Dès 10 ans.
Molière 2018 de la création visuelle, du metteur en scène d’un spectacle de théâtre privé
- Une pièce « sur la mort, sur la vie et sur le temps »
Les contes ne sont pas nécessairement pour les enfants : et d’ailleurs, ici, tout part d’une mort, celle de la mère de Cendrillon. Entre noirceur et dérision, Joël Pommerat nous livre sa version du célèbre conte où l’on retrouve sa singulière signature esthétique. A la mort de sa mère, une très jeune fille se fait la promesse de ne jamais cesser de penser à elle plus de cinq minutes... Elle suit son père dans une maison de verre où les attend une nouvelle famille. S’engage alors un combat contre elle-même pour contrôler le temps et ses pensées.
Célébré pour ses productions épurées tout à la fois mystérieuses, émouvantes et drôles où la lumière surgit toujours du noir le plus profond, Joël Pommerat reprend ce spectacle de 2011. Avec une délicatesse qui n’exclut pas l’humour, il aborde encore une fois les questions graves et vitales de toute enfance.
- Joël Pommerat et le conte
Après sa magnifique adaptation du Petit Chaperon rouge présentée aux Gémeaux la saison dernière, l’auteur-metteur en scène Joël Pommerat nous offre ici son interprétation du célèbre conte de Perrault. Tout comme pour ses autres créations, il cherche à suggérer autant qu’à préciser son propos en trouvant un équilibre entre des lignes clairement identifiables et des choses moins exprimées. Ce jeu entre le dit et le non-dit lui permet de sensibiliser aussi bien les enfants que les adultes. Pour Cendrillon, l’auteur et metteur en scène s’est rendu compte que toute l’histoire prenait sa source dans le deuil : la mort de la mère de Cendrillon. C’est finalement cette préoccupation première de la mort qui lui a donné envie de raconter cette histoire, à sa manière, grâce à un théâtre visuel, à la fois intime et spectaculaire. La mort dont il regrette qu’on ne lui en ait pas parlé lorsqu’il était enfant.
S'il écrit à partir de ces histoires qu’on appelle aujourd’hui des contes, c’est parce qu’elles ne sont pas destinées à l’origine aux enfants. Cendrillon, tout comme Le Petit Chaperon rouge, n’est pas une histoire enfantine, à condition qu’on ne la traite pas de façon simplifiée ou édulcorée. Les émotions transmises nous concernent tous autant que nous sommes. Il s’agit ici d’une adaptation à la fois lucide et poétique, qui nous parle du désir au sens large : le désir de vie, opposé à son absence.
« Une réécriture totale et magnifique du conte, qui joue sur le dit et le non-dit, l'utilité des mots et le danger du malentendu, sans oublier l'humour. C'est une leçon d'écriture, de direction d'acteurs, toujours justes, et de scénographie. Ce spectacle recèle une beauté qui émeut. » François Sabatier-Morel, Télérama TTTT, juin 2022
« Cette dernière reprise, totalement identique et tellement autre, familière et pleine de ces surprises qu'on avait oubliées, frappera toujours petits et grands, botte toujours les âmes et les cœurs. Elle continue d'enchanter par sa cruauté et sa tendresse, sa noirceur et sa lumière. » Fabienne Pascaud, Télérama TTTT, mai 2022
« C’est tout en poésie, en humour et en nuance que cet auteur secoue, toujours très fort, le regard du spectateur. Cendrillon est un conte pour enfants, mais le spectacle de Pommerat, est l’un des plus beaux moments de théâtre à vivre, pour les adultes aussi...La distribution des rôles participe de cette ouverture du sens et de l’imaginaire. Cinq acteurs aussi étonnants que convaincants font vivre sur scène neuf personnages.. » Le Monde, 2011
« Impressionnant, beau, envoûtant, émouvant, très original, magistralement mené et merveilleusement interprété, le conte fascine et bouleverse. Les enfants comme les adultes. » Le Figaro, 2011
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