Donnez-moi un signe de vie ! Parlez-moi, parlez, je suis là, dites-moi quelque chose, parlez-moi... Carlotta Sagna. A comme dédié A... Un spectacle où les interprètes jouent le rôle d'interprètes montrant aux spectateurs leur besoin d'être aimés et leur désarroi quand rien ne se passe...
« Il y a dans le corps agissant, jouant, de ces éclairs qu'on prend pour des idées -indéfinissables - informulables - chauds effluves, subis, communiqués, renvoyés - bouffées, retours de flamme - l'on se sent écran et amplificateur, instrument participant ; un courant passe, révélateur, qui vous échauffe tout entier et vous laisse à nouveau froid ou vide - nostalgique - avec l'impression que l'on n'est pas ce que l'on joue et pas non plus ce que l'on est ; et qu'on est autre chose qu'on ne sait pas. » Louis Jouvet
Et je leur parlais, je leur racontais plein de choses très intimes, très personnelles. Je me mettais à nu devant eux, sans aucune réserve, ou presque, et eux, rien, muets... Je ne leur posais pas de questions précises mais j'attendais un signe, je ne sais pas... peut-être de complicité. Je sentais qu'ils étaient là, avec moi, attentifs... Ils n'étaient pas hostiles, ils étaient juste impénétrables, comme des sphinx, froids, inertes comme des rochers, des menhirs.
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