- Presque rien, une attente
Vladimir et Estragon, quelque part à la campagne, à côté d’un arbre, le soir, attendent Godot, dont on ne sait rien, ils n’en savent pas grand-chose non plus et ne se rappellent plus vraiment pourquoi ils l’attendent. Et en attendant ils discutent, se livrent à diverses activités, considèrent l’arbre, le ciel, l’un sa chaussure l’autre son chapeau, à un moment Pozzo et Lucky passent.
Voilà toute l’action d’En attendant Godot : presque rien, une attente. Mais ce presque rien permet, plus radicalement que jamais auparavant dans l’histoire du théâtre, de faire toute la place au simple fait d’être là, à la présence humaine, sur scène, des acteurs. Et c’est ainsi que la première grande pièce de Beckett révèle une inventivité formidable, déployant son humour sauvage à même la scène, à chaque instant du jeu.
« Je parle d’un art qui s’en détourne avec dégoût, las de ses maigres exploits, las de prétendre pouvoir, las de pouvoir, las d’accomplir un tantinet mieux la même sempiternelle chose, las de faire quelques petits pas de plus sur une route morne » Alain Françon
« [Alain Françon] en livre une version toute en finesse, musicale, attentive au moindre souffle de la langue. » Fabienne Darge – Le Monde
« Une mise en scène tout en nuances, au plus près du texte, portée par Gilles Privat et André Marcon au sommet de leur art. » Philippe Chevilley – Les Echos
« Une version débordante d’humanité. » Sceneweb
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