Bienvenue dans l'espèce humaine

• Est-il bien raisonnable de vouloir changer le monde ?

Faut-il désespérer de l’espèce Humaine ? Qu’est-on en droit d’attendre de ces primates vaguement évolués qui se sont rendus maîtres et possesseurs de la nature, et qui sont passés experts dans l’art de massacrer leurs semblables ? Sommes-nous condamnés à l’éternelle reproduction du pire et à l’attente anxieuse de la catastrophe terminale ? Ou peut-on espérer que l’espèce la plus inventive du règne animal finira par dominer sa propre pulsion de mort ?

À ces questions essentielles, et à bien d’autres encore, Bienvenue dans l’espèce Humaine tente d’apporter des réponses claires, et argumentées. En s’appuyant sur certaines avancées fondamentales de l’éthologie et de l’anthropologie, tout comme sur les expériences vécues de tout un chacun, Bienvenue dans l’espèce Humaine permet d’affronter aussi bien les questionnements métaphysiques les plus vastes que les petits tracas du quotidien : sommes nous des animaux comme les autres ? Que dois-je faire du prédateur qui sommeille en moi ? La civilisation existe-t-elle ? Peut-on espérer une amélioration globale de la situation ?

• Et surtout, surtout : est-il bien raisonnable de vouloir changer le monde ?

Benoît Lambert ne se satisfait pas d’appartenir à une espèce qui passe le plus clair de son temps à se détruire. Certes, la même espèce a aussi inventé le théâtre, qui lui tend le miroir où s’interroger. Chaque question vaut sursis, au moins le temps du spectacle. Mais à l’extérieur, l’hécatombe continue. Tous ne meurent pas, mais tous sont frappés de télé. La gueule omnivore du petit écran est ouverte au centre de la scène, encadrée par deux conférencières acides qui lui disputent chaque morceau. Elles jouent avec elle en jouant avec nous. L’homme est un jouet pour l’homme. Un jouet qu’il préfère casser plutôt que d’abîmer sa télé.

Bienvenue dans l’espèce humaine nous réserve les meilleurs morceaux d’un désastre annoncé. En moraliste, Benoît Lambert nous livre quelques éléments de savoir-vivre, savoir-survivre, inspirés par des pessimistes de fort calibre (Beckett, Cioran, Rosset ou Schopenhauer), et lance ses questions aux spectateurs en espérant secrètement que leurs réponses retarderont la dernière échéance, dont l’humour seul garantit l’impossibilité.