À partir de 14 ans.
Représentation en LSF le 30 juin 2023.
- Un personnage extravagant
Hen (que l’on peut prononcer Heune) est un pronom suédois entré dans le dictionnaire en 2015 permettant de désigner indifféremment un homme ou une femme. Il est notamment utilisé dans des manuels scolaires expérimentant une pédagogie moins discriminante.
Hen est le nom d’un personnage hybride qui se métamorphose et joue des images masculines et féminines avec sarcasme et insolence au gré de ses envies. Figure marionnettiste manipulée par deux acteurs, Hen est plein de vie, exubérant, diva enragée et virile à talons qui s’exprime en chantant l’amour, l’espoir, les corps, la sexualité avec beaucoup de liberté. À l’heure d’une recherche d’identité ou d’une volonté de tout définir, Hen est un personnage hors-norme qui ne cherche justement pas à être défini, normé. Il est comme cela, multiple, transformable.
Hen se raconte par mutations à travers un récit musical écrit sous impulsions avec insolence, ironie et au travers de chansons originales pour la plupart qui puisent librement leurs sources dans le cabaret berlinois ou dans la scène performative queer actuelle. Ce projet fait écho sans doute à une communauté discriminée et à des combats anciens, malheureusement toujours à réinvestir politiquement et artistiquement.
Cette création est le fruit d’une recherche sous forme de laboratoires sur les questions d’identités et de genre confrontée à une recherche sur les origines d’un théâtre de marionnettes subversif. La marionnette a une histoire complexe et passionnante dans son rapport à la subversion. Si elle a parfois subi la censure, elle a aussi été manipulée au service de l’évangélisation, en tant que marionnette partisane en temps de guerre (à travers notamment l’exemple de la Guerre d’Espagne), marionnette au service d’un appareil d’état (outil de propagande soviétique en Pologne) ou encore vecteur de discours identitaires du colonialisme.
Mais, selon les pays, la marionnette a aussi été une prothèse masquée permettant de lever le poing vers une forme d’engagement. Le montreur-manipulateur était caché dans le castelet, et pouvait assumer des propos politiques, engagés socialement ou à caractère érotique. Traité souvent avec humour, ce théâtre forain parfois présenté en rue ou dans les cafés était une façon de dénoncer et d’amuser, de railler la bourgeoisie, le propriétaire, les forces de l’ordre, la mort.
Hen a reçu le Prix Spécial du Syndicat National de la Critique 2019.
« Un cabaret transcende absolument délicieux ! » France Inter
« Un spectacle de cabaret marionnettique insolent et joyeux ! » TTT, Télérama
« Une belle façon de parler du genre, en musique, avec humour et sans pudeur ! » L’Humanité
« Un geste de jouissance, d’humour, de positivité, d’affirmation soutenu par un répertoire musical assez délicieux ! » Toute la Culture
« L’insolence marionnette transformiste interpelle et bouscule dans un spectacle captivant et poétique ! » France Info
« Le metteur en scène Johanny Bert insuffle une bouffé d’air libertaire avec HEN, une marionnette qui explose les genres ! » Les Inrockuptibles
Cette création est le fruit d’une recherche sous forme de laboratoires sur les questions d’identités et de genre confrontée à une recherche sur les origines d’un théâtre de marionnettes subversif.
La marionnette a une histoire complexe et passionnante dans son rapport à la subversion. Si elle a parfois subi la censure, elle a aussi été manipulée au service de l’évangélisation, en tant que marionnette partisane en temps de guerre (à travers notamment l’exemple de la Guerre d’Espagne), marionnette au service d’un appareil d’état (outil de propagande soviétique en Pologne) ou encore vecteur de discours identitaires du colonialisme. Mais, selon les pays, la marionnette a aussi été une prothèse masquée permettant de lever le poing vers une forme d’engagement. Le montreur-manipulateur était caché dans le castelet et pouvait assumer des propos politiques, engagés socialement ou à caractère érotique. Traité souvent avec humour, ce théâtre forain parfois présenté en rue ou dans les cafés était une façon de dénoncer et d’amuser, de railler la bourgeoisie, le propriétaire, les forces de l’ordre, la mort.
Pour ce nouveau projet, nous créons un personnage central, HEN. Corps de mousse, de bois, de métal et de latex, sculpté minutieusement, HEN est un personnage marionnettique, manipulé à vue et se transforme et joue avec les « images clichés » masculines et féminines grâce à un corps pouvant muter avec sarcasme et insolence au gré de ses envies. HEN affirme une identité multiple traduite par un travail de plusieurs costumes-plastiques et à travers la nudité de son corps. En coulisse, une démultiplication du corps marionnettique de HEN avec le même visage mais avec différentes sculptures de corps permettant à HEN en scène de muer en différentes silhouettes. Cette multiple fabrication de variations des corps est réalisée par Eduardo Felix, plasticien et sculpteur, sous la direction de Johanny Bert et de Pétronille Salomé costumière.
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