Exercices de style

Paris 18e
du 9 janvier au 24 avril 2011
55 minutes

Exercices de style

Une suite de courts textes qui sont autant de façons différentes de raconter une même histoire. Ayant constaté qu’avec les sept notes de la gamme on pouvait composer des morceaux de musique à l’infini, il décide de faire de même avec les mots ! Une adaptattion de cette performance stylistique, qui en révèle le burlesque et la sensualité.

« Comment ne pas avoir peur devant cette absence de raison dénuée de toute folie. » Raymond Queneau

  • Suite de courts textes

Exercices de style : une suite de courts textes qui sont autant de façons différentes de raconter une même histoire.

C’est après avoir assisté, en compagnie de son ami le poète Michel Leiris, à un concert à Pleyel dans les années 30, où l’on donnait l’Art de la Fugue de Bach, que vient à Raymond Queneau l’idée d'Exercices de style. En effet, ayant constaté qu’avec les sept notes de la gamme on pouvait composer des morceaux de musique à l’infini, il décide de faire de même avec les mots. Commencé en 1942, Raymond Queneau achèvera Exercices de style en 1946 et aura « composé » au total 99 variations !

Raymond Queneau (1903-76) - « Un soiffard de savoirs… »
Auteur insaisissable qui traverse les modes littéraires (Surréalisme, Nouveau Roman…) sans jamais se plier à aucune d’elles, il saura imposer l’originalité de son style, où se mélangent admirablement poésie et malice. Pour Queneau, le langage est avant tout un objet d’expérience, un territoire sans limite, toujours à explorer. Curieux de tout, son intérêt pour les mathématiques l’amène à fonder l’OULIPO, Ouvroir Littéraire Potentielle, laboratoire littéraire qui préconise l’utilisation des structures mathématiques dans la création littéraire. Queneau ou la passion du savoir. Queneau qui ne cessera de se poser cette question : « quelle satisfaction peut-on bien éprouver à ne pas comprendre quelque chose ? ».

  • Naissance d’un projet

Je fis connaissance avec Raymond Queneau un après midi d’hiver dans un grenier de Levallois Perret. J’avais onze ans, une grande curiosité pour les livres… et les greniers. Sur l’étagère d’une armoire poussiéreuse et ballante, entre Rousseau et Proust, Queneau m’attendait en compagnie d’une gamine au drôle de prénom. Il m’invita à faire une incroyable balade à travers ses mots et ses pages… Onze ans, un grenier, un jour d’hiver et deux copains pour la vie : Raymond et Zazie.

Quelques années plus tard, la lecture d'Exercices de style fut sans doute pour moi une des plus grandes émotions littéraires que j’ai pu ressentir jusqu’à aujourd’hui. Je fus totalement fascinée par cette performance stylistique. Dès lors, Queneau eut une place de choix dans mon Olympe littéraire. Raymond mon copain pour la vie.

En 2000, je montai pour la première fois Exercices de style avec un groupe d’adolescents auquel j’enseignais le théâtre. Mais j’avais d’autres projets autour de ce texte (ces textes) et l’occasion de les mettre en forme me fut donnée lors de la création de ma seconde compagnie, Faubourg 27.

  • Adaptation et mise en scène

En adaptant Exercices de Style, je voulais révéler deux aspects : le burlesque et la sensualité, sensualité que m’inspirait la musicalité de certains textes (Rêve, Tactile, Côté Subjectif…). Pour souligner cette sensualité et ajouter une touche de mystère, l’élément récurent est le Tango : personnages, musique, costumes, attitudes…

Pour bâtir mon intrigue, j’ai créé trois personnages : deux hommes, l’un « hidalgo » et sûr de lui, l’autre timide et maladroit, et une femme, latine, sensuelle et pétillante. Ces trois personnages s’expriment avec les mots de Queneau, chaque texte (40 textes choisis sur les 99) s’enchaînant comme une continuité dialoguée, sans temps mort, tantôt à une voix tantôt à deux ou trois, parfois chanté (Ode, Onomatopées).

J’ai voulu un décor sobre, une table bistrot et deux chaises. Pas de jeu de lumière. Différents accessoires viennent souligner l’aspect burlesque renforcé également par un jeu de scène très visuel et physique.

L’intrigue se situe dans un bar qui pourrait être à Barcelone, Buenos Aires ou La Havane. Aucun des trois protagonistes ne se connaît. Les deux personnages masculins, en tout point différent, sont mus par un même désir : séduire cette belle inconnue assise seule dans ce bar. Ce désir de séduire la belle les mènera à un jeu de surenchères, jeu de mots et de mains, qui fera tourner leur tête et chavirer leur cœur.

Virginie Serre

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Informations pratiques

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18, rue Championnet 75018 Paris

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  • Tram : Diane Arbus - Porte des Poissonniers à 343 m
  • Bus : Championnet à 121 m, Simplon à 339 m, Albert Kahn à 395 m
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18, rue Championnet 75018 Paris
Spectacle terminé depuis le dimanche 24 avril 2011

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