Dom Juan

Clamart (92)
du 18 au 22 décembre 2001

Dom Juan

CLASSIQUE Terminé

Le mythe de Dom Juan est ici revisité avec un regard contemporain. Chacun doit pouvoir se reconnaître dans ce personnage, dans sa quête mystique et sa volonté de transgresser les interdits. Alors on  interroge ce Dom Juan de notre temps,  un homme qui, en dehors de toute morale convenue et au travers de su

 
Présentation
Note d’intention du metteur en scène
Pourquoi Dom Juan ?
L’Attrape Théâtre
La Presse

Le texte est présenté dans sa totalité.
Les deux axes qui ont motivés le travail de la compagnie ont été, d’une part, d’ancrer la pièce dans une dramaturgie où le surnaturel a sa place dès le début. D’autre part, elle veille à éclairer l’oeuvre, la rendre accessible et proche de nous. Christophe Thiry cherche à la positionner dans un concret qui nous touche et à décaper les conventions attendues dans ce texte très souvent entendu. Les provocations de Dom Juan doivent nous émouvoir comme elles le faisaient au XVII°. L’aspect grandiloquent et poussiéreux est banni pour questionner le mythe de Dom Juan avec un regard contemporain. Chacun doit pouvoir se reconnaître dans ce personnage, dans sa quête mystique et sa volonté de transgresser les interdits.

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Chaque époque interprète et fait sien le mythe de Dom Juan. Qu’en est-il aujourd’hui ? A la lumière du chef d’œuvre de Molière où l’essentiel du théâtre est condensé : le divertissement/la réflexion, la farce/le tragique, la féérie/le sacré, la contestation/la grâce..., nous interrogeons le Dom Juan de notre temps un homme qui, en dehors de toute morale convenue et au travers de sulfureuses expériences humaines, débusque la possible présence divine.

Voici les deux axes primordiaux qui ont motivé le travail de l’Attrape Théâtre :
-    Ancrer la pièce dans une dramaturgie où le surnaturel a sa place dès le début.
-    Redessiner la modernité des personnages et des situations, les positionner dans un concret qui nous touche et décape les conventions attendues dans ce texte très souvent entendu. Les provocations de Dom Juan doivent nous émouvoir comme elles le faisaient au XVIIe.

L’objectif est d’éclairer l’œuvre de Molière avec notre regard du XXIe siècle. L’aspect grandiloquent et poussiéreux est banni pour privilégier l’aspect contemporain du personnage. Chacun doit pouvoir se reconnaître en Dom Juan dans sa volonté de transgresser les interdits et dans sa quête mystique. La pièce est présentée comme le parcours initiatique d’un homme confronté à ses désirs.
Au lever du rideau, on assiste en un flash, à la disparition surnaturelle de Dom Juan en costumes et fantasmagories du XVII°.
Dans ce théâtre à l’abandon, en ruine depuis des lustres, trois êtres – un vieillard, une jeune fille, un jeune homme – s’interrogent sur la dépouille de Dom Juan, enchâssé dans son vieux décor. Ils réinsufflent vie au personnage, le placent dans notre époque et questionnent le mythe.

Christophe Thiry

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L’on est toujours à se demander si le théâtre sert à quelque chose ! Se divertir, certes, s’interroger, oui encore, transmettre, bon ! Mais pour l’essentiel, enfin ce qui me semble l’être, parler du monde, de l’humain, sans concession, frapper fort, remettre en question nos attitudes face aux autres, à la mort, à Dieu, sait-on et peut-on encore le rêver ?
Il est un auteur qui sans contredit a su faire tout cela et plus. Prenons son Dom Juan qui, aujourd’hui, nous intéresse. La pièce, on le sait, fit l’effet en 1665 d’une « foudre » ; vite retirée de l’affiche et plus jouée du vivant de Molière.
Au XVIIe siècle, mettre en doute l’existence de Dieu, braver ses préceptes moraux établis chez les hommes, le tout sur une scène de théâtre, relève de la bravoure.
Au XXIe siècle, l’audace est bien émoussée. Pourtant notre siècle est très moraliste, une morale humaniste consensuelle, fort imprégnée des idéaux chrétiens. Si en façade, notre époque affiche des mœurs libérés et permissives, nos idéaux moraux sont encore proches du XVIIe. Le Dom Juan de Molière reste donc à mon sens un texte corrosif et étonnant. Aujourd’hui, si vous ne croyez pas à un Dieu unique, d’autres spiritualités s’offrent à votre conscience : orientales, africaines, comme autant de destinations exotiques ; chacun créant un sacré à son goût personnel. Il reste toujours difficile d’accepter un homme sans Dieu, sans morale, qui ne se soucie pas des codes dans lequel ceux qui l’entourent, vivent.
« Si Dieu n’existe pas, tout est permis. » lance DOSTOÏEVSKI. C’est une idée fascinante… Evidemment la mort de Dom Juan rétablit l’ordre divin, mais ce dénouement fait figure de placebo. L’auteur en son temps ne peut finir différemment. Dénouement oblige.
Molière met en scène l’obligation du doute face à Dieu et remet fondamentalement en question l’application par les hommes de son existence sur terre.
Le surnaturel est une dimension importante et énigmatique dans l’œuvre. Dom Juan provoque et attend une confrontation avec l’invisible.
Celui-ci lui répond par l’intermédiaire de la statue, mais aussi par la rencontre de personnages intenses : Le Pauvre, Elvire, Dom Carlos, le Père, Monsieur Dimanche. Certes, ceux-là sont bien vivants mais plus humains qu’humains, de vrai archétypes ; ils portent en eux une part d’intemporalité, de réponses ambiguës aux provocations du héros ; le hasard de leur rencontre est trop bien orchestré. La quête de Dom Juan semble prouver qu’il n’y a pas de liberté possible sur terre ; il faut donc en découdre avec l’au-delà.

Christophe THIRY

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13 années d’existence, 1501 représentations, France Europe Afrique :

87-88 : Mystère Bouffe de Dario Fo- 60 représentations
88-89-90  : L’amour peintre de Molière - 300 représentations
90-91  : Farces d’Europe -  140 représentations
91-92-93-94-95-96-97-98-99-00 : L’illusion comique de Corneille -  300 représentations - 1er prix au Festival du Jeune Théâtre d’Ales en juillet 92
92-93  : La surprise de l’amour de Marivaux - 80 représentations
94-95 : La mort et l’écuyer du roi de Wole Soyinka - 90 représentations
95-96-97-98  : Hernani de Victor Hugo - 125 représentations
96-97-98-99-00  : Les trois Molière de Molière -   222 représentations
98-99 : La finale de Sébastien Nuzzo -  63 représentations
99 : Farces anonymes du Moyen Age - 15 représentations
99-00 : Mon cher amour propre de Pierre Marzin - 46 représentations
00-01 : La Ménagerie de Verre de Tennessee Williams - 60 représentations

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La Ménagerie de Verre de Tennesse Williams
On écoute la pièce sans ciller, heureux d’entendre une histoire forte, servie par des personnages fragiles et touchants. Un spectacle qui va droit au but grâce à la mise en scène sans esbrouffe de Christophe Thiry et à la qualité des interprètes. Catherine Rich est tout simplement magique, d’une beauté électrique, dangereuse.Le Figaro - Marion Thébaud

Un spectacle étincelant. Un des plus beaux succès du Festival d’Avignon. Une distribution impeccable, emmenée par Catherine Rich, bouleversante, et une mise en scène d’une grande fluidité rendent aérien le texte. Pierre Vavasseur - Le Parisien - édition nationale

L’illusion comique de Corneille
Un spectacle fabuleux. On se sent transporté ailleurs, dans le véritable monde de l’illusion théâtrale. C’est fou, fou, fou, et il faut aller le voir si l’on veut être heureux et retrouver la joie du théâtre ». Yvonne Taquet - France Culture

Les trois Molière de molière
Hilarant et ragaillardissant, plein d’inventions et d’audace... A voir absolument. » Emmanuel Moreau - France Inter

Un théâtre de fête où l’on s’amuse beaucoup, vif et alerte, qui sait allier humour et intelligence. Caroline Jurgenson - Le Figaroscope

Féerie des images, bonheur de l’illusion, virtuosité des comédiens. L’aspect baroque du texte n’en ressort qu’avec plus d’éclat. Fabienne Pascaud - Télérama

Hernani de Victor Hugo
L’attrape Théâtre se distingue, parmi les jeunes compagnies les plus intéressantes du moment, par un goût du théâtre théâtral. Le plateau vibre dans une vie sans temps mort, les acteurs jouent dans la fièvre, les personnages nous deviennent vite des héros très proches, d’une force et d’une beauté poignantes. Le résultat est éclatant.

Gilles Costaz - Politis

La mort et l’écuyer du roi de Wole Soyinka
Une mise en scène chorégraphique époustouflante, jouant des rites sacrés avec des comédiens rompus à l’art de la danse, du chant, des marionnettes géantes et des masques. Ce spectacle, interprété avec un talent égal par les comédiens, nous ramène à l’essence même du théâtre. Art sacré qui nous laisse ébahis, éblouis et transformés. A ne pas rater.

Hélène Kuttner - L’Avant-Scène

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Théâtre Jean Arp

22, rue Paul Vaillant-Couturier 92140 Clamart

Accès handicapé (sous conditions) Bar Grand Paris Hauts-de-Seine Librairie/boutique Restaurant Salle climatisée
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  • Bus : Centre Culturel Jean Arp à 91 m, Trosy à 114 m, Marché à 156 m
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Théâtre Jean Arp
22, rue Paul Vaillant-Couturier 92140 Clamart
Spectacle terminé depuis le samedi 22 décembre 2001

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Spectacle terminé depuis le samedi 22 décembre 2001