L'Envers des sens

Paris 19e
du 5 au 30 mars 2002

L'Envers des sens

Thérèse, parisienne d’origine bourgeoise, se fait engager comme femme de chambre, sous l’instigation de son amant, chez un riche libertin de province. Sous le costume et l’identité d’une certaine Marie, Thérèse va découvrir le plaisir trouble de toutes les soumissions.

L’histoire
L
a Presse
Le roman
L’auteur  : Claude Sadut
Le jeu de l’orgueil
Les univers de Thérèse-Marie…
Devenir Marie…

D’après le roman de Claude Sadut, «Thérèse ou la soumission».

Thérèse, parisienne d’origine bourgeoise, se fait engager comme femme de chambre, sous l’instigation de son amant, chez un riche libertin de province. Sous le costume et l’identité d’une certaine Marie, Thérèse va découvrir le plaisir trouble de toutes les soumissions. Confrontée à ses propres ambiguïtés, elle va peu à peu perdre le contrôle de ce jeu qu’elle croyait maîtriser. Commence alors pour Thérèse-Marie une lente descente aux enfers…

Le roman de Claude Sadut est un joyau méconnu de la littérature érotique du 20ème siècle. Il pourrait se définir par un mélange étonnant des «Liaisons dangereuses» de Laclos et du «Journal d’une femme de chambre» de Mirbeau, s’il n’avait cette force originale qui caractérise les œuvres littéraires à part entière.

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" Cette descente aux enfers de la soumission est un chef d’œuvre d’érotisme. La sobriété, l’abstraction même de tout accessoire rendent L’Envers des sens terriblement troublant… " Le Dauphiné Libéré – Juillet 2001

" Un parcours vertigineux où le spectateur, entre désir de prendre part au festin de cette décadence et volonté d’arracher la belle à sa fin tragique, devient malgré lui l’objet de la soumission de Marie… " Midi Libre – Juillet 2001

" Carole Thibaut donne une prestance époustouflante à son personnage à travers un texte et des sentiments d’une violence et d’une justesse inouïes. Un texte sulfureux servi par une grande actrice…à découvrir d’urgence. " La Marseillaise - Juillet 2001

" L’actrice est seule(…) Rien. Les voix, les lumières, le corps. A travers ces trois éléments, Carole Thibaut compose un chemin vers la chute (…) Oui, c’est une passion, grave et farouche, et qui nous parle de nous. " Europe, «Un chemin vers la chute», Cyril Le Meur - Mars 2001

" Sulfureux et ravageur. Dans une mise en scène minimaliste de Jacques Descorde, cette ténébreuse mystification est une remarquable réussite. " Vivre en Val d’Oise - Alain Nahmias - Février 2001 

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“ Un roman d’une exceptionnelle qualité d’écriture, de finesse et de psychologie. Maupassant ne l’aurait pas renié pour ce qui est de la dramaturgie, Barbey d’Aurevilly y aurait souscrit pour l’élégance de l’écriture et la subtile peinture de caractère… ” “ Emois ” 1969 (Revue)

Publié pour la première fois en 1963 sous son titre d’origine Thérèse ou la soumission, le roman de Claude Sadut sera réédité au cours des années suivantes dans plusieurs collections de littérature érotique (L’Or du Temps – Editions Régine Deforges, Harpo,) sous le titre Les Jeux de l’orgueil.

En 1999, Carole Thibaut découvre ce roman au détour des rayons d’un bouquiniste. La forme, épistolaire, et le sujet l’interpellent : ils s’apparentent au Journal d’une femme de chambre de Mirbeau par la peinture sans concession de la condition domestique et des rapports éternels «dominants-dominés».

Le roman débute sur le même prétexte romanesque que Les liaisons dangereuses de Laclos : un couple de libertins, un pari portant sur un jeu érotique et de domination…

Il n’est pas anodin que Carole Thibaut ait adapté et interprété justement ces deux romans en 1996 et 97. L’envers des sens deviendra quelques années plus tard le prolongement et l’aboutissement de ces deux aventures théâtrales.

«Le roman de Claude Sadut m’a interpellé également par le prétexte théâtral qu’il offrait : à aucun moment le personnage ne prend réellement conscience de ce qui lui arrive et du gouffre dans lequel il se précipite. Elle se raconte «au présent», dans l’immédiat, sans recul. Le lecteur assiste impuissant à la chute de cette femme. Il devient témoin et voyeur. C’est ce qui donne sa force dramatique au récit. C’est ce que je me suis attachée à faire ressortir dans l’adaptation. Je voulais que le spectacle fasse plonger le spectateur dans ce même rôle de voyeur, de témoin impuissant, afin de recréer cette sensation de suspens liée à une «véritable» intrigue.»  C. Thibaut 

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«Je rappellerai que, même sous leur forme anonyme, je ne publie ces pages que sur une formelle autorisation. Je ne suis ni juge de leur qualité, ni de leur moralité. Je ne puis que garantir leur authenticité.» Claude Sadut  (préface de «Les jeux de l’orgueil»)

Le mystère qui entoure l’auteur de ce roman participe au parfum “sulfureux” de l’œuvre. Claude Sadut (un pseudonyme) préserve jalousement le secret de son identité. Nous avons cependant toutes les raisons de croire que “Claude” est un homme et qu’il est toujours vivant. 

Nous voici donc obligés d’accepter comme vrai le postulat de départ, qui ouvre le roman : Le journal et les lettres de Thérèse furent confiés quelques années après le drame à Claude Sadut par l’amant libertin à qui la jeune femme les avait envoyés la veille de sa mort. Monsieur Claude Sadut, sur la recommandation de l’ancien complice de Thérèse, les a publiés tels qu’il les avait reçus.

«…Je ne veux, pour autant, me permettre le moindre jugement, tant mes propres défauts m’inclinent à la prudence, tant le personnage aussi m’a personnellement attaché. Et si terrible enfin fut le prix payé pour ses erreurs…» Claude Sadut - 1963

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… Ne faut-il être orgueilleuse pour savoir être humble ?… 

Thérèse, parisienne de la haute société, fait le pari avec son amant de se faire engager comme femme de chambre chez un noble libertin de Province. Elle arrive le 20 octobre 19.. au domaine campagnard de la Châtaigneraie, sachant que son service auprès de ce maître ne se limitera pas aux seules tâches domestiques.

Le 14 mars de l’année suivante, elle est retrouvée assassinée sur son lit, étranglée par Simon, le valet de ferme dont elle était devenue la femme un mois auparavant.

Elle est enterrée deux jours plus tard au petit cimetière de B…, sous l’identité de Marie Auduin, 26 ans, femme de chambre.

Quelle lente et inconsciente modification Thérèse a-t-elle subie durant ces cinq mois pour se fondre si bien dans «Marie», la femme de chambre, qu’elle finisse par épouser un valet de ferme jaloux ?

Thérèse a fait le pari de réduire son maître à sa merci, en poussant le jeu de sa propre soumission au-delà de toutes limites. 

A travers l’apprentissage de cette soumission, domestique, humaine, sexuelle, elle va peu à peu perdre son identité et la conscience de ses propres limites, jusqu’à perdre toute maîtrise de ce jeu qu’elle croyait diriger. 

Ici, c’est l’orgueil qui commande, l’orgueil qui fait croire à cette femme qu’elle pourra maîtriser le jeu jusqu’au bout et qui, par conséquence, la conduit à sa perte. Un orgueil paradoxal, puisqu’il se repaît d’une absolue soumission.

Que cherche Thérèse dans cette chute hallucinatoire, comme si à travers la soumission la plus totale elle tendait à sa propre liberté ?

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L’univers domestique
C’est le monde de l’ombre, empli de haines retenues, de rancœurs silencieuses.
C’est le monde de Marie, celui que Thérèse aborde comme on aborde une terre étrangère, avec excitation et appréhension. 
Peu à peu ces personnages se dressent, comme des figures sorties d’un cauchemar silencieux :
Victor, effrayant Hercule au poil roux et aux yeux de porcelaine ; 
Simon, le valet, remâchant silencieusement son obsession jalouse ; 
Armande, sèche et coupante cuisinière qui règne sur la maison ; 
Aline, la robuste compagne discrètement amicale. 

L’univers des maîtres
C’est le monde de la lumière, richesse, beauté artificielle, domination facile…
C’est le monde de Thérèse, celui qu’elle va quitter peu à peu, sans s’en apercevoir, à mesure qu’elle deviendra Marie.
Les contours de ces personnages pourtant familiers vont se distordre au fil de l’histoire, perdre de leur réalité :
Le maître, bonhomme libertin occupé à ses plaisirs égoïstes ; 
Madame, résidante provisoire de la Châtaigneraie, fascinante, qui fera basculer le destin de Marie ; 
Pierre, l’amant parisien, dont le visage s’éloigne au fur et à mesure que Thérèse se sépare de son ancien monde et perd pied.

Chacun est «à sa place». Les univers sociaux et humains sont plantés. La chute de Thérèse-Marie peut commencer…

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… Marie, simple servante
Femme de chambre soumise à son maître
Devenir Marie, simple servante, femme soumise à son maître
Devenir une femme …Objet
Devenir un objet…Tout court.
Provocation
Proposition indécente
Pierre de F. à Thérèse…
Relever le défi
Thérèse accepte…
Prendre les paris
Thérèse devient Marie
Marie est Thérèse
Marie est prête
Thérèse suit Marie
…A la Châtaigneraie…
Marie guide Thérèse
Simon, Victor, Aline, Armande, Madame de N., le Maître 
Les Protagonistes 
Le jeu de rôles va commencer
Pierre de F.
Le Maître du jeu
Parcours fantasmatique et fantasmagorique
Thérèse peut quitter Marie
Quitter ce jeu à tout moment
Elle le sait
Le provisoire, ça rassure
Oui…Mais à quel moment ?
Où se trouvent les limites ?
Le point de non-retour ?
…A s'y perdre
…A coup sûr
De sens 
De l'envers
De l'endroit
Qu'importe…
Que commence le jeu 

Jacques Descorde
metteur en scène.

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Spectacle terminé depuis le samedi 30 mars 2002

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