Son rêve le plus fou ? Pouvoir entendre les grands pianistes du passé se produire devant lui, répond Nelson Goerner au questionnaire de Proust. Pianistes que le compatriote de Martha Argerich pourrait tutoyer sans complexe. On attend donc beaucoup de la Dix-septième de Schubert, sonate joyeuse et exubérante où le clavier semble parfois contenir tout un orchestre. Ce qui n’empêche pas le rondo final de se présenter comme « une sereine promenade sur quelque sentier inondé de lumière, conduisant au sommet d’une montagne ou sur les rives d’un lac », notait Paul Badura-Skoda. Image que l’Argentin aura sans doute mûrie du haut de sa maison genevoise, avec vue imprenable sur le Léman… Place ensuite au Sonnet de Pétrarque n° 104 de Liszt, plus que jamais influencé par Chopin.
15, avenue Montaigne 75008 Paris