Haute surveillance

Haute surveillance, pièce écrite en 1942 (première version ; dernière version en 1985), est la première expérience significatice d'écriture théâtrale de Jean Genêt. Lors de son écriture - il est alors convaincu de passer sa vie en milieu carcéral -, il couche son sentiment pluriel d’homme emprisonné ainsi qu’une forme singulière de fascination pour le monde de la délinquance, de la prison.

On y trouve l’évolution de l’homme et les grands thèmes qui l’ont guidé, investi tout au long de son oeuvre et de sa vie : l’imaginaire, le rêve et le fantasme qui peuvent naître du milieu carcéral, les relations de pouvoir dominant/dominé, le rapport à l’autre, la solitude, la sensualité, l’érotisme, les masculinités, et bien entendu, la quête de sa propre identité.

Haute surveillance est une pièce sur le désir. Le désir d’être désiré par l’autre... Il ne s’agit pas du désir charnel masculin pour un autre mâle mais d’un désir plus grand de représentation.

« Toute la pièce se déroulera comme dans un rêve » (Jean Genet). Il s’agira donc de porter à la scène une peinture mouvante en impressions, en transes, en signes et vertiges visuels, sonores et chorégraphiques.