Kader Attou - The Roots

Questionnement de ce qu’est la danse hip hop, éternelle appropriation de codes, remaniés, revisités dans l’élaboration de nouveaux langages

Il fut l’un des premiers, avec son complice Mourad Merzouki, à ouvrir les chemins d’un hip hop à la française. Deux décennies plus tard, le chorégraphe Kader Attou rend avec The Roots un magnifique hommage à cette danse, interprété par onze danseurs au sommet de leur art. Éblouissement garanti !

Tout public dès 12 ans.

  • Tous les fondamentaux du hip hop

Pour Kader Attou, retrouver ses racines n’implique aucune crispation identitaire. C’est au contraire renouer avec la diversité des courants, le métissage des influences et la mixité des codes qui l’ont nourri. Au travers de ses rencontres avec le hip hop, le contemporain, le kathak ou le flamenco, il n’a cessé de renouveler son esthétique, de Douar à Petites histoires.com. Tout en poursuivant la même interrogation : comment, du mouvement, naît l’émotion ?

À cette question, The Roots répond par un formidable voyage en plusieurs tableaux sur les chemins de la mémoire. Le décor est vite planté : une table, un vieux fauteuil, un tourne-disque et un vinyle crépitant, souvenirs d’une enfance ordinaire. Chaque morceau, Brahms, Colette Magny ou un titre électro, déclenche la danse. Et quelle danse ! Spectaculaire, elle est portée par onze interprètes d’excellence, tous riches de leur singularité.

Il y a là tous les fondamentaux du hip hop : figures de break, jeux de jambes, vitesse et tensions, offerts avec une générosité époustouflante. Mais il y a surtout une mémoire sensible des corps, une vision humaniste de la danse et une forme d’autobiographie gestuelle qui vont droit au coeur.

Pour le directeur – depuis 2008 – du Centre chorégraphique national de La Rochelle, la technique, aussi virtuose soit-elle, n’est jamais une fin en soi. Ce qui compte avant tout, c’est l’empreinte émotionnelle laissée par la danse chez celui qui la regarde. Pari réussi, ô combien, avec ce spectacle qui fait de l’histoire du hip hop un récit universel.

Isabelle Calabre


Création sonore originale : Régis Baillet – Diaphane, augmenté de musiques additionnelles.

  • La presse

« Pure bombe ! Pur hip-hop ! La vitalité de The Roots, chorégraphiée par Kader Attou pour onze hommes, explose à la figure comme une canette de soda trop secouée. Chaud devant, ça ruisselle, ça bouillonne et ça n'arrête pas, transformant le plateau en un paysage de geysers sans cesse actifs.  » Rosita Boisseau, Le Monde

« Kader Attou (...) revient sur deux décennies de danse hip-hop. Le passé convoqué revêt la forme d’un carnet de notes d’où le chorégraphe aurait extrait mille figures de style. La pièce s’inspire donc de sa propre discipline, considérée avec un certain recul ému. (...) Kader Attou plonge son univers dans un shaker géant. Parfois, on songe à Buster Keaton, à Charlie Chaplin et aux danseurs de claquettes. Les garçons se regardent, se passent une main complice dans le dos, chose plutôt rare dans un monde masculin fondé sur le défi permanent. (...) Ils produisent en diagonale et en parfaite synchronie les mêmes gestes saccadés. Les prouesses de ces corps solides et aguerris s’enchaînent impeccablement. » Muriel Steinmetz, L'Humanité, 15 Janvier 2013

  • Note d'intention d'Élian Monteiro

Attou revient sur scène et il revient sur ses pas. En aucune manière pour danser en nostalgie ou en marche arrière. Seulement pour travailler la substance qui est la sienne, nourrie des voyages, des rencontres, des expériences, des échanges - l’Histoire de l’Homme n’est faite que de cela - et du temps, celui qui a passé, celui qui bouge devant lui. Avec onze danseurs, inscrivant la virtuosité de chacun au sein du groupe, Kader Attou arrive, chargé de toutes les traces qu’il a laissées aux parterres urbains, espaces circassiens, rings de boxe ou parquets des théâtres. The Roots dit ce qu’elle est. Une pièce de l’essence, de la sève, des racines. Mais pour autant qu’elle les visite, The Roots n’est pas un enfouissement ou un retour ; aérienne et au plein jour, elle est une avancée de plus dans la trajectoire du directeur du Centre chorégraphique national de La Rochelle qui redéfinit les contours du hip hop.

Par quel chemin revient-il aux origines de sa danse ? Appelons un pluriel, s’il vous plaît ! : par les chemins, courts et profus, qu’ont dessiné au sol les pas des danseurs, de toutes les danses, et les siens, aussi, parmi les leurs. Révélatrice – point de départ – fut la lecture de ces traces, lacis, écheveau de vies croisées, ancrage de toutes les énergies. En cette cartographie du mouvement, en cette partition chorégraphique du chaos, Kader Attou a trouvé son ordre, son arbre. De chaque signe, il a délié son écriture. Il fallait que s’impose le visuel de ces empreintes pour que le chorégraphe libère son inspiration et remonte à la source. Le propos de The Roots n’est pas celui des racines identitaires, mais bien un questionnement de ce qu’est la danse hip hop, éternelle appropriation de codes, remaniés, revisités dans l’élaboration de nouveaux langages. À tout questionnement du genre, Kader Attou n’apporte pas une réponse intellectuelle - fut-elle longuement pensée et mûrie. Avec son apparente simplicité, celle des meilleurs versificateurs, elle est fondue dans sa matière, sa manière à lui : joie de créer ; rage et sourire ; rythme, détente, tension ; vitesse et retenue, puissance et lenteur ; instant tai-chi, jeu de jambes et jeux de mains ; fermeture, ouverture, figure, rupture... sont les nourritures de sa poétique du corps.

Le corps est poétique si le chorégraphe est sincère, si le danseur est juste, et si la danse apporte cet indicible bonheur qui nous est commun – par convention, appelons cela émotion – et que l’on peut partager. Si, si... si ! Les conditions sont posées, Kader Attou les a réunies. Pas d’audition, des rencontres, avec des danseurs vus ailleurs, en d’autres pièces ; la danse de chacun, l’écoute des intentions et vibrations de chaque corps produisant chez le chorégraphe l’alchimie de la création. Onze en scène, c’est un corps multiple. Pour The Roots, Kader Attou écrit dans la masse, comme un sculpteur. Onze en scène, ce sont autant de corps uniques. Kader Attou prend soin de l’un dans le nombre comme un compositeur orchestrerait sa musique.

 

Sélection d’avis du public

impressionant Par Rieusse L. - 21 janvier 2018 à 18h08

Un spectacle magnifique qui allie des performances physiques impressionnantes, et un très belle mise en scène. Tantôt poétique, tantôt spectaculaire. Nous avons adoré !!!

Bravo Kader! Par Yann L. - 28 décembre 2015 à 09h58

Un spectacle avec une énergie, une générosité et un talent qui réunit pour le plaisir des yeux toutes les générations. Bravo à Kader Attou et à sa compagnie de nous offrir ce cadeau de noël!

époustouflant !!! Par MN L. - 26 décembre 2015 à 11h45

absolument magnifique !!! un thème très fort , une mise en scène géniale , des rires aussi mais surtout un émerveillement devant tant de performance de grâce de légèreté d'énergie ... et la musique , bref : fabuleux !!!

De la danse de l'art.un dépassement de soi époustoufflant Le 25 décembre 2015 à 13h37

Je suis resté admiratif transporté par ce spectacle qui se sert du langage du rap pour nous mener vers d'autres univers

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impressionant Par Rieusse L. (1 avis) - 21 janvier 2018 à 18h08

Un spectacle magnifique qui allie des performances physiques impressionnantes, et un très belle mise en scène. Tantôt poétique, tantôt spectaculaire. Nous avons adoré !!!

Bravo Kader! Par Yann L. (3 avis) - 28 décembre 2015 à 09h58

Un spectacle avec une énergie, une générosité et un talent qui réunit pour le plaisir des yeux toutes les générations. Bravo à Kader Attou et à sa compagnie de nous offrir ce cadeau de noël!

époustouflant !!! Par MN L. (1 avis) - 26 décembre 2015 à 11h45

absolument magnifique !!! un thème très fort , une mise en scène géniale , des rires aussi mais surtout un émerveillement devant tant de performance de grâce de légèreté d'énergie ... et la musique , bref : fabuleux !!!

De la danse de l'art.un dépassement de soi époustoufflant Le 25 décembre 2015 à 13h37

Je suis resté admiratif transporté par ce spectacle qui se sert du langage du rap pour nous mener vers d'autres univers

Informations pratiques

Les Gémeaux - Scène Nationale de Sceaux

49 avenue Georges Clémenceau 92330 Sceaux

Accès handicapé (sous conditions) Bar Grand Paris Hauts-de-Seine Restaurant Salle climatisée
  • RER : Sceaux à 602 m
  • Bus : Les Musiciens à 103 m, Les Blagis à 210 m, Les Blagis à 321 m
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Spectacle terminé depuis le mercredi 30 avril 2014

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