Kopernikus - un rituel de mort

• Conte excentrique et métaphysique

Peter Sellars nous emmène dans l’univers onirique et mystérieux du compositeur Claude Vivier. L’Instant Donné, ensemble associé au Nouveau théâtre de Montreuil, est de la partie pour ce voyage vers des sphères célestes.

Agni, le personnage principal de cet opéra de chambre, rencontre Copernic l’astronome, Merlin l’enchanteur mais aussi la Reine de la Nuit échappée de La Flûte enchantée, et même l’écrivain Lewis Carroll. Ces figures mythiques l’escortent vers l’au-delà.

Claude Vivier est une étoile filante et méconnue de la musique du XXe siècle, disparu en 1983 à l’âge de trente-quatre ans. Élève de Karlheinz Stockhausen, l’un des compositeurs les plus créatifs de la deuxième moitié du siècle dernier, il a puisé dans la musique traditionnelle de Bali pour composer une musique « à la fois violente, déchirante et étrangement sublime » selon Peter Sellars. L’artiste américain, figure majeure de la mise en scène mondiale, fasciné par cette œuvre visionnaire, dirige les chanteurs et chanteuses américains de Roomful of Teeth. Ils sont accompagnés par sept musiciens de l’ensemble L’Instant Donné, déjà entendus dans Du chœur à l’ouvrage, en 2017.

Conte excentrique et métaphysique, Kopernikus est une tentative d’apprivoiser la mort, de remettre l’humain face à lui-même et à l’infini.

Avec l'Ensemble L’Instant Donné et l'Ensemble vocal Roomful of Teeth.

• La presse

« Labyrinthique ? Jamais, dans la mise en scène de chaman réussie par Peter Sellars. Semblable à la musique qui flotte dans les airs et porte dans les êtres, le travail de l’Américain permet à chaque interprète de transcender le geste ­ (Michael Schumacher, le gisant qui s’anime au second acte), le son (les instrumentistes de l’Instant donné) et le chant (l’ensemble ­vocal Roomful of Teeth). Copernic, puisque c’est de lui qu’il s’agit au cœur de l’opéra, a révélé le double mouvement des planètes, sur ­elles-mêmes et autour du Soleil. Il en va de même avec le chef-d’œuvre de Vivier, en révolution autour de son astre de prédilection : la fantaisie. » Pierre Gervasoni, Le Monde, 7 décembre 2018