Voilà l’homme tout entier, s’en prenant à sa chaussure alors que c’est son pied le coupable…
Vladimir et Estragon attendent un certain Godot, à la tombée de la nuit, sur une route de campagne déserte, bordée d'un arbre dégarni...
Ils croiseront deux drôles de personnages, Pozzo et Lucky, mais attendront le mystérieux Godot durant les deux actes de la pièce. Savent-ils d'ailleurs vraiment qui il est ? Ou s'il existe vraiment... ?
« Un quatuor de comédiens parfaitement distribués qui, tous dotés d'un timbre de voix exceptionnel et du discernement dans le dire, délivrent une excellente prestation en insufflant une lueur d'humanité aux carcasses becketiennes. » Froggy’s delight
« L’un des plus grand défis de cette pièce repose sur la réussite du duo Vladimir-Estragon, or les deux comédiens Philippe Catoire & Dominique Ratonnat sont fabuleux. La mise en scène pertinente relève l’autre défi de parvenir à nous divertir alors que les personnages sont censés s’ennuyer à mourir. » Le Coryphée
« Si finalement, Beckett en bon dramaturge était Godot lui-même, ayant laissé ses personnages se débrouiller dans une attente qui n’est là que pour eux ? La troupe de Jean-Claude Sachot a bien raison de servir ce grand dramaturge qu’est Samuel Beckett et, cerise sur le Godot, avec tact et sourire. » Mediapart
« Philippe Catoire et Dominique Ratonnat sont merveilleux. Ils sont objectivement les créations les plus soignées des deux vagabonds de Beckett (...) immense moment de théâtre que Beckett lui-même aurait apprécié partager avec nous sans bouder son plaisir. » Toutelaculture.com
« La mise en scène maintient la pièce dans un équilibre instable entre tragédie et comédie burlesque ainsi que le jeu sur le langage, mis en valeur par la prestation des acteurs. » Culture-Tops
« Jean-Jacques Nervest, comédien tout en puissance qui incarne Pozzo, en impose par son jeu diabolique qui occupe tout l’espace au-dessus de Lucky son esclave soumis que contemplent à moitié affligés » Artistikrezo
« Les interprètes de Vladimir et Estragon jouent en nuances et ruptures. Ils permettent à la représentation d’atteindre de beaux moments de densité. C’est à travers eux que parviennent à s’exprimer les hors-champs métaphysiques du théâtre de Beckett, un théâtre de l’humain qui fait exister l’invisible. » La Terasse
« Il doit y avoir mille et mille manières de monter Beckett, mais celle qu'a choisie Jean-Claude Sachot nous a réjouis parce qu'elle nous a divertis, émus, sans que nous ayons eu besoin de nous creuser la tête ou de nous la cogner contre les murs. » Le Monde
« Ce sont de véritables acrobates qui jonglent avec tous les registres du jeu scénique avec une agilité stroboscopique. » Holybuzz
« Le jeu délié, emballé dans une sorte de dénuement comme dansé par 2 clowns d’allure britannique fait la part belle à l’inspiration de l’Irlandais. » l'Humanité
« Hallucinante composition de Lucky, Guillaume Van’t Hoff apporte une dimension inouïe et entraîne la pièce vers une dimension proprement fantastique. La nouveauté de « Godot » & sa force sont intactes. Une réussite, vraiment. » RegArts
« C’est vraiment un très bon travail, une manière intéressante de découvrir la pièce si on ne la connait pas encore. Elle fait rire et désarçonne, elle émeut, elle inquiète. » Figaroscope
« Un Godot brut tout entier dans sa force et dans son jus, Jean-Claude Sachot, est un beckettien pur et dur. Ce parti pris de dépouillement et de fidélité n’empêche pas qu’il y ait par moments des lumières nouvelles. Le jeu des comédiens entier, vif, bourru, passionné est particulièrement convaincant. » WebThéâtre
- Approfondir l’œuvre de Beckett
La rédaction d’une note d’intention m’a toujours paru un exercice périlleux. D’une part, parce qu’il est difficile d’identifier les raisons profondes qui expliquent le choix de tel ou tel texte, mais surtout parce que les intentions qui justifient ce choix et qui précèdent le début d’un travail, sont souvent contrariées par l’approche et le travail de répétitions. La mise en scène (et c’est tant mieux) s’écarte toujours de l’idée de départ et nos bonnes intentions sont souvent remplacées par de (bonnes ?) décisions.
L’originalité du projet de Toby or Not résidait dans le fait de mettre en scène les deux pièces majeures en même temps, de faire avancer les deux spectacles conjointement, parallèlement avec des comédiens très proches (certains joueront les deux) et par la même, d’établir des ponts, des échanges entre les deux chantiers ; de suivre les différences et les similitudes entre les deux textes et d’approfondir l’oeuvre de Beckett. Passer de En attendant Godot à Fin de Partie, c’est vieillir, c’est radicaliser le propos et sans doute (ça, je l’ignore
encore), perdre nos derniers feux. C’est cette idée qui m’attire (et qui attire la troupe). Pour le reste, un immense respect pour l’oeuvre, une vision fidèle à l’écriture, mais qui derrière la recherche du sens, privilégie aussi l’acteur. Ce sont là, sans doute, de bonnes intentions !
Jean-Claude Sachot metteur en scène janvier 2016
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