Benoît Lachambre - L'ivresse des croisées

Le spectacle se joue au Parc Floral. Les places sont à retirer à l'Atelier de Paris.

Un boisé devient un espace où l’on priorise les jeux sensoriels de transferts éthériques. Nous y explorons par définition ludique l’influence d’états seconds, produit d’un processus somatique aiguisé.

Nous y jouons de l’idée superposée de l’existence de fées, à force de s’appliquer dans une danse soûle, désabusée, fantasmagorique et exaltée. Un dénuement sans artifice s’y opère, en opposition au surréalisme du sujet.

Nous y laissons nos corps être saisis par l’abandon de perceptions temporelles linéaires et séquentielles. Nous y adoptons une logique de ravissements pour aboutir dans un territoire circulaire sans patron hiérarchique : l’herbe, les feuilles, le vent, la main d’un performeur, le mouvement ou même la présence du spectateur s’y impliquent par l’invisible transfert d’énergies où tous sont égaux. Une danse d’indulgence y voit le jour, dans la création de flots poétiques de la déformation de notions d’espace-temps. Bien que décontenancés, nous sommes témoins et générateurs d’une danse d’intoxication par aucun autre jeu que la manipulation de l’air respiré qui nous permet de chavirer dans une construction instantanée où les bois sont porteurs d’un lieu irrationnel.

Benoît Lachambre et Daniele Albanese