Pas à pas, sept danseurs réinventent le processus de la marche. Chemin faisant, au rythme d’une musique magnétique, la chorégraphe belgo-australienne Joanne Leighton raconte notre rapport au monde et à l’environnement. Une pièce hypnotique.
Les songlines - « lignes de chanson » ou « sentiers chantants » en français - viennent de la culture animiste aborigène. Ces chemins qui sillonnent la terre ont pu être conservés jusqu’à nos jours grâce à la transmission par le chant et la danse. A sa manière, Joanne Leighton s’approprie la méthode aborigène de création et de transmission de la mémoire par la marche. Avec une précision mathématique, elle parvient à inscrire la marche comme un système d’interrogation de l’homme dans le monde. Sur les boucles musicales fascinantes de In C de Terry Riley, le groupe, uni dans un rituel commun, expérimente les pistes chantées jusqu’à l’épuisement, tissant un chemin tout en courbes et en spirales qui captive le spectateur.
« Songlines et ses jeux de dominos, d’associations d’idées, d’effets papillon, est une sorte de chorégraphie encyclopédique, une pièce qui feuillette en accéléré les mille et unes manières de lever une main, de courber son dos, de glisser au sol, et ce dans une urgence, une avidité dictée par on ne sait quel compte à rebours. » Libération - février 2019
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