Côte d'azur

Lieusaint (77)
du 7 novembre au 8 décembre 2008
1h15

Côte d'azur

Plein cadre ou en panoramique, parfois même en très gros plan, le spectateur observe, derrière les meurtrières d'une palissade, une société emmurée dans un décor de carton pâte, sur lequel est plantée une enseigne lumineuse clignotante : Azur…Azur… Azur. Depuis qu'il a abandonné la parole, Chabroullet creuse son sillon, dans l'observation d'un monde composite, où ses visions radicales et poétiques créent un théâtre aussi fantasmagorique que politique.

Le spectateur est debout pendant toute la durée du spectacle (quelques bancs sont à disposition).

Une cité lacustre dont l'eau ressemble à un mélange de boue et d'huile de pierre. Plein cadre ou en panoramique, parfois même en très gros plan, le spectateur observe, derrière les meurtrières d'une palissade, une société emmurée dans un décor de carton pâte, sur lequel est plantée une enseigne lumineuse clignotante : Azur…Azur… Azur.

Depuis qu'il a abandonné la parole, Chabroullet creuse son sillon, dans l'observation d'un monde composite, où ses visions radicales et poétiques créent un théâtre aussi fantasmagorique que politique.

Quelques mots de Denis Chabroullet : "J'ai mis les comédiens à l'intérieur d'un périmètre fermé par des palissades de bois : les spectateurs regardent par les meurtrières les acteurs, qui regardent les spectateurs. Des écrans en lisière, captent grâce à des ca méras dissimulées, les endroits inaccessibles.

Le lieu scénique est déjà un drame. La scénographie, les objets sont soigneusement choisis, chargés d'un bonheur passé imaginaire. La nécessité de faire baigner le décor dans un coulis d'huile, de fuel, d'eau et autres matières dégénérées, provoque une harmonie en pleine déliquescence : un naufrage prémédité. Le décor est fermé, les habitants volontairement encerclés par leurs phobies sont pris au piège, le monde extérieur hurle dans leurs oreilles provoquant un acouphène.

Car il s'agit bien d'une société de femmes et d'hommes qui, par la peur du différent, ont décidé de se mettre en cage : et re-voilà les murs… Leur construction remonte certainement à une époque où les hommes sont sortis de leurs cavernes. Au début de la Renaissance, on dressa des murs pour enfermer les juifs dans des ghettos afin de protéger les bons chrétiens ; et depuis, les murs ont fait du chemin : le vingtième siècle n'a rien inventé. Ce qui m'intéresse, ce sont les murs de demain : Berlin est tombé, mais déjà, le ronron interminable de la bétonnière tourne nuit et jour. Et que dire des murs invisibles, établis par des barrières juridiques et administratives, contre les migrants et les réfugiés.

Un thème fascinant !

Les inégalités flagrantes dans un monde sans retenues, l'inefficacité des gouvernants, la corruption permanente développent une guérilla urbaine galopante. La société se fissure en société civile rejetant le monde politique, elle procure spontanément une puissance illusoire, une bombe àretardement. Mais je ne souhaite pas nous faire mourir dans ce sillon ; le monde passif flirt avec ses utopies. Il peut se retourner."

Par le Théâtre de la Mezzanine.
Ecriture musicale et sonore : Roselyne Bonnet des Tuves et Lionel Seillier.

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Informations pratiques

La Serre

Route de Nandy 77127 Lieusaint

Spectacle terminé depuis le lundi 8 décembre 2008

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