Dérapages

Paris 20e
du 29 janvier au 10 mars 2002
1H15

Dérapages

L'univers décalé, en l'an 2080, de trois personnages qui ont choisi, à leur manière, de faire de la résistance dans un monde déshumanisé et absurde dans lequel ils pratiquent la vente illicite de légumes frais. Une pièce qui s'avère irrésistiblement d'actualité. Visionnaire ? En tout cas drôle et caustique à souhait.

     
Avant propos
Méthode de création : work in progress
Q
uelques mots sur l'histoire...
Extraits de presse
Kygel théâtre en bref...

« Dérapages, le jardin de M. Maurice », c'est une vision futuriste de la banlieue, burlesque, poétique et pessimiste. 
« DÉRAPER. Fig. Échapper au contrôle des dirigeants, surtout en économie; s'écarter des prévisions, de normes établies. » 

extrait du « Dictionnaire Petit Robert 1 » de A. Rey et J. Rey-Debove.

L'an 2000 « Parvenus au seuil de l'an 2000, date mythique longtemps synonyme de futur et qui sera désormais notre présent, comment ne pas s'interroger sur l'état actuel du monde ?Phénomène central : tous les États sont entraînés dans la dynamique de la mondialisation. (...)Une grande privatisation de tout ce qui touche à la vie et à la nature se prépare, favorisant l'apparition d'un pouvoir probablement plus absolu que tout ce qu'on a pu connaître dans l'histoire.(...)
La mondialisation, c'est aussi le pillage planétaire. Les grands groupes saccagent l'environnement avec des moyens démesurés; ils tirent profit des richesses de la nature qui sont le bien commun de l'humanité; et le font sans scrupule et sans frein.(...)
Les censures et les manipulations, sous des aspects divers, font un paradoxal retour en force. De nouveaux et séduisants « opiums de masses » proposent une sorte de « meilleur des mondes », distraient les citoyens et tentent de les détourner de l'action civique et revendicative. (...)C'est pourquoi les citoyens multiplient les mobilisations contre les nouveaux pouvoirs. (...)
 Ils restent convaincus que, au fond, le but de la mondialisation, en ce début de millénaire, c'est la destruction du collectif, l'appropriation par le marché et le privé des sphères publique et sociale. Et sont décidés à s'y opposer. »

Ignacio Ramonetextrait du « Monde Diplomatique » décembre 1999

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Marc Amyot, Guy Lafrance, Giacomo Ravicchio et Karim Yazi sont des créateurs issus de « l'école du plateau ». L'école du plateau diffère de l'école du texte, c'est à dire que la création d'un spectacle se construit sur la base d'une idée (qui peut être plus ou moins vague) ou d'un concept scénique.
« Dérapages, le jardin de M. Maurice » s'est construit sur la base de plusieurs idées : les petites gens, la banlieue et les jardins d'ouvriers.
A partir d'un travail d'improvisation (de Février à Octobre 1995) qui a fourni plusieurs heures de situations silencieuses, parlées, poétiques, les concepteurs du projet ont tiré un spectacle structuré, cohérent, comme s'il avait déjà été écrit préalablement.
Depuis novembre 1995, « Dérapages, le jardin de M. Maurice », qui s'est joué essentiellement en région parisienne, n'a cessé d'évoluer dans sa dramaturgie et dans son concept esthétique. La version définitive a été présentée en Juillet 2000 dans le cadre du festival off d'Avignon.

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« Dérapages, le jardin de M. Maurice » , c'est le portrait de trois personnages vivant dans une petite cabane près d'une voie ferrée, dans une banlieue imaginaire...peut-être celle de demain.
Faisant le troc de denrées périssables ; menacés d'être dépossédés de leur terrain ; Antoine, Lucien et Maurice, chacun dans leur propre univers poétique, burlesque et tendre à la fois, cherchent à recréer une vie normale dans un environnement déshumanisé et absurde.
Quelque part dans la banlieue de demain, la « mégabanlieue », M. Maurice habite une cabane hétéroclite. Il partage son toit avec un cousin éloigné, Lucien, et un ami d'enfance, Antoine. La cabane est coincée entre une voie ferrée, une usine de décontamination, un complexe d'HLM « Venceslas » et un échangeur d'autoroute. Le paradis quoi !... Dans ce monde déshumanisé, le soleil a disparu depuis bien longtemps sous les vapeurs toxiques d'un monde industriel contrôlé par le président de la nation Vladimir Venceslas. Quelquefois, quand une percée de soleil fait son apparition, M. Maurice se sent poète anarchiste et sort son accordéon pour jouer les refrains de son enfance.
Les autorités administratives tentent régulièrement d'exproprier M. Maurice pour la réalisation d'un projet d'extension des HLM « Venceslas ». Mais celui qui délogera M. Maurice de l'unique espace vert du 142ème arrondissement n'est pas encore né ! Seulement M. Maurice et ses deux acolytes jouent avec le feu : ils cultivent des légumes dans un jardin microscopique, et dans ce monde de demain la culture de légumes est prohibée.

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« Le jardin de M. Maurice, une belle nature, trois personnages à la fibre très poétique et plein d'humour qui aspiraient à vivre sainement et naturellement. Antoine, Lucien et M. Maurice se sont organisés pour résister à un univers matériel étouffant qu'un système de société a développé sans tenir compte du rapport humain nécessaire de l'homme à la nature. Leur façon de résister dans leur cabane toute tremblante, (…) c'est de produire des légumes frais et les écouler en trafiquant puisque ne rentrant pas dans les normes de cette société productiviste. Ce troc de denrées consommables et périssables est puni par la loi et nos trois hommes de nature imaginent tout un scénario plein de tendresse et de drôlerie pour écouler leurs produits frais, toute en échappant à la surveillance policière très blindée. Ces trois artistes dans leur décor aux multiples fonctions, au milieu de sons, de lumières très appropriés à nous faire rêver nous ont produit un spectacle magnifique qui n'a pas laissé le public insensible. Vraiment pour vivre autrement, le Dérapage est nécessaire à notre imaginaire. Cette pièce de théâtre a été un très beau succès.

Michel Tavet - 93 Hebdo

« Il est des Dérapages où il fait bon de déraper. 
(…) Une pièce originale et agréable mettant en évidence la qualité du travail d'improvisation qui est à l'origine de cette création. C'est rare de voir à partir de cette technique un travail aussi bien construit et aussi homogène. Du très bon travail qu'il faut saluer et aller voir.» 

J.M.G. - La Marseillaise

« Déraper pour vivre et vivre pour déraper... 
(…) Un spectacle bourrée d'énergie, d'humour (souvent noir), de poésie, de trouvailles, de rigueur et de finesses. Bref, un spectacle bien plein ! La trame est simple. Trois types vivent dans une cabane en bois secouée par le passage incessant de trains mais ingénieusement agencée. Subissant les alertes à la pollution, méfiants mais solidaires, ils sont par dessus le marché menacés d’expulsion. Quant à la nourriture, elle se résume à la dernière innovation d’un grand laboratoire dont le « big boss » est aussi celui qui gouverne le pays. Mais le trio résiste, troquant quelques denrées de leur jardin clandestin contre un peu de café, contre une fiole de vin, contre un œuf… Ah ! qu’il est doux le son interdit de l’œuf au fond d’un poêle, dans ce monde où l’homme est étouffé par les contraintes de tous ordres, qui les plongent dans des situations souvent bien absurdes.
La compagnie KYGEL Théâtre parvient en quelques minutes à nous transporter dans une société imaginaire qui anticipe bel et bien les dérives possibles de la nôtre. En forme de tranche de vie (…), le trio d’acteurs fonctionne à merveille sur un rythme judicieusement balancé en offrant notamment à chacun des comédiens un espace intéressant d’expression.
Le texte, qui n’est finalement ici qu’un accessoire de plus, sait se montrer juste et truculent. On se laisse volontiers prendre. D’abord par le décor, ensuite par la générosité du jeu et du propos. Quant à l’aspect politique des choses, il n’échappera qu’à ceux qui voudront y échapper.

L. M. - Liberté Hebdo

« Le meilleur des mondes serait-il le nôtre ? 
Imaginez. Une petite cabane, genre fond de jardin, le long d’une voie ferrée. Et puis dedans, trois individus bizarres dans un monde bizarre. Ça sent la banlieue futuriste, où retentissent sans cesse les alertes à la pollution et où la radio annonce lymphatiquement les jours de percée du soleil, engageant du même coup les populations à se munir d’un vaporisateur d’ozone…
On est ici sur les terres, enfin, dans le tout petit jardin de M. Maurice, unique espace vert du 142ème arrondissement, qu’il défend bec et ongle face à l’empire Wenceslas. Maurice, Antoine et Lucien tentent de vivre là une existence paisible malgré les rondes incessantes d’un hélicoptère de surveillance.
Comment ? En se livrant à la faveur de la nuit, au commerce prohibé de légumes verts naturels, une activité sévèrement réprimée. Car, dans ce monde futuriste où le gouvernement vit au rythmes des saisies d’haricots rouges, on se nourrit que du Wenceslas B4. Mais tant que Maurice sera vivant, il honorera la mémoire de son grand-père… José.
Le texte du KYGEL Théâtre (…) fourmille d’idées géniales sur notre monde qui perd les pédales. Le spectacle très visuel joue à fond la carte de l’humour, mais aussi du tendre, servi par trois excellents comédiens. (…) Mais, rassurez-vous, dans ce monde déshumanisé l’amour triomphe encore et tout finit bien. Et si c’était vrai ?

Isabelle Demeyere - La Voix du Nord

« Péril en la cabane !
C’était avant la crise de la vache folle, avant que l’on médiatise les indices de pollution de l’air, avant que José Bové fasse la une des journaux… Rn 1996, le KYGEL Théâtre imaginait « Dérapages » (…) Une pièce qui s’avère irrésistiblement d’actualité . Visionnaire ? En tout cas, drôle et caustique à souhait. Où l’on partage l’univers décalé de trois hommes qui ont choisi, à leur manière, de faire de la résistance. Installés dans une cabane de bois, le long d’une voie ferrée, dans une banlieue imaginaire, ils cultivent, dans le jardin de M. Maurice, quelques produits « sulfureux » : des légumes frais devenus objets de contrebande !
Le monde a volé en éclat. On remblaie le tunnel sous la manche et les USA sont en pleine guerre civile. Sous les nuages toxiques, les hommes ont perdus le goût des œufs, ne mangent plus que du Wenceslas B4, vivent au gré des alertes à la pollution, rêvent à travers des images virtuelles… De l’absurde naît le burlesque. Dans un décor de bric et de broc, la pièce s’articule autour d’un texte léger – mais où chacun des personnages affirme son identité – et joue du mime et du théâtre visuel. Entre le gag clownesque et le film muet, l’histoire s’installe. Autour d’un propos fou, mais très juste, et remarquablement interprétée par les trois acteurs. Avec eux, on balance du rire aux larmes, du comique au tragique. Pas un temps mort dans le mouvement, ponctué d’entre-sorts saugrenus, de jeux d’ombres et de lumières, de bruitages et de fumigènes. On marche sur la tête et nos trois lascars y résistent très bien. Avec impertinence, beaucoup de tendresse et une pointe de poésie dans l’âme. Tiens, c’est frais comme la botte de carotte retrouvée après la grande pénurie !

C. R. - Nord Eclair

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KYGEL Théâtre a été fondé en 1987 par Guy Lafrance et Karim Yazi qui sont les moteurs d'un collectif d'artistes d'origines culturelles diverses (Amérique, Afrique, Europe...) issus essentiellement de l'école internationale de théâtre Jacques Lecoq (Paris). Ils développent ensemble un langage artistique original à partir d'un travail sur l'image, le geste et la théâtralité du mouvement.
L'activité du Kygel Théâtre, bien que principalement centrée sur la création et la diffusion, peut prendre des formes diverses : événements urbains, formation professionnelle, action culturelle en direction des groupes amateurs jeunes et moins jeunes, action théâtrale en milieu scolaire, lectures...

La création - diffusion de productions professionnelles

Les dernières productions sont :« Ce soir, on sort ! » de Guy Lafrance (2001), « A Braham Transfert » de Guy Lafrance (1998), « Dérapages, le jardin de M. Maurice » de Marc Amyot, Guy Lafrance, Giacomo Ravicchio et Karim Yazi (1995). Depuis 1989, 174 représentations à travers la France , plus de 10000 spectateurs. L'enseignement de l'art dramatique en direction des groupes amateurs jeunes et moins jeunes
Depuis 1988, KYGEL Théâtre développe son enseignement dans plusieurs villes d'Île-de-France (Epinay-sur-Seine, Les Mureaux, Paris, Sevran, Villeneuve-le-roi, etc.) ainsi qu'à l'étranger (Sénégal), et collabore à l'élaboration de projets artistiques dans de nombreux établissements scolaires (primaires, collèges et lycées).Depuis 1988, plus de 1600 élèves, 144 créations, 206 représentations et plus de 19800 spectateurs. 

Événements urbains & festivalsévénements urbains

Depuis 1991, KYGEL Théâtre pratique le spectacle vivant hors les murs et collabore à des événements festifs dans toute la région parisienne : Carnaval de Banlieues Bleues (Sevran), Parade de Paris Quartier d'Été (Paris), Parade des Fêtes d'Automne (Villeneuve-le-roi), Parcours Carnaval (Torcy).Depuis 1991, plus de 2200 figurants, 12 créations, 12 représentations et plus de 35700 spectateurs.transit, festival multiculturelDe 1998 à 1999, KYGEL Théâtre co-dirige le festival Transit à Sevran : manifestation conçue et réalisée par les habitants de Sevran, avec le concours d'artistes de tous horizons (plasticiens, musiciens, metteurs en scène...) Depuis 1998, plus de 100 spectacles, animations, démonstrations... et plus de 10000 spectateurs.

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Spectacle terminé depuis le dimanche 10 mars 2002

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