’est l’écrit." Marguerite Duras extrait de "L’amie"

Plus c’est personnel, plus tu touches à l’universel. Marguerite Duras 

Les comédiens

Une femme, celle qui dit je, celle qui est restée tandis que l’autre est partie, celle qui retrace raconte, revit les douleurs et les joies.

Un homme est près d’elle, qu’elle semble ignorer.

Il est jeune, il se tait. Il décline à lui seul beaucoup des personnages masculins de l’œuvre de Duras : "L’homme assis dans le couloir" , l’homme des "Yeux verts, cheveux noirs" , le frère dans "Agatha", "le Vice-consul" et l’ombre de Yann, bien sûr.

La mise en scène

"Le réalisme ne m’intéresse en rien. Il a été cerné de tous côtés. C’est terminé "  disait Marguerite Duras. J’ai choisi en effet de m’éloigner de tout réalisme, de toute linéarité.

Le spectacle est composé de 17 scènes souvent très courtes, sans rapport direct les unes avec les autres, indépendantes,île de théâtre, s’inspirant de styles théâtraux volontairement différents.

Le déroulement de la vie de ces deux femmes se fait sur le modèle du film d’Agnès Varda, "L’une chante l’autre pas." L’une écrit l’autre pas, pas vraiment. Et c’est là le fil rouge du spectacle : cette rivalité-là entre ces deux "amies".

Tout commence par l’histoire que se raconte un homme, jeune… on ne sait pas qui il est…Yann, cet amant de la dernière chance ou peut-être ce n’est rien de tout ça mais seulement un lecteur passionné, passionné et solitaire…

Il est entouré d’un tas de cassettes audio et de magnéto bas de gamme… Et puis le son amène la vie… Et puis les fantômes de Michèle et Marguerite surgissent…

Mais les fantômes ce sont-elles ou est-ce lui ? Qui existe ? qui n’existe pas…

Je voulais, qu’il n’y ait aucun rapport entre les scènes, aucun autre rapport que la mémoire et la présence du jeune homme.

qu’on se demande même si c’est la même comédienne…

Passer d’un univers à l ‘autre, du grotesque au lyrique, c’est respecter à la fois "L’amie"  mais aussi l’amitié que le récit retrace.

La musique

"Sans la musique de Carlos d’Alessio, India Song  ne serait rien."   disait Jean Mascolo à sa mère.

Plus qu’un spectacle théâtral, je voudrais que "L’amie" s’écoute comme un oratorio. La musique actionnée par la main du jeune homme met en marche l’appel des souvenirs, les contredisent ou les soulignent.

Marguerite Duras, hormis la musique classique, aimait les chansons aux textes faciles, les rengaines, les refrains qu’on fredonne.

C’est donc le choix d’une certaine variété française qui a été fait, détentrice d’une mémoire collective.

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Spectacle terminé depuis le samedi 27 janvier 2001

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