
Inspiré par le Pamphlet contre la mort du poète Charles Pennequin, l’auteur-compositeur et musicien Joachim Latarjet propose un projet qui déborde de vie.
Accompagné d’un trombone, d’une guitare électrique, d’une basse et d’un tuba, Joachim Latarjet a travaillé ces textes qui « sonnent bien » et « avancent en spirale » de manière hypnotique, jusqu’à faire exploser la rage, la colère, une drôlerie irrésistible et une profonde mélancolie.
Dynamique, plein de surprises, peuplé de borborygmes et d’onomatopées, cet univers loufoque et décalé en perpétuelle mutation, distille une énergie jubilatoire.
Il arrive souvent que pour passer le temps l’on se retrouve dans une librairie à flâner en regardant les livres sur les présentoirs. C’est la qualité des présentoirs qui fait la qualité d’une librairie. Cette librairie avait de jolis présentoirs. Ou plutôt, les livres présentés sur les présentoirs donnaient envie d’être lus.
Ce jour-là donc, dans cette librairie aux jolis présentoirs, un livre attirait mon attention car il avait un bandeau, comme ceux que l’on met lorsqu’un livre a gagné un prix. Sur ce bandeau il était écrit « Charles Pennequin ». Charles Pennequin n’est pas un prix, Charles Pennequin est un grand auteur. Le bandeau bleu et le présentoir avaient été efficaces, j’achetais ce livre au titre magnifique : PAMPHLET CONTRE LA MORT.
Ce livre, qui est un recueil de textes, se moque donc de la mort. Il se coltine la mort bien en face, la regarde bien et lui fait sa fête. C’est un pamphlet. Il y a donc une idée d’outrance, de tonitruance même. Il y a de l’excès, de l’humour (on rit beaucoup à la lecture de Pamphlet contre la mort). Mais il y a surtout de la poésie dans les textes de Charles Pennequin, ancien gendarme devenu écrivain-poète.
Joachim Latarjet
Square de l'Opéra-Louis Jouvet, 7 rue Boudreau 75009 Paris